dimanche 31 juillet 2011

La Vallée des Temples Agrigente

Le Temple d'Héra




Dans la mythologie grecque, Héra ou Héré (en grec ancien (Attique) Ἥρα / Hêra ou en ionien Ἥρη / Hêrê), fille des Titans Cronos et Rhéa, est la femme et la sœur de Zeus. C'est aussi la sœur de Déméter, d'Hadès, de Poséidon et d'Hestia. Elle est la protectrice par excellence de la femme et la déesse du mariage légitime, gardienne de la fécondité du couple et des femmes en couche. Elle est très jalouse des infidélités de son mari Zeus.

Elle correspond à Junon dans la mythologie romaine.

Fille de Rhéa et de Cronos1, elle est dès sa naissance avalée par son père2. Elle est libérée par son frère Zeus en même temps que tous ses frères.

Après la Titanomachie, Héra devient l'épouse de Zeus3. Elle est la mère, par Zeus, d'Arès, d'Hébé et d'Ilithyie4, mais aussi d'Héphaïstos, qu'elle conçoit seule pour défier son mari et lui montrer qu'elle n'a pas besoin de lui pour enfanter5. Homère (Il. i. 578, xiv. 338, xviii. 396, xxi. 332, Od. viii. 312) et Cicéron (De Natura Deorum 3.22) font néanmoins d'Héphaïstos le fils de Zeus et d'Héra.

Les traditions post-hésiodiques attribuent à Zeus et Héra de nombreux autres enfants absents des catalogues « traditionnels ». Quintus de Smyrne, dans ses Posthomériques, leur reconnaît ainsi trois filles supplémentaires : la Charite Pasithée et les déesses guerrières Ényo (les Batailles) et Éris (la Discorde). Le pseudo-Hygin, dans la préface de ses Fables, mentionne également parmi leurs enfants la Liberté. Par ailleurs, les Scholia Theocrite citent le mimographe Sophron, qui dans un écrit intitulé Angélos nomme ainsi une fille méconnue de Zeus et d'Héra, plus ou moins identique à Hécate. Enfin, bien qu'Homère ne le précise pas explicitement, la déesse Até, personnification de la fatalité et de l'égarement, telle qu'elle apparaît dans l'Iliade, où elle est nommée "la fille aînée de Zeus", a très probablement Héra pour mère, dont elle se montre la redoutable alliée au moment de la naissance d'Héraclès (Iliade, XIX).[réf. nécessaire]


Alors que la grande majorité des mythes liés à Héra portent sur sa jalousie vis-à-vis des nombreuses aventures de Zeus, des récits minoritaires s'intéressent aux premiers moments du couple divin. L’Iliade fait ainsi allusion à la première fois où Zeus et Héra s'unissent, à l'insu de leurs parents6. Une scholie précise qu'Héra est fiancée à Zeus par Océan et Téthys après que Cronos a été envoyé au Tartare ; en secret, les deux fiancés s'unissent sur l'île de Samos. Héra donne naissance à Héphaïstos et, pour cacher sa honte, prétend qu'il est né sans père7. Une autre scholie indique qu'Héra est violée par le Géant Eurymédon alors qu'elle se trouve encore chez ses parents8. Dans une autre version encore, Héra se trouve au mont Thornax (appelé depuis le « mont des Coucous »), lorsque son frère, Zeus, la rejoint, métamorphosé en coucou9.

Héra est le plus souvent présentée comme une épouse jalouse, qui se plaît à persécuter les maîtresses de Zeus et leur progéniture10. Parmi ses victimes, Héraclès, auquel elle dépêche deux serpents11, et la nymphe Io, transformée en vache par Zeus pour la protéger mais malgré tout rendue folle par les piqûres d'un taon envoyé par Héra12. Elle se venge aussi en contrecarrant les desseins de son époux, provoquant d'incessantes querelles.

Déesse du mariage légitime, elle n'a aucun amant10. Elle est pourtant désirée par Ixion, qui s'unit avec un nuage croyant, qu'il s'agit d'elle13, ainsi que par Endymion. Selon une tradition minoritaire14, elle est assaillie par le géant Eurymédon et en conçoit Prométhée, d'où sans doute le médaillon de coupe de Douris représentant Héra assise face à ce dernier (voir ci-contre).

Un jour, exaspérée des incartades de Zeus, Héra décide de demander l'aide de ses fils pour punir le dieu volage. Ils projettent de ligoter Zeus pendant son sommeil avec des lanières de cuir pour l'empêcher de séduire les mortelles de la Terre. Mais la néréide Thétis envoie l'Hécatonchire Briarée pour les en dissuader. Zeus punit Héra en la suspendant dans le ciel par une chaîne d'or, une enclume à chaque cheville. Il ne la libère que contre la promesse de sa soumission15.

Offensée par le jugement de Pâris, qui lui préfère Aphrodite, elle se montre la plus farouche ennemie des Troyens pendant la guerre de Troie et contribue au sac de la ville.

Lorsqu'elle se dispute avec Zeus pour savoir quel sexe connaît le plus de plaisir lors d'une relation sexuelle, elle accepte que le devin Tirésias, qui avait été femme puis homme, juge la querelle. Mais lorsque celui-ci donne raison à Zeus, elle se venge en le frappant de cécité.

Franz Rolf Schröder16 avait avancé qu’il fallait rapprocher le nom d’Héra du nom indo-européen de l’année *yērā-, présents en anglais year, allemand JahrJean Haudry dans son essai La religion cosmique des Indo-européens (Archè, 1986) précise le sens de *yērā- comme la belle saison de l’année, comparables au grec et vieux russe jarǔ, printemps, belle saison. Cette étymologie révèle la nature originelle de la déesse, la signification de son union avec Zeus interprété comme Ciel-diurne : c’est le retour de la partie claire de l’année. L’Héra porteuse de vie d’Empédocle est « celle qui apporte une récolte abondante ».

Héra est la personnification féminine de la belle saison. Ce n’est que par la suite que son union avec Zeus est interprétée comme le prototype de l’union légitime. Sa couleur symbolique est la couleur blanche theá leukốlenos, déesse aux bras blancs, divinité d’élection d’Argos « la ville blanche ». Si Héra est liée au symbolisme de la vache blanche, c’est dans la mesure où cet animal est symbole de prospérité et d’abondance. Héra est enfin liée aux Heures, ces divinités du retour du printemps et enfin aux héros dont le prototype est Héraclès celui qui a la gloire d’Héra. Le héros ainsi, selon Haudry, est celui qui né mortel, conquérant la belle saison de l’année échappe à la mort.

Héra est également la déesse du mariage et des épouses, protectrice du couple, de la fécondité et des femmes en couches — domaine qu'elle partage avec sa fille Ilithye. Sous son épiclèse de ὁπλοσμία / hoplosmía, au cap Lakinion et à Élis, elle assume une fonction guerrière. La cité de Stymphale consacre trois temples à Héra sous différentes épiclèses : Παρθενία / Parthenía (« vierge »), Τελεία / Teleía (« épouse de Zeus ») et Χήρα /




Le Temple de la Concorde



Le temple de la Concorde est, avec l'Héphaïstéion (Théséion) d'Athènes et le temple de Poséidon à Paestum, l'un des temples les mieux conservés de l'antiquité grecque. Son appellation arbitraire n'est due qu'à une inscription romaine trouvée à proximité, où figurait le mot latin concordia. Il a été construit dans les années -440 à -430.

