samedi 19 décembre 2009

Ce n'est pas l'objet qui est dangereux




Ce n'est pas l'objet qui est dangereux,
mais celui qui le tient et ce qu'il en fait.








Rabelais le dit bien :
« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »,
en effet l’homme doué d’un goût pour les sciences ne doit jamais négliger sa conscience.





Si l'objet d'étude est de comprendre les traits de la personnalité d'une personne en fonction des traits de son visage, alors ce qui compte c'est la qualité de la méthode et l'usage qu'on en fait.

Il y a eu dans le passé une utilisation de la physiognomonie pour justifier le racisme et le colonialisme.

Par exemple Gobineau et son Essai sur l'inégalité des races humaines (1853-1855) imagine qu’il a existé un jour des « races pures ». Il en propose une classification et une hiérarchisation, la « race » germanique étant la « race supérieure »(avec des traits physiques associés).
Les nazis vont s’emparer de ses thèses pour justifier l’élimination des « races inférieures » juifs et tziganes surtout, mais aussi tous les malades mentaux et « déficients en quoi que ce soit qui ne sont pas « utiles socialement ».

Par exemple le physionomiste populaire allemand Carl Huter, qui introduisit la notion de « psycho-physionomie » sous l’influence du spiritualisme, propose en 1904 une échelle graduant les divers types nasaux. Il catégorise le Juif par son nez « socialement dangereux ». En 1914, l’un des disciples les plus dévoués de Huter, Walter Alispach, décrivait le nez juif comme le reflet d’une « nature grossière et pervertie », et offrant une « zone sexuelle » exagérée. [...] Le caractère immuable du Juif se traduit dans sa physionomie, et celle-ci reflète sa mentalité.

Qu'en est-il de la Morphopsychologie ?

Elle est née pour lutter contre ce qu’on lui reproche parfois …
Et qui est attribuable à la physiognomonie, son ancêtre pour l’idée, son contraire pour la méthode et les objectifs.

La Morphopsychologie est issue des travaux de corrélation entre l’anatomie maxillo-faciale et la psychologie, elle s'appuie sur les lois issues de la biologie et du développement de la neuropsychologie.

Louis Corman, médecin chef du service psychiatrique de l'adulte, fonde le service de psychiatrie de l'enfant à l'hôpital Saint-Jacques de Nantes. Il met au point des tests psychologiques pour ces enfants : le Test du Gribouillis, du Dessin de Famille, de Patte-Noire.

Ses études de psychiatrie lui ont appris des corrélations entre les maladies psychiatriques et des caractéristiques morphologiques

Il crée la Morphopsychologie en 1937. Il s'y consacrera toute sa vie et écrira de nombreux ouvrages.

C’est un humaniste (il est de ceux qui ont introduit les thèses non violentes de Gandhi en France (ou elles étaient peu populaires!) ainsi que celles de Freud.

Durant la deuxième guerre mondiale, il est un des rares psychiatres français qui a tenté de sauver ses patients en les amenant mendier avec lui sur les routes de Vendée.
Partout ailleurs ce fut la solution finale pour eux par manque de soins et de nourriture.
Cherchant un meilleur moyen de connaissance de ces enfants dont la communication est difficile,

La morphopsychologie est multi-factorielle, multi-raciale et universelle. Elle permet de lutter contre les a-priori, le délit de bonne ou sale gueule et l’intolérance

Sa devise est "ne pas juger mais comprendre".

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