lundi 30 mai 2011

masculin / féminin



La langue française est quand même bizarre.

Pourquoi dit-on UN tabouret et pourquoi UNE chaise ? Pourquoi UN tabouret ?
Le tabouret a-t-il des petits attributs que je n'aurais point vus ?
Pourquoi dès que c'est UNE galère, c'est tout de suite au féminin ?
LA pluie, LA neige, LA grêle, LA tempête, tout ça, c'est pour vous les filles. Ah ben oui !
Nous, c'est LE soleil et LE beau temps, voyez ?
Mais vous, vous avez pas de pot : LA cuisine, LA bouffe, LA poussière, LA pattemouille.
Nous, c'est LE café dans LE fauteuil avec LE journal, et ça pourrait être LE bonheur si vous ne veniez pas nous foutre LA merde.
Ah, j'ai rien inventé, la langue française est quand même bizarre...
Mais ne voyez aucun sexisme là-dedans, oh non !
D'ailleurs, entre parenthèses, je vous signale que le mot sexe n'a pas de féminin.
On ne dit pas UNE sexe, on dit LE sexe d'UNE femme, ça fait quand même plus sérieux, eh oui!
D'ailleurs, dès que c'est sérieux, comme par hasard, c'est tout de suite au masculin :
On dit UNE rivière, UNE p'tite rivière, mais UN fleuve, on dit UNE voiture, mais UN avion avec UN réacteur et pas UNE hélice de merde, là !
Et quand il y a un problème dans un avion, c'est tout de suite UNE catastrophe, hé ! hé !
Alors, c'est toujours à cause d'UNE erreur de pilotage, d'UNE mauvaise visibilité, bref à cause d'UNE connerie.
Et alors, attention, dès que la connerie est faite par un mec, tout de suite, ça s'appelle plus UNE connerie, ça s'appelle UN impondérable !
Enfin, moi, si j'étais vous les filles, je ferais une pétition.
Et il faut faire très très vite parce que votre situation s'aggrave de jour en jour :
y'a pas si longtemps, vous aviez LA logique, LA bonne vieille logique féminine.
Ça, les mecs, ça leur a pas plu, ils ont inventé LE logiciel.
Mais vous avez quand même quelquefois de petits avantages :
On a LE mariage, LE divorce, vous avez LA pension. Vous avez LA carte de crédit, on a LE découvert.
Mais en général, le type qui a inventé la langue française ne vous aimait pas beaucoup.
Il n'a pas pu s'empêcher de mettre UN accouchement.
Vachement masculin, UN accouchement !
Ah ça, des erreurs comme ça, il en a fait plein :
UN sac à main, ça c'est viril à mort ça! UN soutien-gorge, ça c'est un truc de camionneur !
LE maquillage, LE rouge à lèvres... Il s'est trompé dans l'autre sens aussi :
UNE moustache, ça c'est la féminité poussée à son comble. LA virilité... et UNE couille !!!
Alors là, je sais pas comment il a fait pour se tromper, parce que très tôt dans la vie, on découvre qu'UNE couille c'est pas ce qu'il y a de plus féminin.
Même les aveugles font la différence. Ben lui, il a rien vu : "Hein? UNE couille? Kécecéça ?
Oh ben ça doit être un truc féminin, en tout cas, moi j'ai rien du tout. "
Et là, ça expliquerait tout :
Ça expliquerait LA virilité, LE maquillage, LE rouge à lèvres, LE sac à main, LE soutien-gorge...
LE travesti ! Veuillez donc noter que la langue française a été inventée par un travelo.

Depuis que je sais ça, je fais très attention quand je parle à ma femme, pour ne pas la vexer.
Maintenant je fais LE cuisine, après je fais LE vaisselle, et je regarde LE télé en me grattant UN couille.

(c) Roland Magdane

jeudi 26 mai 2011

Obama, la guerre financière et l’élimination de DSK

On ne peut comprendre la chute de Dominique Strauss-Kahn sans la replacer dans le contexte du projet qu’il incarnait de création d’une nouvelle monnaie de réserve internationale prévue pour aujourd’hui 26 mai 2011. Un projet paradoxalement attendu par les États émergents tout autant que par la finance apatride, mais refusé par le complexe militaro industriel israélo-états-unien. Thierry Meyssan lève le voile sur le coup-fourré de l’administration Obama pour ne pas tenir ses engagements.
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Les Français ont assisté avec stupeur à l’arrestation aux États-Unis du leader politique le plus populaire chez eux, Dominique Strauss-Kahn. Ancien ministre de l’Économie, l’homme était devenu le haut fonctionnaire le mieux payé au monde (salaire de base annuel, hors primes et frais : 461 510 USD) et s’apprêtait, disait-on, à briguer la présidence de la République. Cette personnalité chaleureuse, connue pour son appétit à table et au lit, parfois accusé de faire de la politique avec dilettantisme tant il aime prendre le temps de jouir de la vie, est accusée d’avoir violé précipitamment une femme de chambre dans un hôtel de Manhattan.
Pendant six jours, les Français sont restés vissés devant leurs écrans de télévision à regarder hébétés l’acharnement judiciaire contre un homme qu’ils s’étaient habitués à considérer comme un recours possible après le catastrophique quinquennat de Nicolas Sarkozy. Sa chute était aussi la fin de leurs illusions.
Le spectacle de ce destin brisé tient de la tragédie antique. Le dicton romain « Arx tarpeia Capitoli proxima » revient sur les lèvres : la roche tarpeïenne d’où les condamnés à mort étaient précipités dans le vide était si proche du Capitole, lieu symbolique du pouvoir et des honneurs.
Indépendamment de toute considération sur son innocence ou sa culpabilité, le broyage d’une si haute personnalité ne peut que provoquer l’angoisse chez le simple citoyen : si celui-là ne parvient pas à se défendre, alors comment pourrions-nous espérer le faire si nous étions accusés comme lui ?

L’ascension et la chute

Cependant les Français étant un peuple politisé, nourri des leçons de Machiavel sans jamais l’avoir lu, n’ont pas tardé à s’interroger sur le bien-fondé de l’accusation portée contre leur concitoyen, DSK. À 57 %, selon des sondages d’opinion, ils n’ont pas cru cette histoire de rut que les médias états-uniens se délectent à raconter. Les uns se sont mis à imaginer les scenari possibles de manipulation, tandis que les autres se demandaient « Cui bono ? » (À qui profite le crime ?).
À ce jeu là, le premier nom qui vient à l’esprit est celui de Nicolas Sarkozy. Comment ne pas y penser lorsque l’on se souvient qu’il est devenu président en portant plainte contre son principal rival, Dominique de Villepin, et en l’empêtrant dans une affaire tout aussi rocambolesque de faux documents. Alors, pourquoi pas un nouveau complot pour écarter un nouveau concurrent ?
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Dessin de Plantu paru dans « Le Monde » du 25 mai 2011.
Et peu importe que les deux hommes aient eu besoin l’un de l’autre pour préparer les prochains sommets internationaux, ni qu’ils aient été tous deux inféodés au suzerain états-unien. On sait bien que les pires crimes exigent le sang des amis ou mieux des parents.
Au demeurant, les Français ignorent les attaches de DSK [1], comme ils ignoraient celles de Nicolas Sarkozy lorsqu’ils l’ont élu [2]. Jamais la presse ne les a informés que, dans les années 90, au cours de sa traversée politique du désert, il avait été engagé comme professeur à l’université de Stanford par une certaine… Condoleezza Rice. Ils ne savent pas non plus que lui et ses lieutenants Pierre Moscovici et Jean-Christophe Cambadélis furent chargés du financement du Parti socialiste et de la Fondation Jean-Jaurès par la National Endowment for Democracy —façade légale de la CIA [3]—. Ils n’ont pas suivi ses nombreux travaux et contrats avec les think tanks atlantistes, le German Marshall Fund of the United States [4] ou le Groupe de Bilderberg [5]. En définitive, ils ne savent rien de son engagement pour l’intégration de la France et de l’Europe au sein d’un grand marché transatlantique dominé par les États-Unis.
Les Français n’en savent pas plus sur ses liens étroits avec Israël. Il pilote au sein du Parti socialiste le Cercle Léon Blum, du nom d’un ancien Premier ministre. Ce discret et puissant lobby veille à écarter de la scène politique tout individu qui contesterait le projet sioniste. Ainsi fait-il tomber des têtes, comme celle du politologue Pascal Boniface qui soulignait le caractère électoralement contre-productif d’un soutien à Tel-Aviv dans un pays où 10 % de la population est de culture arabe. DSK ne se cache pourtant pas. Il déclare sans ambage : « Je considère que tout juif de la diaspora et de France doit apporter son aide à Israël. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est important que les juifs prennent des responsabilités politiques. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, à travers l’ensemble de mes actions, j’essaie d’apporter ma modeste pierre à la construction d’Israël. » Bizarre pour quelqu’un qui brigue la présidence française. Peu importe, il est si jovial.
Néanmoins, rien n’aura été épargné à Dominique Strauss-Khan et à ceux qui l’aiment : pendant qu’il était placé en garde à vue, puis en détention préventive, sans jamais avoir l’occasion de s’exprimer, le procureur de New York faisait distribuer aux médias un acte d’accusation détaillé.
On peut y lire le descriptif froidement clinique du crime imputé : « L’accusé a tenté d’avoir, par la force, une relation sexuelle anale et orale avec un tiers ; l’accusé a tenté par la force d’avoir des rapports vaginaux avec un tiers ; l’accusé a forcé un tiers à un contact sexuel ; l’accusé a séquestré un tiers : l’accusé a obligé un tiers à un contact sexuel sans son consentement ; l’accusé a de façon intentionnelle et sans raison légitime touché les parties génitales et autres parties intimes d’un tiers dans le but d’avilir cette personne et d’abuser d’elle, et dans le but d’assouvir le désir sexuel de l’accusé.
Ces délits ont été commis dans les circonstances suivantes : le soussigné déclare avoir été informé par une personne connue des services du procureur que l’accusé 1) a fermé la porte de la pièce et a empêché la plaignante de quitter cette pièce ; 2) s’est saisi de la poitrine de la plaignante sans son consentement ; 3) a tenté de retirer de force le collant de cette personne et de toucher ses parties génitales de force ; 4) a forcé la bouche de la plaignante à toucher son pénis à deux reprises ; 5) a pu commettre ces actes en utilisant sa force physique
. »
Tout cela étalé des jours durant au journal de 20h, avec moult détails, sous les yeux écarquillés de parents rentrant du travail, et devant des enfants effarés baissant leur nez sur leur assiette de potage.

