lundi 13 juin 2011

Ordos : la megapole des steppes






C’est l’une des fièvres chinoises du moment : bâtir des villes au milieu de nulle part. Ordos, par exemple, a poussé comme un champignon en plein désert. Enquête sur une jeune cité qui se rêve en nouveau Dubai, mais qui attend toujours ses habitants.

L’immobilier de la ville géante, flambant neuf, est hors de prix pour beaucoup de Chinois. Un piéton, quelques
voitures perdues sur d’immenses avenues : Ordos est considéré par les économistes comme une « cité fantôme ». Construite pour un million d’habitants, elle en accueille seulement 31 000 pour l’instant.

D’ici à dix ans, la cité devrait atteindre la taille de Paris et Marseille réunis. Nombre de quartiers d’Ordos sont encore en chantier. Une aubaine pour les « mingongs » (ouvriers migrants), qui gagnent ici 3 000 yuans (318 euros) par mois contre 2 500 (265 euros) dans leur province.

Les habitants d’Ordos viennent faire leurs courses à Yiqi, située à dix kilomètres au sud, car il n'existe aucun supermarché dans la nouvelle mégapole.

Ordos, Yiqi et Dongsheng formeront en 2015 l’une des plus grandes conurbations de Chine.

Panneaux solaires, bus au gaz, jardins… la cité est l’une des plus « écolos » du pays. Des jardiniers arrosent les dizaines de milliers d’arbres et d’arbustes. Ils ont été plantés dans cette zone très aride pour freiner l’avancée du désert
et l’érosion des sols.

e centre-ville foisonne de bâtiments néomaoïstes. Ici, l’université, qui accueille déjà 1 500 étudiants. Plus de la moitié y apprennent l'ingénierie, dans l’espoir de travailler pour les compagnies de gaz et de charbon.

La bibliothèque se présente sous la forme de trois livres inclinés. Elle compte 200 000 ouvrages, dont 15 000 en khalka, langue officielle mongole.

Le théâtre en verre et acier a l’allure d’un chapeau mongol. Faute de spectateurs, les représentations y sont très rares.

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