Concorde, divinité des Romains, fille de Jupiter et de Thémis. Peu après le départ des Gauluis I Sénonais, le dictateur Camille, pour apaiser les querelles sans cesse renaissantes du sénat et du peuple, éleva le Temple de la Concorde ; cet édifice était situé au bas du Capitole. Le sénat s'assemblait souvent dans ce temple.

Lorsqu'il fit construire, en l'honneur de sa seconde épouse, le portique de Livie, entre 15 et 7 av. J.-C., en périphérie du quartier de Subure, l'empereur Auguste fit également édifier, au centre de la place, un petit temple, dédié à la déesse Concorde (Concordia Augusta), au milieu duquel, se trouvaient deux statues, celle de l'empereur lui-même et celle de Livie, respectivement représentés en Mars et en Vénus.

Le temple d'Héraclès



Héraclès (en grec ancien Ἡρακλῆς / Hêraklễs), de son premier nom Alcide, fils de Zeus et d’Alcmène, est l'un des héros les plus vénérés de la Grèce antique. La mythologie grecque lui prête un très grand nombre d’aventures qui le voient voyager à travers le monde connu des Doriens puis dans toute la Méditerranée, à partir de l’expansion de la grande Grèce, jusqu’aux Enfers. Les plus célèbres de ses exploits sont les douze travaux. Il est mentionné dans la littérature grecque dès Homère.

Héraclès correspond à l’Hercule de la mythologie romaine. L’Hercule des Romains est parfois dépeint comme moins violent que son alter ego grec dans les récits où il intervient et connaît quelques aventures se déroulant spécifiquement en Italie.

Héraclès naît à Thèbes de Zeus et d'Alcmène, femme du roi Amphitryon1. Le roi des dieux a en effet décidé d'avoir un fils capable de venir en aide aux hommes comme aux dieux2. Profitant de l'absence du mari, en guerre contre les Taphiens et les Téléboéens3, Zeus descend de l'Olympe et, prenant l'aspect d'Amphitryon4, couche avec Alcmène après avoir persuadé Hélios, dieu du soleil, de ne pas se lever pendant trois jours, faisant ainsi durer sa nuit avec la femme d'Amphitryon5. Dans la même nuit, Alcmène est également visitée par son mari de retour de campagne.

Alors qu'elle va accoucher, Zeus promet que l'enfant à naître ce jour-là régnera sur tous ses voisins6. Pour se venger des infidélités de son mari, Héra retarde la délivrance d'Alcmène en retenant les Ilithyes, déesses de l'accouchement ; elle-même fait naître avant terme Eurysthée, fils du roi Sthénélos d'Argos6. Ainsi Eurysthée, reçoit la royauté de l'Argolide à la place d'Héraclès6. Alcmène peut alors accoucher ; elle donne naissance à deux enfants : Héraclès, fils de Zeus, et Iphiclès, fils d'Amphitryon7.

Peu de temps après la naissance d’Héraclès, Hermès enlève l’enfant et le place dans le lit d’Héra endormie : aucun des fils de Zeus ne peut devenir immortel s'il n'a tété au sein de la déesse8. Affamé, le bambin s'approche de celle-ci et commence à téter. Se réveillant, Héra aperçoit l'enfant et indignée, le repousse ; le lait divin se répand dans le ciel en une traînée blanchâtre, la Voie lactée9. Dans une autre version, Alcmène abandonne son enfant par crainte de la vengeance d'Héra. Athéna convainc cette dernière d'allaiter le bébé, mais Héraclès tète trop goulûment et Athéna doit le rendre à sa mère10.

Alors qu'Héraclès est encore bébé, Héra envoie des serpents pour le tuer, mais celui-ci les étrangle sans difficulté. Alertés par les cris des femmes, Alcmène et Amphitryon accourent et trouvent les serpents morts. Amphitryon convoque alors le devin Tirésias, qui prophétise les hauts faits du héros et son apothéose11.

Dans une autre version, Amphitryon dépose lui-même les serpents pour découvrir lequel des deux enfants est le sien et lequel est le fils de Zeus12. Ce récit implique qu'Amphitryon soit au courant de l'infidélité de sa femme. Sur quelques vases de Grande Grèce, on le voit d'ailleurs empiler du bois autour d'un autel près duquel Alcmène s'est réfugiée ; il s'apprête à y mettre le feu quand Zeus envoie un éclair pour dissuader Amphitryon et deux nuages pour éteindre les flammes13.

Selon certains récits, Héraclès porte d'abord le nom d'Alcide14 (en grec Ἀλκείδης / Alkeídes, dérivé d'ἀλκή / alkế, « force, vigueur ») ; Héra le rebaptise Héraclès, c'est-à-dire « gloire d'Héra », parce que c'est à cause de ses ordres que le héros a acquis sa renommée15. Alternativement, c'est la Pythie de Delphes qui lui conseille de changer de nom après qu'il a tué ses enfants, poussé par Héra qui l'a rendu fou (voir plus bas) ; il prend ce nom de manière propitiatoire après avoir expié son crime16. Selon d'autres, le nom original du héros est Alcée, en référence à son grand-père paternel Alcée fils de Persée ; la responsabilité du changement de nom incombe alors soit à la Sibylle17, soit aux Argiens18.

Comme beaucoup de héros grecs, Héraclès est l'élève du centaure Chiron19. Des sources tardives lui donnent un grand nombre de maîtres : Castor (originaire d'Argos, à ne pas confondre avec Castor le Dioscure) pour le maniement des armes, Amphitryon pour la conduite des chars, Eurytos ou encore Rhadamante pour le tir à l'arc20.

Linos enseigne les lettres et la musique à Héraclès et Orphée. Contrairement à son demi-frère, le héros est indiscipliné et turbulent ; frappé par Linos, Héraclès tue celui-ci à coups de tabouret21 ou, selon la version, à coups de lyre22. Héraclès est accusé de meurtre, puis acquitté après avoir invoqué une sentence de Rhadamanthe consacrant le principe de légitime défense20. Parce que la fougue d'Héraclès et son manque de maîtrise de soi deviennent une menace, Amphitryon l’éloigne de la cour23. Le héros est envoyé surveiller ses troupeaux à la campagne où son éducation est reprise par Teutoros, un bouvier scythe qui lui enseigne le tir à l’arc20. Il se signale déjà par sa force et sa stature : il atteint la taille considérable de quatre coudées23.

À 18 ans24, Héraclès est invité par le roi Thespios, souverain de Thespies. Soucieux d'avoir le héros comme père de ses petits-enfants24, Thespios lui envoie chaque soir l'une de ses cinquante filles ; Héraclès croit retrouver toujours la même jeune fille et devient ainsi le père de cinquante fils, les Thespiades24. Dans d'autres versions, l'exploit est accompli au cours de sept nuits25, voire d'une seule nuit26. Dans ce dernier récit, l'une des filles de Thespios refuse d'entrer dans la couche d'Héraclès ; elle est punie en devenant prêtresse du héros et vouée à la virginité perpétuelle26. Ici, les Thespiades sont au nombre de cinquante-et-un, l'aînée et la cadette des filles de Thespios donnant naissance à des jumeaux26.