Le choc culturel

On ne sait qui est le plus traumatisé : le brillant économiste qui devait sauver l’humanité de la crise financière et se trouve soudain ravalé au rang d’infâme criminel, ou le peuple qui aspirait au repos et envisageait de le choisir pour chef, et se voit contraint d’observer une fois de plus la violence des États-Unis.
À ce sujet, les Français cherchent des excuses au système judiciaire anglo-saxon qu’ils découvrent. Certes, ils avaient déjà vu cette parodie de justice dans des séries télévisées, mais ils n’avaient jamais cru que cela existât pour de vrai. Et du système extra-judiciaire, de Guantanamo et des prisons secrètes, ils n’ont jamais rien voulu savoir. Quelques commentateurs ont tenté d’expliquer la dureté de la police et du premier juge comme une volonté de traiter à égalité les puissants et les faibles. Ils ont pourtant tous lu les travaux d’illustres sociologues montrant que dans ce système inique l’argent est roi, et la justice est de classe.
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Couverture de Time Magazine mis en diffusion le 19 mai 2011.
Les Français ont aussi accepté sans broncher les reproches de la presse anglo-saxonne. Tout cela est la faute de la presse française, pouvait-on lire, qui n’a pas enquêté sur la vie sexuelle débridée de M. Strauss-Kahn au nom du respect de sa vie privée. Pourtant, poursuivent les puritains, celui qui séduit ostensiblement les femmes, voire les presse, parfois les bouscule, est un violeur potentiel. « Qui vole un œuf, vole un bœuf ! ». En couverture, Time Magazine représente DSK et ceux qui lui ressemblent sous la forme d’un cochon. Nul n’a relevé que l’accusé était directeur du FMI et vivait à Washington depuis 3 ans sans que la presse anglo-saxonne donneuse de leçon ait, elle, enquêté sur ses supposés vices cachés.
L’accusation ayant ouvert le soupçon, chacun se souvient —mais un peu tard— qu’en 2002 DSK avait tenté de forcer une belle journaliste, Tristane Banon. Lorsqu’elle lui avait demandé un entretien, il l’avait invitée dans un appartement particulier, situé dans le quartier historique du Marais à Paris. Il avait accueilli la jeune femme dans un grand loft, dénué de tout meuble, excepté un grand lit. Et comme la belle ne cédait pas au libertin, il l’avait frappée.
Peut-être à New York, cette violence avait-elle submergé le galant homme et l’avait-elle transformé en criminel ?
Rien ne permet de l’imaginer, d’autant que DSK n’est pas un célibataire frustré. Il est marié à une star de la télévision, Anne Sinclair, qui fut la journaliste préférée des Français avant d’abandonner son métier pour l’accompagner, lui, dans sa carrière. Les Français l’ont retrouvée au Tribunal lorsque Dominique Strauss-Kahn comparaissait, toujours aussi belle et volontaire, malgré les années de plus. Petite fille d’un grand marchand d’art, elle dispose d’une confortable fortune familiale. Sans hésiter, elle était venue de Paris pour payer un million de dollars de caution et offrir cinq millions de dollars de garanties bancaires supplémentaires. En cet instant, cette femme d’argent était prête à tout céder pour arracher son époux des mâchoires écrasantes de la justice états-unienne. Elle n’en était que plus admirable. C’est qu’elle ne lui faisait pas grief de ses incartades, elle qui aimait à l’accompagner à la Chandelle, un club échangiste parisien.
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DSK, le dindon de la farce.
Dans toute nation digne de ce nom, on n’aurait pas supporté de voir une personnalité qui était pressentie pour être élue président et incarner le pays apparaître menottée entre des sbires du FBI, jeté à l’arrière d’une voiture comme un malfrat, exhibé devant un tribunal sans avoir la possibilité de se raser. On aurait probablement fait le siège de l’ambassade US en chantant des hymnes patriotiques. Pas en France. On y admire trop les « Américains ». On les contemple comme le lapin hypnotisé par le serpent cobra. Et l’on a du mal à admettre que l’on n’est pas le centre du monde, que si complot il y a, il ne s’est pas tramé aux bords de la Seine, mais sur les rives du Potomac.

La séquestration

DSK est-il coupable de viol ou victime d’une machination ? Il suffit de réfléchir pour répondre à la question.
L’accusé aurait passé la nuit en compagnie d’une call-girl. Il aurait violé la femme de chambre au brunch matinal, puis se serait rendu paisiblement déjeuner avec sa fille, étudiante à Columbia University. Enfin, il aurait été prendre son avion réservé plusieurs jours à l’avance pour aller rencontrer la chancelière Angela Merkel à Berlin. C’est confortablement assis dans un avion d’Air France qu’il a été appréhendé, dix minutes avant le décollage.
Selon le personnel naviguant, les policiers de l’Unité spéciale pour les victimes (celle du feuilleton Law and Order SVU [6]) n’ont pas demandé à leurs homologues de l’aéroport de procéder à l’interpellation, mais ont tenu à la réaliser eux-mêmes malgré le risque d’arriver trop tard. Pour éviter que DSK ne soit prévenu, ils ont par contre demandé que l’on brouille les téléphones portables dans cette zone de l’aéroport le temps nécessaire à leur venue [7]. Or, un tel brouillage n’est pas de la compétence d’une brigade mondaine. Ceci est bien une affaire de sécurité nationale.
Lorsque le suspect a été placé en garde à vue, il a été coupé de tout contact extérieur, hormis avec ses avocats, ainsi que le prévoit le droit états-unien. Mais lorsque la juge Melissa Jackson l’a mis en détention provisoire, il a encore été coupé de l’extérieur. Sans raison. La détention avait-on expliqué est nécessaire car le prévenu pourrait fuir en France, Etat avec lequel Washington n’a pas conclu de traité d’extradition et qui a protégé un autre prévenu accusé de viol, le cinéaste Roman Polanski. Cette décision n’avait pas été prise pour isoler l’accusé et l’empêcher d’influencer des témoins. Cependant la juge avait décidé de le faire enfermer à Rikers Island, une des plus importantes prisons du monde avec 14 000 détenus, et l’une des plus sombres. Un enfer sur Terre. « Pour sa protection », on l’avait alors gratifié d’une chambre individuelle et mis au secret.
Au total, durant 10 jours, le directeur général du FMI a été séquestré. Pendant 10 jours, le fonctionnement de l’institution internationale a été bloqué faute de signature. Pendant 10 jours, les problèmes de l’euro et du dollar, la faillite de la Grèce, et bien d’autres enjeux ont été suspendus au bon vouloir de policiers, de juges et de matons.
Selon la jurisprudence états-unienne, DSK qui n’a pas d’antécédents judiciaires et qui est domicilié à Washington, n’aurait pas dû être placé en détention préventive, mais aurait dû bénéficier d’une liberté sous caution. Il a probablement vite analysé la situation. Par l’intermédiaire d’un de ses avocats, il a réussi à faire parvenir au FMI une lettre de démission. Le lendemain même, contre toute attente, un nouveau juge accédait à sa demande de remise en liberté surveillée. Il n’était en effet plus utile de le maintenir sous écrou puisque le FMI avait recouvré sa capacité à agir.
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Christine Lagarde salue tous ceux qui ont cru aux promesses faites par Washington à M. Zhou.
Christine Lagarde, ministre française de l’Économie qui a fait carrière aux États-Unis en défendant les intérêts du complexe militaro-industriel [8], est pressentie pour succéder au prévenu à la direction du FMI, malgré les cris d’orfraie de la Russie et de la Chine.
Au fait, le second avocat de DSK, Benjamin Brafman, n’est pas venu le voir en prison et ne s’est pas présenté à la seconde audience. La star du barreau de New York était partie précipitamment en Israël. Officiellement pour y célébrer une fête religieuse en famille [9]. Mais pour exiger ses honoraires, Me Brafman n’a pas dû se contenter d’allumer les feux de Lag Ba’omer, mais il a dû négocier de l’aide pour son client.

