dimanche 26 février 2012

Au Salon de l'agriculture, François Bayrou enfile son costume d'exploitant

LEMONDE.FR | 26.02.12 | 13h50 • Mis à jour le 26.02.12 | 18h50

François Bayrou, le 26 février au Salon de l'agriculture à Paris.

François Bayrou, le 26 février au Salon de l'agriculture à Paris.AFP/BERTRAND LANGLOIS

Bonjour, veau, vache, cochon, couvée... Dimanche 26 février, François Bayrou s'est rendu au Salon de l'agriculture, à Paris. Le rendez-vous de la porte de Versailles est à la campagne électorale ce que l'épreuve des figures imposées est au patinage artistique : un éprouvant passage obligé.

Le candidat centriste, suivi d'un fatras de caméras, perches et micros, s'est voulu le candidat qui joue à domicile, comme l'on dit en sport. "J'y suis né, j'y ai vécu toute ma vie", a-t-il répété, à propos du monde agricole. "Ma mission, c'est de comprendre et de défendre" les agriculteurs, a-t-il martelé.

En 2007, déjà, face au cosmopolite Nicolas Sarkozy et face à Ségolène Royal, il s'était appliqué à se poser comme le représentant de la France rurale. Cette année, avec son discours axé sur l'industrie et le "produire en France", il s'est jusque-là, sur ce thème, montré plus discret. Voilà une piqûre de rappel.

"QUAND LES ÉLECTIONS SERONT FINIES, JE SERAI ENCORE LÀ !"

Au lendemain de la visite de Nicolas Sarkozy, il s'est plu à souligner la différence avec le candidat de l'UMP... "Je ne viens pas tous les ans pour flatter la croupe des vaches. Quand les élections seront finies, je serai encore là !", a-t-il poursuivi. M. Bayrou, s'il vit la plupart du temps à Paris, aime évoquer ses origines paysannes et rappeler qu'il est resté propriétaire de l'exploitation familiale dans son village de Bordères (Pyrénées-Atlantique).

Alors que la campagne bat son plein, M. Bayrou s'est défendu, lors de sa visite, de visées électoralistes. "Je ne fais pas la cour à telle ou telle catégorie sociale, mais je suis ce que suis", a-t-il souligné, avec son costume d'exploitant. "Il faut arrêter de parler aux agriculteurs comme à un électorat, mais comme à des hommes et des femmes", a-t-il répété... à la nuée de caméras qui l'entouraient, cordon souvent infranchissable.

M. Bayrou s'en est également pris au gouvernement : "Ils annoncent que les revenus agricoles ont été multipliés par trois. Vous y croyez ?" Selon lui, la plupart des agriculteurs ont du mal obtenir le smic".

Selon une étude de l'IFOP, publiée par LeJDD.fr et réalisée du 14 au 21 février, M. Bayrou n'arriverait que troisième dans les intentions de vote des agriculteurs, avec 16 %, derrière Nicolas Sarkozy (40 %) et Marine Le Pen (17 %). "Il y a de nombreuses manipulations" autour des sondages, attaque M. Bayrou.

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