Selon l'un des récits, la raison première de la venue à Thespies d'Héraclès est le lion du mont Cithéron, qui ravage les troupeaux d'Amphitryon et de Thespios27. Héraclès abat l'animal, le dépèce et se couvre la tête de sa peau en guise de casque24.

Périérès, le conducteur du char de Ménécée (roi de Thèbes et père de Créon), a blessé mortellement Clyménos, roi d’Orchomène, en lui lançant une pierre alors qu'il se trouve dans le sanctuaire d’Onchestos, pendant l'une des fêtes de Poséidon28. Avant d’expirer, il a fait promettre à son fils, Erginos, de le venger. Erginos a vaincu le roi Créon et obligé ce dernier à lui fournir annuellement, et durant vingt ans, un cheptel de cent bêtes28. Afin de percevoir cette redevance, Erginos envoie annuellement une délégation.

Après son exploit sur le mont Cithéron, Héraclès redescend vers Thèbes et croise la route de ces émissaires. Ne supportant pas l’humiliation imposée à Créon, Héraclès tranche le nez et les oreilles à chacun d’eux et en fait un pendentif ; les percepteurs sont ainsi réexpédiés au palais d’Erginos28.

Furieux, Erginos marche contre Thèbes. Équipé d'armes données par Athéna, Héraclès mène les siens au combat, et remporte la victoire, malgré la mort d'Amphitryon pendant les combats28. Le héros impose aux Minyens d'Orchomène le double du tribut infligé à Thèbes.

En récompense de sa victoire contre Erginos, Créon donne à Héraclès la main de sa fille Mégara29, dont il a plusieurs enfants : les Chalkoarai. Leur nombre varie de deux à huit suivant les auteurs30.

Dans la version la plus ancienne31, Héraclès devenu fou32 jette ses enfants au feu33. À son réveil, Héraclès retourne chez Thespios pour être purifié puis, après avoir consulté l'oracle de Delphes, va à Tirynthe pour servir Eurysthée34. Cet accès de folie est généralement attribué à Héra, qui veut l'obliger à se mettre au service d'Eurysthée35.

Selon Euripide, l'épisode est lié à l'usurpation du trône de Thèbes par Lycos, fils de Dircé. En l'absence d'Héraclès, descendu aux Enfers pour chercher Cerbère, Lycos assassine Créon et ses fils36. À son retour, Héraclès tue Lycos 37. Frappé par Iris et Lyssa (la Folie), envoyées par Héra38, le héros devient la proie d'une rage meurtrière qui le pousse à massacrer ses enfants, les prenant pour ceux d'Eurysthée39. Mégara tente de sauver ses enfants, mais elle rejoint elle aussi le rang des victimes40. À son réveil, Héraclès revenu lucide songe d'abord à se suicider41. Thésée, qui vient d'arriver, le convainc de n'en rien faire et l'emmène à Athènes42.

Par le nombre de ses hauts faits, Héraclès se distingue de la plupart des héros grecs, comme Persée, Thésée ou Bellérophon, dont la carrière est centrée autour d'un exploit unique43. Les plus connus sont les Douze Travaux, entrepris sur l'ordre d'Eurysthée. C'est au cours du premier d'entre eux, la chasse du lion de Némée, qu'il acquiert ses principaux attributs : la massue, taillée dans le tronc d'un olivier sauvage35, et la léonté, c'est-à-dire la peau de lion.

Les Douze Travaux retenus par la tradition n'épuisent pas la liste des exploits d'Héraclès.

Il faut y ajouter des aventures secondaires, greffées plus ou moins artificiellement sur les Douze Travaux :

Héraclès prend également part à plusieurs expéditions qui constituent autant de cycles d'exploits. La première prend sa source dans une aventure survenue après la quête de la ceinture d'Hippolyte : Héraclès a tué le monstre marin qui ravageait la ville de Troie, sauvant au passage la princesse Hésione qui allait lui être sacrifiée. Le roi Laomédon, revenant sur sa promesse initiale, refuse de lui verser son salaire. Une fois les Douze Travaux terminés, Héraclès monte une expédition pour châtier le mauvais payeur44 : après avoir pris Troie, il tue Laomédon et ses fils, à l'exception de Priam. Au cours de son deuxième séjour dans la cité, il s'unit à Augé, qui lui donnera Télèphe.

Pendant son trajet de retour, Héra demande au dieu Hypnos d'endormir Zeus, puis profite du sommeil de son mari pour déclencher une tempête qui jette le vaisseau sur la côte de Cos45. Les habitants de l'île, croyant à un débarquement de pirates, attaquent Héraclès et son équipage à coups de pierre ; le héros tue alors Eurypyle, roi de l'île, et s'unit à sa fille, Chalciope, qui lui donnera Thessalos.

Le second cycle est celui de la guerre contre Augias, qui a refusé de payer son dû après que le héros a nettoyé ses écuries. Là encore, Héraclès monte une expédition, mais son armée est massacrée par les Molionides, qui profitent d'une maladie du héros pour attaquer son camp par surprise. À son tour, Héraclès les surprend dans une embuscade, puis attaque de nouveau Augias et le tue. C'est au terme de ces aventures qu'Héraclès fonde les Jeux olympiques.

Le troisième cycle est celui de l'expédition contre Pylos où, pour se venger du refus de Nélée de le purifier après le meurtre d'Iphitos, Héraclès assiégea la ville et tua son roi ainsi que tous ses enfants hormis Nestor qui se trouva être absent.

Le dernier cycle est celui d'Œchalie. Voulant se venger de n'avoir pas obtenu la main de Iole, la fille d'Eurytos, qu'il avait gagné dans le concours de tir à l'arc, Héraclès mena une expédition contre le roi. Laissant Déjanire, sa dernière épouse, à Trachis, il partit vers Œchalie (Thessalie ou Eubée) à la tête d'une armée d'alliés. Un violent combat s'engagea, dans lequel deux des fils de Céyx furent tués. Héraclès remporta la victoire et tua Eurytos ainsi que tous ses fils. Iole, qui tenta de s'enfuir en se précipitant du haut des remparts, fut soutenue dans l'air par le vent qui enfla sa robe, et redescendit sans se blesser. Elle devint la concubine du héros qui l'envoya à Trachis avec d'autres prisonniers.

Héraclès s'est marié quatre fois au cours de sa vie. Sa première épouse fut Mégara. Plus tard, devenu esclave, il fut affranchi par Omphale, reine de Lydie, et l'épousa. Il se battit ensuite contre le dieu-fleuve Achéloos pour l'amour de Déjanire. Après sa mort, il se maria sur l'Olympe avec la déesse de la jeunesse Hébé.

Héraclès a connu plusieurs relations pédérastiques : il est l'éraste d'Hylas et de son neveu Iolaos.