Le projet Zhou

Pourquoi donc déployer des moyens hollywoodiens et bloquer le FMI durant 10 jours ? Deux réponses sont possibles, et elles sont peut-être liées.
En premier lieu, le 29 mars 2009, le gouverneur de la Banque centrale chinoise Zhou Xiaochuan a remis en cause la prédominance du dollar comme monnaie de réserve. Déplorant que le projet de l’économiste John Maynard Keynes de créer une monnaie internationale (le Bancor) n’ait pas été concrétisée à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, il proposa d’utiliser les Droits de tirage spéciaux du FMI pour jouer ce rôle [10].
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Zhou Xiaochuan n’a pas dit son dernier mot.
Cédant à la pression, les États-Unis acceptent un triplement des ressources du FMI et l’émission par le FMI de Droits de tirages spéciaux (DTS) d’une valeur de 250 milliards de dollars, lors du sommet du G20 à Londres, le 2 avril 2009. Ils acceptent également le principe d’un Conseil de stabilité financière auxquels seront associés les grands États émergents.
Cette idée est discutée au sommet du G8 à L’Aquila (Italie), le 8 juillet 2009. Poussant le pion plus loin encore, la Russie proposa de ne pas se contenter d’une monnaie virtuelle, mais de l’éditer. Dmitry Medevedev, qui avait fait frapper symboliquement des prototypes de cette monnaie, posa quelques pièces sur la table. D’un côté y figuraient les visages des huit chefs d’État et de l’autre la devise en anglais « Unity in Diversity » [11].
Le projet est soumis aux experts de la Division des Affaires économiques et sociales de l’ONU. Leur rapport, auquel participe le professeur Vladimir Popov de la New Economic School de Moscou, est étudié le 25 avril 2010 lors d’une réunion jointe du FMI et de la Banque mondiale [12].
Le processus devait aboutir, aujourd’hui 26 mai 2011, au sommet du G8 à Deauville (France). Le dollar aurait cessé d’être la monnaie de référence sur fond d’imminente cessation de paiement du gouvernement fédéral des États-Unis. Washington aurait renoncé au financement de son hyper-puissance militaire par la dette pour se consacrer à sa restructuration interne.
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Le dinar libyen, première (et dernière ?) monnaie au monde garantie en or et en Droits de tirages spéciaux du FMI. En 2000, le colonel Kadhafi avait imaginé de créer une monnaie panafricaine basée sur l’or, mais il n’était pas parvenu à faire avancer son idée. Aussi, en 2009, s’était-il spontanément emparé du projet Zhou et l’avait unilatéralement adopté pour son pays.

Le grain de sable

Malheureusement, durant les derniers mois de ce processus, des initiatives militaires et politiques ont bouleversé ce plan. Certains États —dont la Russie et la Chine— ont été floués. L’arrestation de DSK montre que Washington était de mauvaise foi et que ses concessions ne visaient qu’à gagner du temps.
Bien que le détail exact du montage imaginé par Dominique Strauss-Kahn pour créer cette nouvelle monnaie de réserve adossée aux Droits de tirages spéciaux du FMI soit secret, il apparaît que la Libye y jouait un rôle clé : à titre expérimental, c’est la Banque centrale libyenne qui la première avait décidé de fonder sa monnaie, le dinar, sur l’or et au delà sur les DTS. La chose est d’autant plus importante que la Libye dispose d’un fond souverain parmi les mieux dotés du monde (il est même un peu plus riche que celui de la Russie).
Or, en entrant en guerre contre la Libye, la France et le Royaume-Uni ont provoqué un gel théorique des avoirs non seulement de la famille Kadhafi, mais de l’État libyen. Pis, Paris et Londres ont dépêché des cadres de la banque HSBC à Benghazi pour créer une Banque centrale libyenne rebelle et tenter de s’emparer des avoirs nationaux [13]. Sans que l’on sache si Nicolas Sarkozy et David Cameron se sont laissés emporter par l’ivresse de leur force ou ont agi sur instruction de leurs mandants à Washington, le fragile édifice élaboré par Dominique Strauss-Kahn s’est effondré.
Selon nos contacts à Tripoli, au moment de son arrestation, DSK partait à Berlin pour trouver une solution avec la chancelière Angela Merkel. Il devait ensuite partir avec un émissaire de Mme Merkel négocier avec des représentants du colonel Kadhafi —voire avec lui directement—. La signature du Guide libyen étant indispensable au déblocage de la situation.
On assiste désormais à une guerre financière d’une ampleur jamais égalée : alors que la situation économique des États-Unis vacille et que le dollar pourrait devenir rapidement une monnaie de singe, l’accord conclu au G8 et avalisé au G20, mis en œuvre par le FMI en coordination avec la Banque mondiale et les milieux bancaires internationaux dont DSK était le champion, est suspendu. La domination du dollar est intacte quoique plus que jamais artificielle ; ce dollar que les États émergents voulaient relativiser, mais sur lequel le complexe militaro-industriel israélo-états-unien assoit sa puissance.
Dans ce contexte que vaut l’honneur d’un homme ?
Source
Komsomolskaïa Pravda

mardi 24 mai 2011

Agapé

  • Agapē (ἀγάπη) est le mot grec pour l'amour « divin » et « inconditionnel », complétant la liste des mots grecs pour dire amour : Éros (l'amour physique), Agape (l'amour spirituel), Storgê (l'amour familial) et Philia (amitié; lien social). Les philosophes grecs du temps de Platon l'utilisaient dans un sens supposé universel, c'est-à-dire opposé à un amour personnel ; cela pouvait signifier l'amour de la vérité, ou de l'humanité.

Le terme est utilisé par les chrétiens pour décrire l'amour de Dieu, tel qu'il est décrit dans la Bible, envers les hommes. C'est notamment le mot employé tout au long du Nouveau testament (rédigé en grec par ses différents auteurs), pour la qualité d'amour totalement désintéressé dont Dieu seul est capable, mais qu'il propose de donner à ses disciples par le Saint Esprit. Un passage très explicite se trouve dans l'Évangile selon Saint Jean l'Evangéliste, chapitre 21, versets 12 et suivants, qui relate une conversation au cours de laquelle Jésus demande à son disciple Saint Pierre "s'il l'aime", employant le verbe "agapao", Pierre ne pouvant répondre mieux qu'avec "phileo".


Source Wikipedia

Tipping point

Un tipping point, qu'on peut traduire par « point de basculement sociologique », « point critique sociodynamique », « seuil de tolérance » ou « angle de repositionnement », est une expression de la sociologie qui se rapporte à un moment dramatique où quelque phénomène singulier devient commun.

Cette expression a été créée par Morton Grodzins, qui a étudié les voisinages d'intégration américains au début des années 1960. Il a découvert que la plupart des familles blanches restaient au sein de leur voisinage aussi longtemps que le nombre de familles noires restait comparativement très petit. Mais, à un certain point, quand « trop » de familles noires arrivaient (environ 10-20 %) par rapport à la population totale), les familles blanches restantes se retiraient en masse selon un processus qualifié de « fuite blanche ». Il a appelé ce moment le tipping point

L'idée a été répandue et consolidée par Thomas Schelling en 1972 (prix Nobel d'économie 2005). Une idée semblable est à la base du modèle du seuil de Granovetter concernant le comportement collectif.

Extrait de Wikipedia

jeudi 19 mai 2011

L’influence du rayonnement cosmique sur notre avenir

Les thèses du biophysicien Dieter Broers semblent nous couper le souffle car il nous explique le rapport entre le rayonnement du soleil et notre avenir. Depuis trois décennies il s’occupe particulièrement des ondes électromagnétiques et a fait des découvertes qui ont marqué notre époque. Il met notre ressenti et nos agissements en relation avec l’activité solaire et prédit pour l’humanité un saut quantique élémentaire de la conscience.

Hözu : Monsieur Broers, vous mettez le soleil en relation avec notre psychisme. Cela semble d’emblée curieux. Veuillez nous expliquer cette relation.

Dieter Broers : Chacun connaît la vitalité que le soleil peut provoquer. Chacun connaît le cycle des saisons. On sait que les déprimes hivernales sont en relation avec le soleil, le manque de lumière. D’autres cycles naturels en-dehors des annuels existent et le soleil traverse des processus divers. Il envoie des charges – des électrons et des protons – qui modifient le champ magnétique de la terre. Dans ce domaine, il est reconnu que l’influence sur les systèmes biologiques est significative.

Autrement dit ?

Il existe des relations avérées entre l’intensité et les variations du champ magnétique terrestre d’une part et les états d’humeur et de conscience de l’homme. Des études ont clairement établi des liens entre certaines irrégularités magnétiques et le nombre d’entrées en cliniques psychiatriques, d’accidents de la circulation ou de suicides. Des scientifiques de la NASA, parmi lesquels le professeur Franz Halberg, ont réussi à établir le lien direct entre la survenance d’infarctus et les modifications magnétiques sur terre, générées par le soleil. On peut partir de l’idée qu’une grande partie de nos “maladies de civilisation” résulte des irrégularités du champ magnétique.

J’espère qu’il existe aussi des exemples positifs.

Oh oui. Ces mêmes modifications du champ magnétique ont aussi abouti de façon prouvée à faire surgir des idées de génies à l’inspiration. Les dates de création de grandes symphonies, d’œuvres poétiques d’inventions extraordinaires sont d’évidence en relation avec celles-ci.

Tout cela en relation avec des champs magnétiques modifiés ?

Par un exemple je vais vous démontrer comment les champs magnétiques nous influencent. Dans les années 60, la NASA a mandaté l’institut pour la psychologie du comportement Max-Planck à Andechs pour une requête très particulière. Il s’agissait de connaître le comportement de l’homme lorsqu’il est coupé des champs électromagnétiques et magnétiques naturels. Des séries d’expérimentations ont été conduites durant plusieurs années: dans un bunker, des personnes en bonne santé ont été coupées de l’influence du champ magnétique terrestre ainsi que des fréquences de résonance de la terre. Tous ces “cobayes” devaient vivre dans ce bunker pour une durée librement choisie. Ils pouvaient choisir le rythme de sommeil, prendre de la lecture, mais une chose ne leur était pas possible: un quelconque contact avec le monde extérieur afin de leur enlever toute possibilité objective d’évaluer le temps écoulé. Il en est résulté un constat passionnant: directement à la sortie de leur demeure on les questionnait sur leur appréciation de la durée du séjour. Tous étaient convaincus de n’y avoir passé que peu de jours. Cependant la durée réelle était significativement plus longue. Par exemple, un des bénévoles a motivé l’arrêt volontaire de l’expérience par la nécessité d’assister au mariage de son frère, prévu le lendemain. Ce “cobaye” était convaincu d’avoir passé au maximum 3 jours dans le bunker alors qu’en réalité il s’agissait de 9 jours.

Se produit-il une dilution du temps ?

Exactement. La grille du sommeil se modifie aussi de manière frappante. On a pu observer des dysfonctionnements du cycle de menstruation chez les femmes, des modifications de la température du corps ainsi qu’un stress psychique chez les volontaires. Cela signifie que, en nous, tout obéit à une horloge extérieure qui semble synchroniser les vibrations propres au corps. Notre corps ajuste de nombreux taux vibratoires qui sont spécifiques au cœur, au cerveau, à l’œil ou à nos cellules. Il semble que ces rythmes propres à notre corps soient calibrés par des champs naturels que la terre met à notre disposition. Ils sont synchronisés comme toutes les pendules des gares par une horloge centrale. Si ces champs naturels ne sont pas présents ou se modifient, nous réagissons par une sorte de désynchronisation.

Qu’en est-il devenu des résultats de cette expérience ?

Ils ont été utilisés pour la recherche spatiale de la NASA, au profit des astronautes qui sont naturellement à l’écart du champ magnétique de la terre lorsqu’ils sont dans l’espace. Les résultats ont été publiés. Il s’agit d’une recherche fondamentale sérieusement menée durant les années 60.

Ces phénomènes ont-ils aussi une influence sur le collectif humain ? Qu’en est-il par exemple du cas du mur en 1989 ?

Les auteurs Adrian Gilbert et Maurice Cotterell explicitent les relations entre l’ascendance et la disparition d’empires et les cycles solaires correspondants. Depuis les Babyloniens jusqu’à l’Empire romain ou à l’époque de la culture Maya. Je me rappelle aussi très bien de travaux menés par un collègue qui dirigeait la station de mesures des variations du magnétisme de la terre à Potsdam. Il mettait en comparaison des résultats de mesures complexes du champ magnétique terrestre avec des évènements. Les résultats semblaient incroyables: les observations étaient probantes au point de pouvoir reconnaître des mutations fondamentales débouchant sur la dissolution de l’Union soviétique. Ce qui a débuté par la glasnost et la perestroïka pour connaître une première fin avec la chute du mur pouvait être retracé dans l’interprétation des résultats de mesures.

Peut-on sonder le futur avec l’astrophysique ?

L’astrophysique est familière des cycles solaires et peut faire des prévisions pour l’activité solaire future. Il existe de nombreux cycles avec des apparitions diverses. Lorsqu’on compare ceux-ci avec les répercussions connues sur notre psychisme, on dispose d’un instrument prévisionnel très révélateur. Selon toute vraisemblance, une activité solaire inhabituellement extrême nous attend d’ici 2012. Ce sera le point culminant de notre cycle solaire actuel.

Elle va nous transformer ?
Ce serait une fatalité contre laquelle nous n’avons pas de défense. Au conditionnel. Nous devons accepter d’être influencé par des champs extérieurs. Si nous pouvons comprendre que nos corps maintiennent eux-mêmes nos fonctions par électromagnétisme, et que nous admettons que des champs naturels extérieurs conduisent nos fonctions vitales, alors nous serons capables d’humilité face au “plan de vie global”. Une telle attitude n’est pas de la fatalité.

Que pouvez-vous nous dire sur les transformations qui nous attendent ?

Le peuple centraméricain des Mayas nous a légué à ce sujet l’information que cette “Époque finale” des temps serait conduite par “une volonté cosmique”. Une sorte de rayon de synchronisation serait dirigé (en provenance du centre de notre voie lactée) vers notre terre permettant un réalignement de notre humanité. Les Mayas ont été capables, à l’aide de leurs connaissances astronomiques extrêmement avancées, de dater pratiquement tous les évènements d’importance. Leurs calculs immortalisés dans le “Tzolkin”, le calendrier Maya, indiquent pour 2012 un dernier processus fondamental de transformation. Les Mayas l’ont décrit comme “ascension dans la 5ème dimension”. En observant le cours de notre crise mondiale actuelle, qui semble se diriger vers un final monumental, on pourrait croire à la pertinence de leur prophétie.

En plus du champ magnétique terrestre et du rayonnement électromagnétique solaire, existe-t-il d’autres sources qui nous influencent ?

Oui. Des rayons que l’on est capable de mesurer depuis environ 15 ans seulement. La NASA parle d’évènements sensationnels qui semblent pratiquement identiques aux informations transmises par les Mayas. Le rayon de synchronisation mentionné par les Mayas semble maintenant être reconnu par les astrophysiciens. Ils rapportent que du centre de notre galaxie, un rayonnement énergétique pas concevable auparavant semble éclairer la terre “comme un phare venant du plus profond de l’espace”. Durant les années passées, le rayonnement s’est amplifié de plusieurs centaines de pourcents. Ayant étudié depuis près de 30 ans ces thématiques, je puis confirmer que nous assistons à des changements qui auraient été inconcevables auparavant et qui s’adressent en premier lieu à notre état de conscience.

Qu’en dit l’astrophysique de ce rayon étrange ?

C’est une grande énigme. Et revoilà le calendrier Maya. Il dit assez concrètement ce qui va arriver à la fin des temps, peu avant 2012, c’est-à-dire relativement beaucoup de chaos sur notre planète. Comme déjà évoqué, les Mayas prévoyaient une réorientation de l’univers par ce rayon de synchronisation.

Alors on peut se poser la question de l’origine du calendrier Maya. Les Mayas étaient-ils déjà de si valeureux astronomes il y a plusieurs milliers d’années pour être capables de concevoir ce calendrier, ou alors l’ont-ils reçu d’une intelligence extra-terrestre comme certains le soupçonnent ?

Il est certain que les Mayas se sont toujours considérés comme voyageurs dans l’espace temps. Le temps comme nous le connaissons n’est qu’une seule dimension parmi les douze de notre conception du monde. Par la physique quantique nous avons dû nous rendre à l’évidence qu’il existe des temps linéaires en directions opposées. La nature nous le montre d’ailleurs. Nos cellules sont capables d’accéder à des informations en amont comme en aval du temps. Transposons cela maintenant au niveau macrocosmique. Les Mayas n’auraient-ils pas été capables de voyager dans divers états de conscience pour pouvoir visiter des espaces de temps différents ? N’auraient-ils pas été en mesure d’aller chercher ce calendrier dans leur futur pour nous le léguer ? Aussi incroyable que cela paraisse, de telles théories existent.

L’archéologie s’est-elle toujours contentée de constater simplement l’existence du calendrier Maya ?

Oui, et la description du calendrier est restée à l’état évènementiel. Mais ces évènements sont tellement frappants que les chercheurs se trouvent devant une énigme. Les Mayas étaient, par contre, certains d’avoir déjà vécu jusqu’en 2012. Selon leur culture, pour eux tout a déjà eu lieu. Si c’est réel, ce serait une explication pour toutes les prophéties du calendrier Maya et leur pleine pertinence. Il existe pourtant d’excellents voyants, mais curieusement aucun n’a été capable d’aller au-delà de l’année 2012.

Qu’entendez-vous par là ?

Je parle de la voyance professionnelle. En Russie, il y a des voyants professionnels, appelés des extra-sensitifs, qui sondent le futur. J’ai pu me convaincre qu’aucun d’eux n’a su franchir la barrière de 2012. Donc nous nous retrouverions dès 2012 en territoire totalement vierge, ce qui nous permettrait pour la première fois de modeler notre futur en toute liberté.

Comment vont se manifester les changements dès 2012 ?

Nous n’aurons certainement pas de plus grosses têtes ou un corps différent. Selon mes réflexions, il va y avoir un saut de conscience, quasiment de l’état d’homme à celui de sur-homme.

Un saut ? N’est-ce pas en contradiction avec la théorie de l’évolution ?

Absolument pas, l’évolution suit une intention cosmique qui n’est jamais linéaire mais se fait par sauts. Chaque fois qu’un seuil d’expérience est atteint, une nouvelle espèce apparaît.

Quelles valeurs de seuil ?

Le professeur Peter Russell qui a étudié la physique à Cambridge auprès de Stephen Hawking dit la chose suivante: “la vie évolue toujours à partir de formes simples vers plus de complexité. Les structures sont de plus en plus différenciées et les éléments sont toujours plus interdépendants dans leur organisation. Le point culminant momentané de cette évolution en accélération se trouve être l’homme et la civilisation humaine.” Russell a calculé que les séries par huit milliards correspondent à de telles valeurs de seuil. Ainsi, il faut environ huit milliards de neurones pour constituer une conscience. Le saut de conscience qui nous attend sur la terre est en relation avec la masse critique du nombre d’humains, et aux huit milliards nous y arrivons bientôt. Cette théorie est prise très au sérieux par beaucoup de chercheurs, même si elle semble fantasque.

Comment percevons-nous ce processus ?

Considéré sous l’angle pathétique, on nous rappelle notre héritage cosmique. On nous offre la possibilité d’échapper à nos modèles figés, d’étendre notre développement, afin d’abandonner des agissements qui ont détruit notre terre et notre société par notre cupidité égoïste. Il se manifeste quelque chose que l’on pourrait exprimer ainsi: Dieu donne un coup de pouce. Comme s’il procédait à un petit correctif.

Que se passera-t-il dans nos têtes ?