Héraclès épousa ensuite Déjanire, fille d’Œnée. Sophocle, dans Les Trachiniennes46, relate la façon dont Déjanire obtient une tunique empoisonnée qui est ensuite fatale à Héraclès. Au cours d'un voyage, face au grand fleuve Événos en proie à une crue exceptionnelle, Héraclès vit que, s’il pouvait facilement le franchir, il ne pouvait le faire en portant Déjanire. Se présenta alors à eux un centaure nommé Nessos qui gagnait son salaire en faisant franchir le fleuve aux voyageurs ; il offrit de porter Déjanire, tandis qu’Héraclès nagerait de son côté. Lorsqu’Héraclès arriva, il vit que Nessos tentait d’abuser de Déjanire. Il prit alors une flèche enduite du poison de l’Hydre de Lerne et la décocha entre les omoplates de Nessos. À l’agonie, ce dernier dit à Déjanire de recueillir son sang puis de l’offrir à Héraclès afin de s’assurer ainsi pour l’éternité de sa fidélité. Déjanire obéit et enduit de ce sang une tunique.

Bien plus tard Déjanire, craignant de perdre son époux qui s’était épris d’Iole la fille du roi Eurytos, remit la tunique à Lichas qui insista pour qu’il la revêtît. Héraclès sentit cependant que le vêtement le brûlait ; tentant de s’en défaire, il constata que sa peau partait avec, en lambeaux. Il comprit alors le piège dans lequel Déjanire s’était laissé prendre : le sang du centaure était souillé par le poison de l’Hydre de Lerne, qui avait tué Nessos et qui maintenant tuait le fils de Zeus. Faisant ériger un bûcher sur le mont Œta, il s’y jeta tandis que Déjanire se pendait. Zeus (Athéna ou Hermès selon les versions) le fit monter sur l´Olympe parmi les dieux .

Sur l´Olympe, Héraclès put se réconcilier avec Héra, devint immortel et fut consacré dieu des éphèbes. Il y épousa en outre la déesse de la jeunesse, Hébé, et ils eurent ensemble deux enfants. Selon d'autres versions, sa « mort » n'aurait été qu'un passage nécessaire pour se séparer des éléments hérités de sa mère mortelle, Héraclès ayant gagné son immortalité dans son enfance après avoir tété le lait d'Héra47.

Le culte d'Héraclès est répandu dans toute la Grèce, à l'exception de la Crète48 ; il s'adresse tantôt au dieu, tantôt au héros. Il arrive que les deux cultes coexistent, comme à Thasos49 ou à Sicyone50. Il est plus particulièrement rattaché aux éphèbes et au gymnase51 et se caractérise par de grands banquets de viande — la comédie se fonde sur ce trait particulier pour dépeindre Héraclès comme un glouton. Des fêtes consacrées à Héraclès, les Héracléennes (Hérakleia), sont célébrées dans plusieurs régions de Grèce.

Dans la sphère privée, Héraclès est avant tout Alexikakos, celui qui protège du mal52. Par conséquent, on retrouve son image sur des amulettes. Herakleis, « par Héraclès », est une exclamation courante, comme l'est ensuite mehercle en latin.

Héraclès est également célébré en tant qu'ancêtre des Doriens par le biais du mythe des Héraclides.

Les auteurs anciens mentionnent plusieurs cultes rendus hors de Grèce à Héraclès ou à des dieux qu'ils identifient à Héraclès. Hérodote, dans l’Enquête53, évoque un Héraclès homonyme de l'Héraclès fils d'Alcmène et plus ancien que lui, honoré en Égypte.

En Gaule, Héraclès a connu une très grande popularité chez les Celtes romanisés. Plus de trois cents sculptures le représentent, un grand nombre de statuettes en bronze, plus de cent inscriptions lui sont consacrés. Cet engouement est favorisé par le mythe des Hespérides. Selon Parthénios de Nicée, de l'union d'Héraclès et de Celtinée naît un fils, Celtos, de qui les Celtes ont pris leur nom54. Lucien de Samosate, dans une prolalia (un avant-propos) intitulée Héraclès, évoque un dieu de l'éloquence honoré par les Gaulois qu'il présente sous le nom d'Héraclès Ogmios et rapproche du dieu gaulois Ogmios.


Aucune œuvre littéraire retraçant l'ensemble des aventures d'Héraclès ne nous est parvenue. Cependant, nous savons que de telles œuvres ont existé : pendant l'époque archaïque, le poète Pisandre avait composé une Héraclide aujourd'hui perdue55 qui, selon, une épigramme de Théocrite, relatait pour la première fois les exploits du héros en détail56 ; au tout début de l'époque classique, Panyasis d'Halicarnasse compose à son tour une Héraclée (Heracleia) qui, selon la Souda, comportait 14 livres pour un ensemble de 9000 vers57. Seuls quelques fragments nous en sont parvenus. Quelques évocations d'ensemble résumant les exploits d'Héraclès se trouvent dans les tragédies, au moment de présenter le personnage (au début de La Folie d'Héraclès d'Euripide) ou bien au moment de sa mort (dans Les Trachiniennes de Sophocle). Un passage de l’Énéide de Virgile décrivant un sacrifice à Hercule comprend un rappel de ses nombreux exploits58. Beaucoup d'autres œuvres contiennent des allusions à plusieurs épisodes, comme l’Iliade et l’Odyssée59. Cependant, la plupart des œuvres de la littérature grecque ancienne ayant trait à Héraclès se concentrent sur un épisode qu'elles développent en détail, de manière très variable selon le genre littéraire auquel elles appartiennent et la perspective particulière adoptée par l'auteur.

À l'époque archaïque, le poète Créophylos de Samos compose une épopée, la Prise d'Œchalie, évoquant un conflit entre Héraclès et Eurytos, roi d'Œchalie ; seuls quelques vers et plusieurs témoignages indirects nous renseignent sur cette œuvre perdue. L'un des Hymnes homériques évoque les exploits puis l'apothéose d'Héraclès60. Au VIe siècle av. J.‑C., le poète lyrique Pindare cite Héraclès dans plusieurs de ses poèmes ; au début de l’Olympique 2 et dans l’Olympique 3, il l'évoque comme le fondateur des jeux olympiques61.

Dans le théâtre grec antique de l'époque classique, Héraclès fait l'objet (ou apparaît dans) de nombreuses tragédies. Chez Eschyle, il intervient dans Prométhée enchaîné pour délivrer Prométhée de son supplice. Sophocle consacre sa tragédie Les Trachiniennes à l'épisode de la mort d'Héraclès, et le fait apparaître plus ponctuellement comme deus ex machina pour le dénouement de son Philoctète. Euripide consacre une tragédie à La Folie d'Héraclès. Euripide fait aussi apparaître Héraclès dans son Alceste, où il le décrit d'une façon ambiguë, de la même façon que toute la pièce oscille entre tragédie et comédie62 : Héraclès est un glouton et il donne à Admète des conseils philosophiques d'ivrogne, mais il se comporte en véritable héros et assure le dénouement heureux de la pièce. Héraclès est aussi évoqué dans la comédie, mais aucune comédie grecque parmi celles qui nous sont parvenues ne lui est spécifiquement consacrée. Dans la comédie Les Oiseaux d'Aristophane, Héraclès apparaît comme un agent au service des dieux, mais sa gloutonnerie le rend aisément corruptible. Dans une autre comédie d'Aristophane, Les Grenouilles, le dieu Dionysos décide de se rendre aux Enfers, mais, comme il a peur de ne pas en revenir vivant, il se déguise en Héraclès pour se donner confiance et va demander conseil au héros au début de la pièce.