La fréquence alpha est le portique entre notre inconscient et notre état d’éveil. Nous le franchissons toujours relativement rapidement au moment de s’endormir ou au réveil. L’évènement cosmique nous permet de nous mettre dans cet état et d’y demeurer, ce qui nous permet, en état d’éveil, de voir des choses déposées dans l’inconscient. Nous percevons nos traumatismes, nos “cadavres dans l’armoire”. Où ai-je pris plus que ce que j’ai donné ? Ou donné plus que repris ? Et, simultanément, nous comprenons qu’il y a des corrections à faire. Au travers de mes longues recherches scientifiques, je peux prouver qu’avec ces fréquences, plus présentes qu’auparavant, des guérisons ont été réalisées.

Guérir des maladies ?

Il y a bien des années, mon équipe et moi avons réussi au cours de recherches cliniques à mettre des patients considérés en fin de toute thérapie possible, grâce à des champs électromagnétiques précisément définis, dans un état leur permettant de connaître l’origine de leur maladie et engendrer une guérison. A l’évidence, les cellules malades ont “réappris” à communiquer et à retrouver un comportement “social”. Des prises de vue au microscope montraient que les cellules malades se remettaient en liaison avec les saines. Elles se sont “resocialisées”. Ces champs sont très semblables au champ magnétique terrestre actuel, tel qu’il agit sur nous tous. L’apparition d’une maladie a certainement une corrélation avec des déviations par rapport à la normalité prévue par la nature. Vu sous cet angle, nous pouvons nous considérer comme des enfants de Dieu ayant refusé leur héritage. Il y a un côté dramatique, mais dans ces moments nous percevons notre part de divinité et pouvons l’accepter. Lorsque je conçois être un aspect d’un grand Tout cosmique, mon comportement devient automatiquement éthique et social.

Alors on peut comparer la maladie de l’homme à la maladie de la société ?

Oui. Toute cellule cancérigène a un comportement asocial. Elle prélève plus que ce qu’elle ne restitue et oublie qu’elle ne pourra pas survivre ainsi. A son hôte elle extrait toute substance vitale et simultanément à elle-même. L’état naturel originel est basé sur un comportement social. La cellule cancérigène ne pourra survivre qu’au moment de se souvenir de ses vertus.

Les évènements cosmiques du moment et le saut de conscience qui s’ensuit pourront-ils nous mettre en situation de sauver malgré tout le monde ? Fin de l’exploitation, des guerres, des atteintes à l’environnement ?

Pour moi il s’agit d’un acte de la “grâce divine”. Je reste convaincu que deux choses vont se produire concernant notre cœur et notre esprit. Une extension du niveau mental va se produire par l’ouverture du cœur. Friedrich Schiller disait déjà: “il semblerait que depuis Aristote nous n’ayons plus rien appris de nouveau. Depuis l’époque d’Aristote nous savons ce qu’est la démocratie. Nous comprenons la structure sociale. Mais finalement nous sommes restés des Barbares.” Schiller disait encore: “le changement n’arrivera que lorsque nous explorerons notre mental avec le cœur.”


A mon avis, nous nous trouvons exactement dans cette phase. Par cette connaissance intériorisée, nous influencerons nos comportements qui nous offriront de nouveaux niveaux d’indépendance pour faire de nous des hommes libres. Et, lorsque nous utiliserons notre nouvelle autorité dans le contexte prévu par la nature pour créer de l’harmonie, nous arrêterons de scier la branche sur laquelle nous sommes assis.

Alors nous nous trouvons précisément dans l’apocalypse selon Saint-Jean et, en 2012 c’est l’arrivée du sauveur, l’illumination, le discernement ? Pourrait-on considérer la bible comme notre calendrier Maya à nous …

Il n’y a pas bien longtemps, j’ai précisément discuté de ce sujet avec des chrétiens croyants. Bien que fortement enracinés par une éducation dans un contexte théologique rigoureux, ils ont été en mesure de débattre au sujet de telles suggestions et ont même été confrontés à de fortes émotions. Les larmes coulaient. Et ce, après être arrivés aux mêmes conclusions que celles que vous évoquez.

Vous-même, avez-vous aujourd’hui une lecture différente de la bible ?

Je ne me considère pas comme un connaisseur de la bible. Cependant, je me souviens encore de certaines histoires depuis mon instruction religieuse. Je n’avais pas compris la parabole du fils perdu. Pourquoi autant d’injustice de la part du père des deux fils pour punir celui qui est demeuré à la maison et faire la fête pour le retour de l’autre ? Il m’apparaît maintenant clairement, et c’est ce qui a provoqué les larmes dans le groupe, que cette parabole doit être transposée à l’ensemble de l’humanité. Ce fils est rentré selon son libre arbitre. Pas en obéissant à une consigne. Au contraire, par révélation et par ses propres expériences. Voilà comment je l’imagine. Et je puis le percevoir avec le cœur.


Enrichis par les expériences acquises par chacun, nous revenons à la conviction que nous formons un tout.

Quelles sont vos expériences avec des personnes définitivement imperméables à vos thèses ?

Certains ne s’y feront jamais, ils n’essayent pas vraiment de comprendre. Mais j’ai vécu un phénomène surprenant. Ils sont nombreux à dire: “je n’ai pas tout bien compris, mais je le sens bien”. Et il y en a tous les jours plus.

Mais j’aimerais insister particulièrement sur une chose: les évènements à venir vont nous libérer de l’illusion d’être des êtres sous tutelle. Il nous revient de reconnaître et accepter notre divinité naturelle. Aucun gourou, aucun maître ne pourra vraiment nous aider. Il n’y a que nous-mêmes qui pouvons arriver à la certitude qu’en tant qu’individu nous faisons partie d’un tout harmonieux. Nos recherches ailleurs peuvent bien nous apporter des expériences de valeur, mais le bonheur est à l’intérieur de nous. Si nous pouvons percevoir cela, nous comprendrons que jusque-là la plupart de nos désirs n’étaient que de nature compensatoire.

La quête de l'homme

Le cycle de l'Homme ... Du Lion au Verseau.

Au Début de l´ère du Lion, départ de son initiation, l´homme eut un choix à faire :

- Soit aller en régression démographique et retourner à l´UN, 12.500 ans plus tard.
Dans ce cas, le Cycle parti de UN aurait atteint une expansion maximale à l´ère de NOA, pour retourner finalement à UN, formant ainsi l´image d´un losange.

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- Soit copier ce qui avait été fait, et continuer ainsi, par la multiplication des êtres, à morceler l´Esprit.

L´homme choisit cette deuxième solution, préférant l´expansion démographique, la croissance à outrance, croyant que le nombre rendrait plus facile sa survie d´animal relativement faible, dans une nature parfois difficile.

Prenant cette voie, il allait morceller encore davantage l´Esprit et rendre le travail de cette deuxième moitié du Cycle, plus laborieuse qu´elle n´aurait du l´être.

La figuration du Cycle prit alors l´aspect d´un triangle qui, partant d´Adam allait en s´évasant progressivement jusqu´à aujourd´hui.
Cette image représente la progression démesurée de l´homme, progression dite du lapin.

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Ainsi l´homme perdit ses pouvoirs et la connaissance, l´Esprit s´étant excessivement morcelé.
Pour les reconquérir, il devra rechercher par lui-méme, réfléchir, comprendre.
C´est le mythe d´Ulysse contre le cyclope :
Le cyclope, par son troisième oeil, symbolise la clairvoyance, Ulysse dominant le cyclope, c´est la victoire de l´intelligence sur la clairvoyance.

Le clairvoyant est celui qui a instinctivement les réponses justes aux questions qu´il se pose, sans faire intervenir un savoir appris : le sourcier qui trouve l´eau ou le guérisseur qui soigne, les dons innés...
Depuis NOA, l´homme va entrer progressivement en apprentissage.
Son travail sera de trouver l´eau par son intelligence, de soigner les maladies par sa connaissance acquise, issue d´observation et de réflexion. Eudier et comprendre les phénomènes physiques, apprendre à les reproduire.

L´aboutissement de nos civilisations, a été d´obtenir les mêmes résultats que ceux obtenus par les facultés innées des hommes premiers, par la compréhension et la maîtrise; cause = effet.
Pour cela, l´homme a dû développer les techniques et les sciences, organiser sa pensée, son travail mental, son langage.

Pendant 6.000 ans, les hommes ne firent qu´essayer de copier les dons de leurs ancêtres surdoués, développant pour cela de multiples prothèses.
Pour eux, êtres primitifs qui vivaient dans une nature parfois rude et violente, les éléments : foudre, tonnerre, cyclone ou séismes, représentaient des puissances et des forces incontrôlées.

Plusieurs facteurs intervinrent, obligeant les hommes à changer :
- perte de la Connaissance,
- changements climatiques,
- poussée démographique.

L´explosion démographique :


Elle se produisit dès l´ère du Taureau, animal fougueux et impétueux qui symbolisa la force bestiale de reproduction.

La natalité toujours croissante, obligea les hommes à modifier la nature et leur propre nature en fonction des nouveaux besoins : apparaissent les premiers villages et les villes, l´agriculture et les productions artisanales, l´écriture apparut enfin.

Peu à peu les hommes arrêtèrent le nomadisme et, se fixant dans un lieu, ils perdirent leur liberté.

APIS, divinité égyptienne, représente cette époque.
Les hébreux construisant leur histoire, ont fixé la naissance d´Adam 4.000 ans avant le Christ, précisément à l´ère du Taureau.
Ils ignoraient que des techniques futures permettraient de vérifier toutes les affirmations et mettraient en évidence que l´apparition de l´homme conscient remonte à plus de 20.000 ans.

Le judaïsme, implanté en Palestine par Moïse, 1.500 ans avant Jésus-Christ, a voulu s´enraciner, fixer sa trace, se créant pour cela un passé fictif.
Par exemple, Abraham qui a pour rôle de nouer l´alliance entre Dieu et son peuple est situé dans la Bible 1.805 ans avant notre ère. Les tablettes d´argile trouvées récemment sur le site archéologique d´EBLA attestent qu´il s´agit en réalité d´un nom emprunté, celui d´un grand chef guerrier assyrien qui vécut 8 siècles plus tôt.