Le papyrus d'Oxyrhynchos n°2331, daté du IIIe siècle av. J.‑C., contient des fragments d'un poème relatant le combat d'Héraclès contre le lion de Némée.

Les philosophes grecs anciens s'approprient eux aussi le personnage d'Héraclès. Le philosophe présocratique et sophiste Prodicos de Céos écrit ainsi un apologue où il met en scène Héraclès jeune confronté aux discours séducteurs de deux femmes qui ne sont autres que des allégories du vice et de la vertu. Nous connaissons ce texte de manière indirecte, par l'évocation qu'en fait Xénophon dans les Mémorables63. Cet épisode allégorique, souvent appelé « Héraclès à la croisée des chemins », connaît une postérité abondante après l'Antiquité, notamment dans la peinture de la Renaissance.

À l'époque hellénistique, Héraclès apparaît dans la poésie épique et dans la pastorale. Apollonios de Rhodes, dans ses Argonautiques, lui fait prendre part à l'expédition des Argonautes, qu'il quitte après la disparition de son éromène Hylas. Théocrite consacre une idylle à « Héraclès enfant » où il relate son tout premier exploit au berceau contre les serpents envoyés par Héra ; dans « Hylas », il évoque lui aussi la disparition de l'aimé du héros64.

L'un des papyri d'Oxyrhynchos65, daté du IIIe siècle av. J.‑C., contient des fragments d'un poème consacré aux travaux d'Héraclès, en l'occurrence le combat contre le lion de Némée. Plusieurs dessins illustrent le texte.

Carole Sédillot, dans La Quête du soi : les douze travaux d'Hercule, a réalisé une étude mythologique de la figure d'Hercule dans une perspective de psychologie analytique, en la rapprochant de la notion d'homme primitif. En psychologie analytique, la dénomination d'homme primitif est employée pour désigner des processus psychiques inconscients, ayant une importance dans la vie psychique du sujet. Ces processus se nomment des archétypes72. Dans cette perspective, les épreuves d'Héraclès peuvent être interprétées comme une allégorie des épreuves rencontrées par le patient au cours du travail qu'il accomplit sur lui-même73. Dans la théorie jungienne, l'homme primitif est présent dans l'animus principalement de la masculinité de la femme : il est ce que l'on nomme un archétype. Mais cela concerne aussi l'homme. Les images et pensées psychiques associées et à laquelle s'identifie la femme, entièrement ou en partie, le sont au travers des positions intellectuelles, psychiques, d'émotions, d'actions qui renvoient inconsciemment à un modèle auquel il faudrait se tenir — un homme primitif — ou en rapport à un homme primitif. Cet « homme » est proche de modèles culturels tels que Tarzan, l'athlète, Dionysos ou en l'occurrence Héraclès.





Le mythe d'Icare


Icare et Dédale cherchent à fuir leur exil, Cnossos, en Crète et à retourner à Athènes, cité dont Dédale était originaire. Ils veulent également échapper à la vengeance de Minos qui poursuivait Dédale car ce dernier avait aidé Pasiphaé à s'accoupler avec un taureau blanc (ce qui donna naissance au Minotaure). Selon d'autres versions, Dédale avait donné à Ariane l'idée du fil noué à la cheville de Thésée, lui permettant de fuir le labyrinthe où le minotaure était enfermé, et dont Dédale avait été l'architecte.

Ne pouvant emprunter ni la voie des mers, que Minos contrôlait, ni celle de la terre, Dédale a l'idée, pour fuir la Crète, de fabriquer des ailes semblables à celles des oiseaux, confectionnées avec de la [cire] et des plumes. Il met en garde son fils, lui interdisant de s'approcher trop près de la mer, à cause de l'humidité, et du soleil, à cause de la chaleur. Mais Icare, grisé par le vol, oublie l'interdit et prenant trop d'altitude, la chaleur fait fondre progressivement la cire. Ses ailes finissent par le trahir et il meurt précipité dans la mer qui porte désormais son nom : la mer Icarienne.

Pausanias livre une version plus prosaïque de la légende : selon lui, Dédale et Icare fuient la Crète dans de petites nefs — Dédale ayant inventé à cette fin le principe de la voile, jusqu'alors inconnu aux hommes. Mais Icare, navigateur maladroit, fait naufrage au large de Samos. Son corps est trouvé sur les rives de l'île par Héraclès, qui lui donne une sépulture et renomme Samos et la mer alentour du nom du défunt (Icarie). Cette version est corroborée par Diodore, qui précise seulement qu'Icare est tombé par précipitation dans la mer où il s'est noyé. Cette version ne concorde pas avec la légende de la voile noire du vaisseau menant Thésée et les captifs grecs en Crète, et de la voile blanche qu'il oublie de hisser à son retour, provoquant la mort de son père, Egée - cet épisode étant en principe antérieur à celui du vol d'Icare et de Dédale.


Le mythe d'Icare aborde des thèmes comme les relations père-fils, l'effet néfaste que peut avoir un conseil ou une interdiction, ainsi que le désir de l'Homme d'aller toujours plus loin, au risque de devoir se retrouver face à face avec sa condition de simple être humain.

Fils de Dédale et d'une esclave : il meurt des inventions de son père, qu'il utilise sans tenir compte des avertissements paternels : "Je te préviens, Icare, il faut mener ta course à une hauteur moyenne. Vole entre les deux." Emprisonné dans le labyrinthe avec son père qui avait aidé Ariane et Thésée à tuer le Minotaure, il réussit à s'évader de sa prison avec l'aide de Pasiphaé et grâce aux ailes que Dédale lui a faites et qu'il a fixées avec de la cire sur ses épaules : il s'envole au-dessus de la mer. Mais, malgré tous les conseils de prudence, il s'élève de plus en plus haut, de plus en plus près du soleil : la cire fond et Icare tombe dans la mer (La chute d'Icare). Image des ambitions démesurées de l'esprit, Icare est le symbole de l'intellect devenu insensé... de l'imagination perverse ; il est une personnification mythique de la déformation du psychisme, caractérisée par l'exaltation sentimentale et vaniteuse envers l'esprit. Icare représente le nerveux et son sort. La tentative insensée d'Icare est restée proverbiale pour la nervosité à son plus haut degré, pour une forme de maladie de l'esprit : la folie des grandeurs, la mégalomanie. Icare est le symbole de la démesure et de la témérité, la double perversion du jugement et du courage.


Les auteurs chrétiens des premiers siècles ont vu dans la mésaventure d'Icare l'image de l'âme qui prétend s'élever vers les cieux sur les ailes d'un faux amour, alors que, seules, les ailes de l'amour divin pourraient favoriser son ascension.

Bali

Bali est une île d'Indonésie située entre les îles de Java et de Lombok. Elle fait partie des Petites îles de la Sonde. Sa superficie est de 5 637 km2, ce qui correspond à une taille moyenne d'environ 80 km sur 120. Sa population était d’un peu plus de 3 millions d'habitants en 2003, soit une densité de 594 habitants/km2. Administrativement, elle fait partie de la province de Bali et accueille sa capitale, Denpasar, dans le sud de l'île.