Moïse qui vécut à l´ère du Bélier propagea le " Croissez et Multipliez " provoquant l´explosion démographique. Il pensait, par cette injonction, faire des hébreux un peuple puissant par le nombre.

Moïse, prêtre égyptien s´était enfui d´Egypte en usurpant la connaissance des initiés pharaoniques adorateurs du Soleil ATON.
Il la divulga et la vulgarisa. En agissant ainsi, il accelléra le déclin de la civilisation égyptienne qui conservait cette Connaissance venant du fond des âges.

Copiant la tentative solaire d´Akhénaton, Moïse fut le premier à instaurer le monothéisme sachant que la vision de Dieu évolurait dans ce sens.

Cette étape décisive du monothéisme annonçait l´ère suivante, celle des Poissons, 1.500 ans plus tard, ère où Jésus reprit le concept.

Le culte du taureau se maintint fort longtemps.
Adoré sous la forme d´Apis, il était aussi vénéré en Grèce : le Mimotaure, monstre à corps d´homme et tête de taureau en était le symbole.
Les hébreux pratiquèrent aussi le culte du taureau : veau d´or modelé par Aaron ou taureaux sacrifiés à Yahvé pendant l´exode, culte de Baal.

Lui succéda le culte du bélier, plus tard, représenté par Amon auquel est dédié le temple de Karnak : On accède au temple par une allée bordée de deux rangées de béliers.

C´est aussi le Dieu Pan, dieu cornu qui provoqua le rire des hommes qui se reconnaissaient en lui.
Une légende grecque raconte que les marins entendaient une voix disant " le grand Pan est mort ".
C´était la mort des dieux païens, la mort de toute une société polythéiste où les Dieux avaient chacun une fonction selon les besoins des hommes : culte lunaire ou culte solaire selon les besoins du temps.

La mort de PAN apparaît à l´aube des poissons, ère décisive où Jésus va parler d´Amour et de Liberté, sans contrainte physique ni interdiction.

Les commandements ne sont que de simples règles d´hygiène, règles de politique ou de préservation de la famille. Ces règles existent d´ailleurs dans toutes les sociétés mais ne peuvent en aucun cas faire accèder au " Royaume du Père ".

Le poisson, symbole de l´Eau, élément vital tant pour la vie spirituelle que matérielle est un symbole de Vie et de fécondité.
C´est le Dieu Oannes, divinité créatrice des chaldéens.
Ce symbole a été largement utilisé par la chrétienté :
- lchtus qui signifie le poisson en langue grecque désigne Jésus-Christ, Fils de Dieu, sauveur.
- Jésus choisit ses premiers apôtres parmi les pécheurs et les fit assister à une pêche miraculeuse : miracle de la multiplication des pains et des poissons.
- De nombreuses sculptures et peintures de poissons existent d´ailleurs sur tous les monuments chrétiens.

Isis détrônant Râ ou la Lune détrônant le Soleil, telle est la représentation des religions de l´homme.
Isis, déesse de la fécondité, de la maternité est une femme dont la tête est surmontée d´un globe lunaire.
La chrétienté a repris ce symbole dans le mythe de Marie : Maria, déesse des eaux, déesse mère, a remplacé le culte de Jésus, portant ainsi un coup décisif aux paroles d´inspiration solaire de Jésus.

Reprenant le symbolisme de Mithra, le culte de Jésus fut détrôné par l´adoration de Marie qui devint " mère de Dieu ".
La chrétienté devint aussi lunaire.
Jusqu´au IIIème siècle, le mithracisme fut le principal adversaire du christianisme à Rome ; s´implantant, les chrétiens gardèrent le 25 décembre, date de la renaissance du Soleil, comme date de la naissance du Christ.

Renier le Soleil, ce n´est pas uniquement l´apanage des chrétiens car dans la tradition juive, la Lune, privée de lumière propre, reflet du soleil, symbolise aussi le peuple hébreux.
En Islam, peuple du croissant, outre le calendrier lunaire, le Coran emploie toujours un symbolisme lunaire.

Akhénaton, essayant d´introduire le culte du Dieu Soleil ATON, dieu unique, représentation du Dieu cosmique ON, n´a eu qu´un règne éphémère. Amon fut le plus fort, c´est la représentation d´Isis.

Paradoxalement, c´est Isis, la Terre, qui avec Osiris enfanta le Dieu du ciel Horus.
Le judéo-christianisme instaura le nom de SATAN.
C´est un symbole phonétique représentant Dieu, SAT;
- de l´ère du Lion, Alpha, où l´homme fut livré à lui-même, libre de faire son initiation,
- jusqu´à l´ère du Verseau, ère de Noum, Fin du Cycle.
SAT de Alpha à N : période où l´homme forma un égrégore créant des dieux nouveaux faits à son image.
Pan, Satan, Bacchus,.. tous étant des images déifiées issues de l´homme.
Dans un processus où des sociétés procréent sans limitation, le résultat est l´éloignement de la force première à chaque génération, et l´importance de l´égrégore augmentant avec la démographie devient telle qu´elle influence tous les hommes, justifiant leur médiocrité, jusqu´au moment où la saturation vient.

La révélation et la démystification remettront les choses en place, redonnant à l´énergie créatrice sa puissance originelle.

On a satanisé Saturne, quand celui-ci fut trop éloigné, éparpillé.
Satan règne, reflet des hommes.
Rien ne justifie cela, c´est un sacrilège, car la Vérité est UNE et ne change pas, mais l´homme ne recule devant rien pour se justifier et blasphémer.

La déchéance de Satan vient du comportement humain et de lui seul, s´éloignant de plus en plus de la Vérité.
L´homme revient au règne de la bête, mais de là à se croire irresponsable de son comportement, il n´y a qu´un pas, un pas d´homme.

Saturne est présent, morcelé mais dans sa totalité il peut être reconstitué.
C´est Osiris éparpillé par Seth.
Remettre les morceaux en place, les accoler, c´est faire revivre Saturne.

dimanche 15 mai 2011

 Le Camp des Saints


Vues du nord de la Méditerranée, les révolutions arabes présentent des aspects inquiétants : le risque du chaos économique et politique motivant de nouvelles vagues migratoires. Et ce alors même que les législations européennes se placent du point de vue des droits des individus (à immigrer) et non du droit des peuples à défendre leurs intérêts et leur identité. C’est le syndrome du « Camp des saints ».

Une nouvelle conscience pour un monde en crise, vers une civilisation de l'empathie









Jeremy Rifkin : "Une empathie nouvelle gagne l'humanité"


Source : LE MONDE MAGAZINE | 15.04.11


Chaque essai de Jeremy Rifkin, connu pour ses travaux de prospectives à la tête de sa Fondation pour les tendances économiques, déclenche débats et polémiques dans le monde entier, jusque dans la classe politique, que ce soit aux Etats-Unis (il a conseillé le président Bill Clinton) ou en Europe (l'ex-président de la Commission européenne Romano Prodi a fait appel à lui). S'il a été critiqué pour ses vues utopistes et parfois catastrophistes, même ses adversaires reconnaissent qu'il fournit une masse de données colossales à l'appui de ses analyses.


Son premier essai, Beyond Beef (Au-delà du bœuf, 1993), a d'abord été attaqué. Jeremy Rifkin y dénonçait la boulimie américaine de viande, l'arrivée de l'obésité, du milliard de bœufs, vaches, veaux, moutons vivant en permanence sur la terre, occupant 20 % des terres cultivées, dévorant un tiers des céréales mondiales, contribuant à l'appauvrissement du tiers-monde et produisant quantité de méthane à effet de serre. Depuis, ses vues ont été corroborées par nombre d'enquêtes.


En 1995, dans La Fin du travail (La Découverte), Jeremy Rifkin poursuit la réflexion ouverte par l'économiste Georges Friedmann sur le "travail en miettes", et annonce que la révolution technologique va mettre fin à un emploi stable et protégé pour tous, comme au rêve d'une société sans chômeurs.


Les solutions qu'il propose ont été très critiquées, et parfois reprises par la gauche européenne : les 35 heures, les travaux d'intérêt général, le renforcement des réseaux d'entraide sociale, le développement des associations, etc.


En 1997, dans Le Siècle biotech (La Découverte), il décrypte les avancées extraordinaires des biotechnologies – thérapie génique, séquençage du génome, prolongation de la vie – et les risques nouveaux qu'elles font courir : risque de pollution irréversible par les OGM, confiscation industrielle du patrimoine génétique, individus catalogués par génotype, etc.


Dans L'Age de l'accès. La Révolution de la nouvelle économie (La Découverte, 2000), il réfléchit sur les conséquences sociales de l'Internet à haut débit, l'extension mondiale de la sphère marchande, la circulation accélérée des produits culturels, la délocalisation du travail grâce à l'"accès" au réseau mondial, et s'interroge : "Existe-t-il encore une différence entre communication, communion et commerce ?"


Aujourd'hui, Jeremy Rifkin propose un nouveau livre enquête, Une nouvelle conscience pour un monde en crise. Civilisation de l'empathie (Les liens qui libèrent, 656 p., 29 euros), où il explique que l'humanité sort de l'ère amorcée par la révolution industrielle du XXe siècle, symbolisée par notre dépendance à l'énergie nucléaire et fossile, qui nous a menés à la crise écologique actuelle, et par la remise en cause de ses modèles de croissance comme d'une conception égoïste de l'individu.


Pour commencer, qu'est-ce que vous inspire la tragédie nucléaire au Japon?


Jeremy Rifkin : Fukushima sonne le glas d'une époque. L'ère prométhéenne de l'humanité s'achève, qui a débuté avec l'exploitation des houillères, la construction des hauts-fourneaux et des locomotives, quand nous promettions aux peuples la corne d'abondance et défions Dieu lui-même, lui volant notre salut pour le réaliser par nous-mêmes.


C'est ce rêve d'une humanité libérée par l'industrialisation massive, l'exploitation systématique des ressources terrestres, la manipulation de la matière, perpétué avec le nucléaire et ses travaux colossaux, ses spéculations d'ingénieurs et son pouvoir du secret, qui s'effondre.


Cette catastrophe marque la fin du règne des énergies dont l'accaparement a nourri les grands affrontements géopolitiques du siècle dernier, autour de l'accès aux gisements de charbon, pétrole, gaz naturel, uranium.


Des guerres coloniales et néo-coloniales ont été livrées, des gouvernements destitués, des dictatures soutenues ouvertement ou en coulisses, des pays pillés, de nombreuses vies sacrifiées parce que les pays riches rivalisaient pour sécuriser leur approvisionnement énergétique. Ils ont accru considérablement leur niveau de vie, urbanisé la planète et fondé des industries puissantes qui ont fini par bouleverser les manières de vivre de tous.


Mais si, aujourd'hui, les pays du Sud accèdent à une vie meilleure, nous mesurons les effets contre-productifs de la révolution industrielle du XXe siècle. L'accident nucléaire de Fukushima en est le dernier symbole dramatique.


La troisième grande révolution industrielle et énergétique de l'humanité a déjà commencé, elle se fonde sur le sentiment collectif que nous ne pouvons plus continuer comme avant, s'appuie sur un nouveau sens de la responsabilité écologique, faisant appel à des sources d'énergie renouvelables, et se développe de façon décentralisée : c'est ce que j'appelle la "politique de la biosphère"…


Votre seconde réflexion ?


Nous assistons à une extraordinaire vague de solidarité mondiale, comme nous en avions déjà connu pour le tsunami de décembre 2004 ou le séisme d'Haïti en janvier 2010.


Un puissant sentiment d'inquiétude et d'altruisme soulève des centaines de millions de personnes autour du monde. Ce sont des exemples très forts de la nouvelle réalité empathique qui gagne l'humanité. Aujourd'hui, un drame collectif, une catastrophe écologique, un accident nucléaire touche chacun d'entre nous. Nous partageons les souffrances des autres, nous nous rendons compte qu'elles sont les nôtres, en nous identifiant à eux.


Comment comprendre une telle empathie ? D'abord, nous sommes concernés par ces drames car nous savons qu'ils pourraient aussi bien nous arriver, que ce qui affecte la biosphère là-bas nous affectera bientôt ici. Nous sommes sortis de l'ère égoïste de la fin du XXe siècle, nous nous découvrons tous reliés, interdépendants, comme nous sommes tous associés et menacés par les nuages de particules radioactives qui se dispersent au-dessus du Japon.


En même temps, comme l'analysait déjà le sociologue canadien Marshall McLuhan, les réseaux de communication (téléphone, médias électroniques) constituent désormais un "village global", nous sommes connectés en permanence aux autres .Le tissu électronique mondial en quelque sorte "extériorise" notre système nerveux, déploie nos capteurs sensoriels, nos capacités d'écoute tout autour du monde.


Vous voulez dire que l'empathie s'étend au rythme des réseaux sociaux ?


Tous les parents du monde se sont émus devant l'image de cette petite fille terrorisée, entourée d'hommes en combinaison stérilisée, braquant un détecteur de radioactivité sur elle. Une véritable agora électronique se développe, qui permet à des millions de personnes de réagir massivement.


Quand, en décembre 2004, les tsunamis meurtriers ont balayé les côtes asiatiques et est-africaines, des milliers de vidéos ont été tournées, puis mises en ligne. Un blogueur d'Australie a réuni sur son site des dizaines de vidéos amateurs et enregistré 682 366 visiteurs en moins de cinq jours.


Du jour au lendemain, des milliers de blogs ont tissé un réseau d'entraide planétaire permettant de prévenir les familles, de collecter les dons et de monter les missions de secours. La même chose arrive aujourd'hui pour le Japon ou pour la Libye.


Quand les tanks de Kadhafi ont commencé d'écraser la rébellion, le fait de voir ces hommes désarmés, enfin libres, se faire bombarder nous a semblé insoutenable. Nous nous disions que nous ne pouvions pas laisser faire cela. C'est ce sentiment qui a prévalu jusque dans les institutions internationales, quand l'ONU a autorisé une intervention.


Décrivez-nous cette civilisation de l'empathie que vous annoncez…


Pour la première fois dans l'histoire du monde, nous devons faire face à notre possible destruction, et ce n'est pas utopique de dire que nous tendons vers une civilisation globale, gouvernée collectivement, connectée en permanence, devant affronter des dangers communs.


De fait, l'humanité se trouve déjà insérée dans un tissu d'institutions politiques, économiques, humanitaires, environnementales d'envergure planétaire, les Nations unies bien sûr, dont on mesure aujourd'hui l'importance morale dans la crise libyenne, mais encore la Banque mondiale, l'Organisation mondiale du commerce, le Fonds monétaire international, l'Union européenne, l'Organisation mondiale de la santé, l'Organisation météorologique mondiale, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat , la Cour pénale internationale et beaucoup d'autres…



Mais cette civilisation interdépendante, où chaque pays apprend à s'écouter et développe des actions d'entraide, se déploie à tous les niveaux de l'activité humaine.


Au moment où je vous parle, 2 500 satellites tournent autour de la Terre, scrutent les mouvements de troupes en Libye, évaluent les dégâts écologiques, repèrent les forêts incendiées, observent les conditions climatiques, font circuler des milliards de documents électroniques pour des milliards de personnes, facilitent les vols de 49 000 avions, aident des dizaines de millions d'automobilistes à parvenir à destination, ou encore surveillent les régimes dictatoriaux et les activités terroristes.


Mais cette mondialisation fait-elle une civilisation ?


A l'heure d'Internet et des réseaux sociaux, des milliards de personnes s'informent, s'éduquent, découvrent comment vivent leurs voisins, tandis que la quasi-totalité des recherches scientifiques, des créations artistiques, des livres, du matériel politique deviennent accessibles. La mondialisation, tant décriée, est d'abord celle de l'accès à la connaissance.


En même temps, le commerce mondial se développe, les pays pauvres entrent dans le marché, présentent leurs produits et déjà concurrencent l'Occident. N'oublions pas qu'un commerce florissant va de pair avec des échanges pacifiques, et combien la monnaie et les promesses de paiement reposent sur le postulat d'une confiance collective solide entre anonymes.


Aujourd'hui, à chaque minute, des quantités considérables de fruits, légumes, céréales, viandes parviennent tous les jours, frais, comestibles, contrôlés, dans les magasins du monde entier. Quant à la plupart des biens industriels, automobiles, avions, machines-outils, ils se voient fabriqués avec des milliers de pièces détachées et de composants construits dans des pays parfois très éloignés.


Nous sommes à l'ère de l'objet mondial. Quoi qu'en disent les derniers défenseurs du nationalisme, de l'autarcie économique et du repli sur soi, responsables des affrontements sanglants du XXe siècle, notre interconnexion est totale. Sans celle-ci, les révolutions arabes n'auraient pas eu lieu, et personne ne les soutiendrait…


Comment analysez-vous ces révolutions arabes ?


C'est 1848 au Moyen-Orient ! Les peuples secouent le joug de leurs monarques dans tous ces pays, comme au XIXe siècle en Europe. Grâce à Facebook, à Twitter, aux blogs, les gens apprennent en direct ce qui arrive chez eux comme chez les voisins, ils découvrent la répression et comment y échapper, ils assistent à la chute des dictateurs, et les héros de leur révolution deviennent des martyrs en une heure.


Ici encore, nous assistons à une propagation généralisée de la passion, la révolte, des idées démocratiques comme de l'empathie pour ceux qui se battent et meurent. Ces populations entrent dans ce que j'ai appelé, en 2000, l'"âge de l'accès", elles ne veulent plus végéter en dehors de l'univers des réseaux, elles veulent profiter des informations et des richesses de toutes sortes qu'il propose. Elles veulent participer à la marche du monde, ne plus vivre enfermées sur leur passé comme le voudraient les fondamentalistes…


En France, les diverses droites semblent surtout craindre que ces révoltes amènent une vague massive d'immigrés…


Notre planète se mondialise irrémédiablement ; or un monde cosmopolite et "multiculturel" effraie beaucoup de gens, et génère des réactions d'agressivité certainement peu altruistes. Cela d'autant plus que toutes les grandes villes deviennent des lieux d'intense brassage social et culturel.


L'année 2007 a marqué un moment de bascule dans l'histoire humaine, semblable par son ampleur à l'avènement de l'agriculture. Pour la première fois, la majorité de l'humanité, 3,5 milliards de personnes, vit dans de vastes zones urbaines, villes, banlieues, cités-dortoirs, capitales régionales, mégapoles de plus de dix millions d'habitants.


Nous sommes devenus un Homo urbanus, vivant en contact permanent avec des populations d'origines diverses. Ce mouvement de brassage est irrémédiable, et parfois difficile à vivre pour les gens de souche…


Des études sur les réactions de l'opinion publique à ce nouveau "cosmopolitisme" ont été menées par les équipes d'un sociologue américain, Ronald Inglehart, dans 80 pays. La diversité apparaît toujours comme une menace, analyse-t-il, quand la survie de la population d'accueil, ou d'une partie d'entre elle, s'avère incertaine ou précaire.