Histoire

Il y a 5000 ans (3000 avant J.-C.), des habitants du littoral de la Chine du sud commencent à traverser le détroit pour s'installer à Taïwan. Vers 2000 avant J.-C., des migrations ont lieu de Taïwan vers les Philippines. De nouvelles migrations commencent bientôt des Philippines vers Sulawesi et Timor et de là, les autres îles de l'archipel indonésien, dont Bali. Les Austronésiens sont sans doute les premiers grands navigateurs de l'histoire de l'humanité.

Le plus ancien document écrit trouvé à Bali est un texte religieux bouddhique inscrit sur des tablettes d'argile au sud de Pèdjèng; l'écriture permit de dater ces tablettes du VIIIe siècle. Les premiers documents datés ne paraissent qu'au Xe siècle. Retrouvée à Sanur, la charte de Blanjong est rédigée en sanscrit et datée de 913 après Jésus Christ. Elle mentionne un souverain du nom de Sri Kesari Warmadewa et un lieu nommé « Walidwipa ».

Une inscription datée de 1041 et gravée sur ce qu'on appelle la Calcutta Stone (ainsi nommée parce qu'elle est préservée à l'Indian Museum de Calcutta), trouvée dans l'est de Java, décline la généalogie du roi javanais Airlangga, qui a régné sur l'est de Java de 1016 à 1045. D'après l'inscription, Airlangga était le fils d'un prince balinais, Udayana, et d'une princesse javanaise, Mahendradatta. Mahendradatta était la fille du roi Sri Makutawangsawardhana, lui-même fils de la reine Sri Isana Tunggawijaya. Isana était la fille du roi Mpu Sindok. Airlangga affirmait ainsi être l'arrière-arrière-petit-fils de Sindok, dont on sait qu'il a déplacé sa capitale du centre de Java dans l'est de l'île en 928. On estime que Bali faisait partie du territoire contrôlé par Airlangga.

Bali est encore mentionnée dans des textes javanais entre 1059 et 1205. Le Nagarakertagama, poème épique écrit en 1365 sous le règne (1350-89) du roi Hayam Wuruk de Majapahit, dresse une liste des « contrées tributaires », qui outre Bali, Madura et Sunda, va de Pahang dans la péninsule Malaise à Gurun dans les Moluques, en passant par Malayu (Jambi) à Sumatra et Bakulapura à Bornéo.

En réalité, le territoire directement contrôlé par Majapahit consistait dans la vallée fertile du fleuve Brantas. Un certain nombre de régions de Java étaient données en apanage à des seigneurs sans doute apparentés au roi. Ces territoire s'étendaient jusqu'à Mataram, l'ancienne terre de la dynastie des Sanjaya qui a construit Prambanan dans le centre de Java. Les régions au sud et à l'est étaient considérées comme marginales, telles Blambangan.

À la fin du XVe siècle, des querelles de succession entraînent le déclin de Majapahit, qui disparaît en 1478. Son territoire passe sous le contrôle de ses vassaux les princes de Kediri. Les troupes du royaume musulman javanais de Demak conquièrent à leur tour Kediri en 1527. Blambangan, restée hindouiste, se met sous la protection des rois balinais.

En 1585, un navire portugais mouille au large de la presqu'île de Bukit dans le sud de l'île. Mais les premiers Européens à vraiment se rendre à Bali sont l'expédition du Hollandais Cornelis de Houtman en 1597.

Dans les années 1620-1630, le prince de Blambangan, face à la menace du Sultan Agung de Mataram, demande l'aide de la VOC (Vereenigde Oostindische Compagnie ou Compagnie Hollandaise des Indes Orientales), qui la lui refuse. Blambangan se tourne alors vers son suzerain, le Dewa Agung (roi) de Gelgel à Bali. Les troupes balinaises repoussent Sultan Agung en 1635. Jusqu'à 1650, Gelgel domine l'ensemble de Bali, Blambangan, et des parties de Lombok et Sumbawa. Dans ces deux dernières îles, Gelgel affronte l'expansionnisme du royaume de Gowa du Sulawesi Sud.

Bali ne participe pas au commerce maritime qui anime l'archipel indonésien, mais exporte du coton, du riz, du bétail, de la volaille. La fondation de Batavia par la VOC en 1619 se traduit par l'ouverture d'un marché pour les esclaves. C'est une occasion pour les princes balinais pour vendre leurs prisonniers, notamment de guerre. Ce phénomène semble encourager les guerres entre les princes balinais.

Dans les années 1660, Ki Gusti Ngurah Panji Sakti fonde le royaume de Buleleng dans le nord de Bali. La maison de Gelgel se prolonge par le royaume de Klungkung, dont les rois, qui gardent le titre de Dewa Agung, resteront considérés comme la lignée la plus élevée de Bali. Dans l'est de Bali, le royaume de Karangasem entreprend à partir des années 1680 la conquête de Lombok, où il affronte les armées des royaumes de Gowa et Bima (Sumbawa).

Carte de Bali au XVIIIe siècle, orientée Sud en haut de la carte.

En 1684 Surapati, un ancien esclave balinais qui s'était échappé de Batavia et réfugié dans les montagnes au sud de la ville, attaque une troupe de la VOC. Surapati se réfugie finalement à Pasuruan, aux portes de Blambangan. Les descendants de Surapati participent à différentes guerres entre princes javanais et contre la VOC, jusqu'à la capture en 1771 du dernier représentant de la lignée.

Buleleng conquiert Blambangan en 1697. Vers 1700, le royaume de Mengwi apparaît comme la puissance dominante du sud de Bali. Mengwi enlève Blambangan à Buleleng et finit par devenir le plus puissant de l'île. À trois reprises (1714, 1726 et 1729), des rois balinais lancent des expéditions dans la partie occidentale de Java Est pour se rendre en pèlerinage sur le site de l'ancien royaume de Majapahit, d'où ils pensaient que venaient leurs lignées.

Les rois de Mengwi consacrent beaucoup d'efforts à maintenir leur suzeraineté sur Blambangan, qu'ils perdent lorsque les derniers souverains de cette principauté se convertissent à l'islam vers 1770 et prêtent allégeance à la VOC. Désireux d'éliminer l'influence balinaise de Java, les Hollandais en ont fait disparaître le dernier État hindouiste.

A la fin du XVIIIe siècle, aucun des royaumes de Bali n'a réussi à imposer sa domination à l'ensemble de l'île comme Gelgel avant 1650.