Les étrangers sont alors perçus comme des intrus qui risquent de priver les habitants de leur travail, de leur protection sociale, même si la réalité n'est pas celle-là.


Inversement, dès lors que la vie quotidienne et l'emploi ne posent plus problème, la diversité ethnique et culturelle prend une valeur positive, elle est jugée stimulante. Autrement dit, conclut Ronald Inglehart, "la sécurité individuelle accroît l'empathie".


Faut-il en déduire que le nouvel altruisme cosmopolite n'existe que chez les gens aisés ?


Dans les faits, il s'exprime dans les environnements urbains du monde entier, évolue de génération en génération, dépend pour beaucoup des politiques locales. Je le vois bien dans ma propre ville, Washington, avec ses grandes banlieues de Virginie et du Maryland.


En 1960, Washington comptait une importante population noire et une riche communauté blanche, qui s'évitaient. Aujourd'hui, des dizaines de milliers de personnes de toutes origines cohabitent et se mélangent dans les quartiers. Les manières de vivre de chaque communauté – nourriture, vêtements, musiques, etc. – ont profondément transformé les rues, les magasins, la vie culturelle.


Si les premiers venus ont tendance à rester retranchés, leurs enfants et petits-enfants entretiennent des relations beaucoup plus libres avec les autres jeunes. C'est ce qui se passe quand les gens se côtoient quotidiennement à l'école, sur le terrain de sport, les lieux de travail et dans la vie civique.


Peu à peu, et d'abord dans la jeunesse, le contact régulier suscite ce que la sociologue Annick Germain appelle des "cultures de l'hospitalité". Quand les enfants se tiennent par la main pour traverser une rue, les élèves passent leur journée ensemble, jouent au basket le soir en bas de chez eux, ils apprennent à se connaître personnellement, à dépasser les barrières culturelles.


Un géographe canadien a étudié comment une vie cosmopolite se développe dans son quartier de Cedar Cottage, à Vancouver. Des descendants d'anciennes vagues de migration du Royaume-Uni, d'Europe centrale et du Moyen-Orient cohabitent avec des nouveaux arrivants venus de Chine, Taïwan, d'Indonésie.


Il a observé que le jardinage joue un grand rôle dans leur rapprochement. Une bonne partie des conversations de voisinage tourne autour de l'échange de "tuyaux" sur l'entretien des potagers. En important des semences de leur pays d'origine, les nouveaux migrants plantent très concrètement leurs racines culturelles !


Aujourd'hui, Cedar Cottage est devenu un écosystème "microcosmopolite" où l'on trouve des tomates de Calabre, de la menthe du Vietnam, des bok choy de Chine et des fèves du Portugal. Ce faisant, les habitants se parlent davantage, découvrent l'histoire de chacun, si bien qu'une pensée plus altruiste se développe…


Cette civilisation de l'empathie a-t-elle un avenir ?


Je n'en vois pas d'autre. Depuis une vingtaine d'années, une vision neuve de la nature humaine émerge de la biologie et des sciences cognitives. Les dernières découvertes des spécialistes du cerveau et de l'apprentissage chez l'enfant nous obligent à revoir la vieille conception d'un être humain naturellement agressif, égoïste, utilitariste.


Ces recherches montrent que nous sommes des animaux sociaux qui supportons mal la souffrance des autres et la destruction de ce qui vit, réagissons de concert, en vue de l'intérêt général, quand nous sommes menacés.


Le retentissement mondial de la tragédie de Fukushima nous le confirme, de même que la priorité donnée aux enjeux humanitaires, écologiques et énergétiques dans tous les agendas politiques, ou encore le succès extraordinaire des réseaux sociaux de toutes sortes.


Voyez ces chercheurs de l'université d'Oxford, qui ont convaincu 100 000 personnes, dans 150 pays, d'offrir chacun un temps d'ordinateur pour affiner les modèles de prévision climatique. Ils disposent désormais d'une puissance de calcul plusieurs fois supérieure aux ordinateurs les plus rapides…


Les projets de ce type prolifèrent en milieu scientifique, que ce soit pour rechercher des solutions éco-compatibles, identifier de nouvelles structures protéiques, étudier les nanotechnologies ou développer des médicaments.


Pourquoi tant de gens s'associent-ils à ces projets ? L'"altruisme" est la motivation invoquée le plus souvent par les crunchers, les "moulineurs de données", et cette conception coopérative s'accroît. La "wiki économie", dont Wikipédia reste l'exemple le plus connu, réunit des centaines de milliers de contributeurs qui enrichissent tous les domaines de la connaissance et la recherche, contribuent à créer des logiciels performants comme Linux, etc.


L'Américaine prix Nobel d'économie 2009 Elinor Ostrom nous a appris que seule la coopération des acteurs permet de faire respecter des "biens communs" aussi importants que les ressources maritimes d'un territoire ou ses terres fertiles. Quant au "pair-à-pair" ou peering, qui fait circuler les innovations dans un collectif, il devient un principe opératoire courant dans les associations humanitaires comme les plus grandes entreprises.


Tous ces modèles économiques reposent sur un postulat diamétralement opposé à la conception libérale orthodoxe d'un homme agissant seulement par intérêt individuel. Quand on lui en donne l'occasion et les moyens, l'être humain se révèle toujours disposé à collaborer avec les autres dès qu'il s'agit de contribuer à l'intérêt général ou à améliorer l'existence de tous.


Propos recueillis par Frédéric Joignot


A l'âge de la raison, la notion de perfection prend une dimension temporelle terrestre. Il ne s'agit plus de transcender son physique - objectif typique de la conscience religieuse - mais d'échapper à sa durée limitée. Le moyen d'assurer la perfectibilité et de repousser la mort n'est plus l'ascétisme, mais l'efficacité.

Au XVIIIe siècle - avant l'aube de la révolution industrielle, le mot efficacité avait des connotations théologiques. Dieu est efficace, la Genèse, premier livre de l'Ancien Testament, ne commence pas par "il était une fois", mais par l'ordre de Dieu qui fait exister le monde ... et qui fait du Créateur la plus efficace des causes premières.

p.158-159

Price Tag



Seems like everybody’s got a price,
I wonder how they sleep at night.
When the tale comes first,
And the truth comes second,
Just stop, for a minute and
Smile:)
Why is everybody so serious!
Acting so damn mysterious
You got your shades on your eyes
And your heels so high
That you can’t even have a good
Time.
Pre-[Refrain]
Everybody look to their left (yeah)
Everybody look to their right (ha)
Can you feel that (yeah)
Well pay them with love tonight?
[Refrain]
It’s not about the money, money, money
We don’t need your money, money, money
We just wanna make the world change,
Forget about the Price Tag.
Ain’t about the (ha) Ka-Ching Ka-Ching.
Ain’t about the (yeah) Ba-Bling Ba-Bling
Wanna make the world change,
Forget about the Price Tag.
(Listen, Okay.)
We need to take it back in time,
When music made us all UNITE!
And it wasn’t low blows and video Hoes,
Am I the only one gettin? tired?
Why is everybody so obsessed?
Money can’t buy us happiness.
If we all slow down and enjoy right now
Gurantee we’ll be feelin
All right.
Pre-[Refrain].
[Refrain]
It’s not about the money, money, money
We don’t need your money, money, money
We just wanna make the world change,
Forget about the Price Tag.
Ain’t about the (ha) Ka-Ching Ka-Ching.
Ain’t about the (yeah) Ba-Bling Ba-Bling
Wanna make the world change,
Forget about the Price Tag.
Lala-Lala-Lalala ay!
Lala-Lala-Lalala ay!
Lala-Lala-Lalala ay!
Price Tag!
Lala-Lala-Lalala ay!
Lala-Lala-Lalala ay!
Lala-Lala-Lalala ay!
Price Tag!
[Refrain]
It’s ain’t about the money, money, money
We don’t need your money, money, money
We just wanna make the world, world, world, world, world world change,
OooOOoooooOOOOh! Yeah!
Ba-Bling Ba-Bling
Ain’t abouth the uh. Cha-Ching Cha-Ching
Wanna make the world change,
Forget about the Price
Break it Down.
Money, money, money, uh
Money, money, money
Wanna make the world change
Forget about the Price (yeah)
Ain’t about the money, money, money
Ain’t about the mah-money, mah-money, mah-money
We just wanna make the world change
Forget about the Price Tag
Ain’t about the uh Cha-ching, cha- ching
Ain’t about the yeah Ba-Bling Ba-Bling
Wanna make the world cha-ange, ch-ange, cha-ange ange
Yeah, yeah, yeaaaaaahh

mercredi 11 mai 2011

L'emploi du pronom indéfini

Il était une fois quatre individus qu'on appelait
Tout le monde - Quelqu'un - Chacun - et Personne
Il y avait un important travail à faire,
Et on a demandé à Tout le monde de le faire.
Tout le monde était persuadé que Quelqu'un le ferait.
Chacun pouvait l'avoir fait, mais en réalité Personne ne le fit.
Quelqu'un se fâcha car c'était le travail de Tout le monde !
Tout le monde pensa que Chacun pouvait le faire

Et Personne ne doutait que Quelqu'un le ferait
En fin de compte, Tout le monde fit des reproches à Chacun
Parce que Personne n'avait fait ce que Quelqu'un aurait pu faire.


MORALITÉ
Sans vouloir le reprocher à Tout le monde,
Il serait bon que Chacun
Fasse ce qu'il doit sans nourrir l'espoir
Que Quelqu'un le fera à sa place
Car l'expérience montre que
Là où on attend Quelqu'un, généralement on ne trouve Personne !

CONCLUSION
Je vais le transférer à tout le monde afin que chacun puisse l'envoyer à quelqu'un sans oublier personne...