Monument commémorant le puputan de 1906 (Denpasar)

Les hollandais ne s'intéressent pas à Bali durant les XVIIe et XVIIIe siècles. Au début du XIXe siècle, l'économie de Bali dépend encore essentiellement de l'exportation d'esclaves. L'aristocratie balinaise en vend quelques 2 000 chaque année. Les importations de Bali consistent en armes et en opium, dont les balinais font grande consommation. Les hollandais sont plutôt soucieux de mettre fin à la piraterie et au pillage d'épaves, autre activité lucrative des balinais qui leur porte tort. En 1846, les Hollandais attaquent le royaume de Buleleng dans le nord de l'île. Ils installent ensuite des administrateurs dans le nord et l'ouest de Bali. En 1894, les hollandais débarquent à Lombok, suzeraine du royaume de Karangasem dans l'est de Bali. En 1906, les hollandais attaquent le royaume de Badung (Denpasar) dans le sud de l'île. Se rendant compte que les Hollandais sont maîtres de l’île, les deux familles royales de Badung mettent le feu à leur palais et, accompagnées de leurs sujets, tous en tenue d’apparat, se jettent sous la mitraille et les canons des Hollandais tout en se poignardant de leur kriss dans un suicide collectif -puputan-. Ce geste de gloire qui fit grand bruit en Europe n'empêcha pas que la totalité de l'île soit intégrée en 1908 aux Indes néerlandaises, mais il obligea les hollandais à respecter les coutumes de l'île jusqu’à leur départ (après la 2° guerre mondiale).

L'intérêt économique de Bali prend un nouveau contour dans les années 1920 avec un début de tourisme international et à la suite de l'exposition coloniale internationale de Paris en 1931.

Comme le reste des Indes néerlandaises, Bali est occupée par les forces japonaises de 1942 à 1945. La proclamation de l'indépendance de l'Indonésie en 1945 par Soekarno et Hatta est suivie d'un retour des hollandais, qui veulent récupérer leur colonie. I Gusti Ngurah Rai est chargé d'organiser la défense à Bali. En 1946, Rai et 100 de ses combattants sont encerclés par les forces hollandaises dans le village de Marga près de Tabanan. Devant la résistance des hommes de Rai, les hollandais font venir des bombardiers de Makassar (Sulawesi du Sud). Dans la tradition balinaise, Rai et ses derniers hommes commettent le puputan ou combat à mort. L'aéroport international de Denpasar Ngurah Rai a été nommé en hommage à son combat.

Bali sera de nouveau le théâtre de violences en 1965-66, lorsque le général Soeharto prend la tête de la répression d'un « mouvement du 30 septembre » dont l'armée accuse le Parti communiste indonésien d'être l'auteur. À Java et Bali, entre 500 000 et un million de personnes seront massacrées.

Le 12 octobre 2002 la Jemaah Islamiyah font l' "Attentat de Bali" avec deux voitures piégées : 200 morts et plus de 300 blessés.

Le 1er octobre 2005 plusieurs attentats d'Al-Qaida dans des cafés et restaurants : 23 morts et 129 blessés1.

Culture

Rites et cérémonies

Comme de nombreux autres groupes ethniques indonésiens, les Balinais sont détenteurs d'une culture originale, qui est un des éléments de l'attrait touristique de l'île - avec les risques de perte d'authenticité que cette exploitation comporte. Une de ses manifestations les plus spectaculaires est la danse dont il existe plusieurs types, souvent dansées par de très jeunes filles (le legong).

Costume

On note aussi la musique très caractéristique, exécutée par le gamelan, le théâtre qui met en scène, entre autres, le mythique barong.


Cérémonie de la crémation

Hindouistes, les Balinais procèdent à la crémation de leurs morts. Cette circonstance est l'occasion de ce qui a toute l'apparence d'une fête, avec défilé dans la ville, musique de gamelan, offrandes de toutes natures déposées sur le catafalque du défunt avant la crémation dans une ambiance bon enfant et décontractée.

L'originalité des rites qu'on y trouve, tels que le limage des dents ou la réclusion des jeunes filles, est motivée par l'existence d'un type d'hindouisme propre à Bali : Agama Tirtal.


On divise la littérature traditionnelle balinaise en trois groupes, sur la base de la langue utilisée : vieux-javanais, moyen-javanais (encore appelé, "javano-balinais" ou "balino-javanais") et balinais.

Le premier groupe montre le rôle fondamental joué par Bali dans la préservation de l'héritage littéraire de Java avant l'islamisation. La majorité des textes javanais de cette période, dont le Nagarakertagama écrit en 1365 à Majapahit, nous sont en effet connus par des copies préservées à Bali et à Lombok.

La tradition balinaise décrit l'aristocratie de l'île comme les descendants de princes du royaume hindouiste de Majapahit dans l'est de Java. Deux événements seraient à l'origine de cette filiation. Le premier, raconté dans le Nagarakertagama, serait la victoire en 1343 d'une armée de Majapahit sur "le roi de Bali", un monstre à tête de cochon aux pouvoirs surnaturels. Les officiers de cette armée se seraient établis à Bali, créant quelques unes des lignées royales actuelles. Le deuxième serait la victoire des armées musulmanes sur Majapahit, qui aurait provoqué la fuite des prêtres, aristocrates et artistes vers Bali. En réalité, quand les troupes du royaume musulman de Demak ont conquis en 1527 le territoire qui avait été celui de Majapahit, ce royaume n'existait plus. À l'est de l'ancienne Majapahit, la principauté de Blambangan est restée hindouiste et s'est placée sous la protection de Bali.

L'anthropologue Clifford Geertz, dans The Interpretation of Cultures (p. 332), voit dans ces récits un mythe destiné à légitimer le pouvoir de l'aristocratie balinaise sur le peuple. Au début du XVIIIe siècle, les rois balinais ont tenté trois expéditions vers le site de Majapahit pour se rendre en pèlerinage sur ce qu'ils considéraient comme la terre de leurs ancêtres. Ce qui est certain, c'est que c'est dans l'île voisine de Lombok qu'on a retrouvé un exemplaire du Nagarakertagama, dans le palais du roi balinais, après sa prise par les Hollandais en 1894. La petite histoire dit que c'est un officier hollandais qui a sauvé ce précieux document, alors qu'un soldat allait le brûler.

Jusqu'à la perte de Blambangan, Bali s'est toujours efforcé de garder un lien avec la terre de Majapahit. La littérature en moyen-javanais est surtout composée de kidung, chansons de geste qui relatent des légendes sur l'âge d'or de Majapahit. Les plus connus sont le Kidung Rangga Lawe, qui raconte la révolte du prince Rangga Lawe de Tuban contre son suzerain, le roi de Majapahit, le Kidung Sunda, qui chante une histoire d'amour malheureux entre le roi Hayam Wuruk et la princesse Dyah Pitaloka, fille du roi de Sunda, ce qu'on appelle le « cycle de Panji », un autre prince javanais, et de nombreuses histoires aux héros plus populaires, comme le cycle de Calon Arang avec sa sorcière Rangda. L'argument de la majorité des kidung est situé à Java. Le Pararaton ou « Livre des rois », chronique qui décline la généalogie des rois du royaume Singasari dans l'est de Java et de son successeur Majapahit, est une autre œuvre importante écrite en moyen-javanais.

Comme ces textes ne sont connus que par des manuscrits trouvés à Bali, il est pour l'instant difficile de déterminer s'il s'agit d'un héritage javanais pré-islamique ou de l'œuvre de lettrés balinais encore « javanisés ». La perte de Blambangan à la fin du XVIIIe siècle est donc un événement fondamental sur le plan culturel. En outre, il enlève aux souverains balinais leur dernier lien à Java, et séparera physiquement les deux îles jusqu'à la conquête hollandaise de Bali.

Bien entendu, les Balinais ont aussi écrit dans leur propre langue, surtout pour les chroniques de leurs propres royaumes, appelées babad comme à Java. Leur principal but était d'établir la généalogie des familles de l'aristocratie. Certaines babad ont un intérêt surtout littéraire. D'autres constituent des sources historiques de valeur.

Comme dans le reste de l'Indonésie, il y a à Bali des artistes qui créent selon une démarche personnelle. Ils peuvent prendre des éléments de leur culture traditionnelle, ou même s'en inspirer, mais fondamentalement, leurs œuvres sont le reflet d'un univers intérieur qui leur est propre.

Artisanat et Arts

Sculptures balinéaises, Ubud.

Les amateurs d'artisanat de toutes qualités, bois, pierre, béton, coquillages, argent, textiles (y compris le batik, qui est une technique javanaise), seront séduits par les réalisations balinaises. Le bois est notamment travaillé à Mas, l'argent à Celuk, et le batik à Ubud.

L'architecture et la décoration sont également un domaine de prédilection des balinais et des architectes du monde entier y trouvent leur inspiration.

Climat

L'île de Bali possède un climat tropical marqué par de fortes chaleurs constantes et un contraste entre une saison des pluies de novembre à mars et une saison sèche d'avril à octobre.

Relevé météorologique de Bali
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 24 24 24 24 24 24 23 23 23 24 24 24
Température moyenne (°C) 27 27 27,5 28 28 28 27,5 27,5 27,5 28 28 27,5 27 5
Température maximale moyenne (°C) 30 30 31 32 32 32 32 32 32 32 32 31
Précipitations (mm) 333 282 155 104 155 47 44 38 30 64 78 152 1 482




Écologie

Bali comporte de nombreuses espèces d'oiseaux, dont l'étourneau de Bali qui est le seul oiseau endémique sur cette île (aujourd'hui extrêmement rare et en danger d'extinction).

L'unique prédateur endémique situé au sommet de la chaîne alimentaire était le tigre de Bali. Cette sous-espèce du tigre s'est éteinte dans les années 1930.

Les macaques crabier peuplent les forêts et fréquentent les abords des routes et des temples.

Le parc national de Bali occidental est une réserve naturelle située comme son nom l'indique dans l'ouest de l'île. Cette réserve naturelle constitue un refuge pour des espèces sauvages telles que le sambar. La végétation est très diversifiée : mangrove bordant la côte nord, prairies fertiles, savane sur les flancs nord de la chaîne montagneuse, ou forêt pluviale. Le parc comprend la petite île de Menjangan dont les cotes abritent une riche faune marine 2.

Économie

Rizières en terrasses près d'Ubud. Avant l'essor touristique de la fin du 20è siècle, l'agriculture dominait l'économie balinaise.

Il y a encore trente ans, l'économie de Bali reposait largement sur l'agriculture en termes de production et d'emploi. Le tourisme constitue aujourd'hui sa principale ressource, et fait de cette île une des provinces les plus riches de l'Indonésie. L'économie a cependant beaucoup souffert à la suite des attentats terroristes de 2002 et 2005.

Même si l'activité touristique est prépondérante, l'agriculture reste le secteur qui emploie le plus de main d'œuvre, notamment dans la culture du riz. L'agriculture balinaise comporte aussi en petite quantité des fruits et légumes, le café arabica et d'autres espèces. La pêche maritime est également une ressource importante. Bali est aussi célèbre pour son artisanat qui produit des batiks et des vêtements, des sculptures sur bois ou sur pierre, et de l'orfèvrerie.

Le café arabica est essentiellement produit sur les hauts plateaux de Kintamani, près du Mont Batur. Le café est généralement transformé par voie humide. Il en résulte un goût sucré, un café doux et une meilleure teneur en bouche. Les saveurs typiques comprennent le citron et d'autres sortes d'agrumes. De nombreux producteurs sont membres de fermes traditionnelles appelées subak abian, et basées sur la philosophie hindouiste de "Tri Hita Karana". D'après cette philosophie, les trois sources du bonheur sont de bonnes relations avec Dieu, avec les gens et avec l'environnement. Le système Abian Subak est adapté au commerce équitable. Le café arabica de Kintamani est le premier produit en Indonésie à faire l'objet d'une demande d'enregistrement à l'Indication Géographique 3.

Malgré une fréquentation touristique importante dans le nord, le centre et l'est de l'île ; cette activité est concentrée sur le sud. L'aéroport international de Denpasar Ngurah Rai se trouve à proximité de Jimbaran, sur l'isthme joignant la partie la plus méridionale de l'île à sa partie principale. Le "tourisme de congrès", pour les fréquentes conférences internationales organisées sur l'île, constitue une autre source de revenus en progression, notamment suite à l'attentat de 2002 et officiellement pour aider à restaurer l'industrie touristique de Bali.

Tourisme

Bali est la seule véritable destination touristique internationale de l'Indonésie.

Bali fait partie de l'imaginaire occidental depuis les années 1930, lorsque des artistes européens et américains décident de s'y installer.

Toutefois, ce tourisme occidental reste confidentiel et élitiste jusqu'au début des années 1970. C'est l'époque où le régime de Soeharto entreprend de développer un tourisme de masse reposant sur Bali. Un bureau d'études français est consulté, dont les conclusions sont les suivantes :

  • Il faut un lieu à grande capacité d'accueil.
  • Ce lieu doit être proche d'un aéroport.
  • Les touristes doivent être relativement isolés de la population locale.

Le concept de Nusa Dua est né.

Comme de nombreuses régions d'Indonésie, Bali se caractérise par la beauté de ses paysages, l'agrément de son climat, l'originalité de sa culture. L'île est la principale destination touristique de l'Indonésie. L'aéroport international de Denpasar est le 3e d'Indonésie par son trafic, et la première porte d'entrée du pays en nombre de visiteurs. Il faut environ 15 heures d’avion pour rallier Bali depuis l’Europe.

Les principales stations hôtelières sont dans le sud de l'île :

Site de surf à Bali
  • Kuta, très fréquenté par les surfers.
  • Nusa Dua, complexe d'hôtels 4 étoiles isolé de la population Balinaise
  • Jimbaran, ou s'alignent sur la plage paradisiaque plus de 100 restaurants de fruits de mer avec barbecues de plein air
  • Legian, juste au nord de Kuta, plus calme et plus huppé
  • Sanur, tranquille et familial

Sur la côte nord, Lovina Beach est la principale station balnéaire. Le nord-ouest et le nord-est (Amed) comporte les meilleurs sites de plongée ou de snorkeling. Le trajet nord sud prend environ 3 heures en voiture ou moto.

Ubud est le principal centre touristique de l'intérieur de terres.

Coucher de soleil sur Tanah Lot

Si on va à Bali pour ses plages et son soleil, on y retourne pour sa vie culturelle intense et la beauté de ses paysages intérieurs, notamment ses temples et ses rizières en terrasses.

Les sportifs trouvent aussi leur compte avec la plongée sous-marine (club francophone à Sanur), le surf, le trekking, les descentes de rivières.

Les randonneurs pourront gravir les pentes du mont Agung, point culminant de l’île ou bien celles du mont Batur, seul volcan actif.