jeudi 31 mai 2012

Ce fauteuil peut changer la vie des paraplégiques

Dans la vidéo page suivante, le jeune homme a l’air de conduire un Segway. Pourtant, Yusuf Akturkoglu est paralysé depuis une chute à cheval il y a 5 ans. Il se déplace grâce à un appareil étonnant capable de changer la vie quotidienne des paraplégiques.
Cet appareil s’appelle le Tek Robotic Mobilization Device, il a été inventé par des scientifiques turques. Non seulement il aide les personnes à se déplacer, mais en plus, il les aide à se mettre debout tout seul, ce qui est important pour maintenir les fonctions vitales.
Tout d’abord, on monte dans cet appareil par l’arrière, et non par l’avant comme les fauteuils roulant. S’assoir sur un fauteuil roulant est particulièrement difficile quand on est seul. Le système ici est simplissime et redoutablement efficace. Il suffit d’une ceinture qui passe sous les hanches et un système de balancier pour que la personne puisse se relever d’une simple traction.
Une personne paralysée des jambes doit se tenir une heure ou plus debout pour éviter les problèmes cardiovasculaires, de se fragiliser les os, ou ne serait-ce que psychologiquement pour voir les autres à la même hauteur.
Dans cette vidéo, on peut aussi voir Yussuf qui appelle l’appareil avec une télécommande, se lève du lit, va faire ses courses, se déplace dans une librairie ou va aux toilettes. Ces petites choses quotidiennes que nous prenons pour acquises sont pourtant primordiales pour le bien-être des paraplégiques.
Les fabricants du Tek RMD affirment qu’il s’agit de l’appareil le plus compact actuellement. Il faut tout de même des rampes pour monter les escaliers, mais l’engin peut quand même être manœuvré assez facilement.
Le Tek RMD est disponible en 5 tailles. Il sera en vente en Turquie cette semaine. Et la société recherche actuellement des revendeurs en Europe et aux États-Unis. Son prix est de 11.000€ environs. J’espère sincèrement que la sécu en remboursera une grande partie. [Tek RMD and Reuters]

Ayrault va engager la concertation avec les syndicats et le patronat


Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault le 25 mai 2012 à Saont-Herblain, dans l'ouest Jean-Sebastien Evrard afp.com

POLITIQUE - Premier test d'envergure pour le Premier ministre...

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, consultera mardi un à un les syndicats et le patronat, première étape d'une «méthode» de «démocratie sociale» qu'il promet d'appliquer aux grands chantiers sociaux à venir: retraites, salaires et emploi.
«Je vais écouter attentivement la manière dont ils voient l'instauration dans la durée du dialogue social et la démocratie sociale», affirmait le Premier ministre la semaine dernière en annonçant le calendrier de ses rencontres avec les partenaires sociaux.
Le Premier ministre sera entouré de Marisol Touraine (Affaires sociales), Arnaud Montebourg (Redressement productif), Michel Sapin (Travail) et Marylise Lebranchu (Fonction publique).

Une question de méthode

Il recevra chaque organisation représentative pendant une heure: les cinq syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et les trois patronales (Medef, CGPME, UPA). Puis les jours suivants, d'autres organisations (UNSA, FSU et Solidaires).
Les consultations seront suivies la première semaine de juin d'une conférence à Matignon pour définir les chantiers à inscrire au menu de la grande conférence sociale, prévue avant le 14 juillet à l'Elysée.
Les réformes menées «dans l'improvisation permanente, sans consulter les partenaires sociaux» ne marchent pas, a expliqué dimanche la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem. Avec le nouveau gouvernement, «le dialogue social sera constitutionnalisé bientôt» pour devenir une étape obligatoire des réformes.
Il est important qu'au-delà de la «grand-messe», le «travail avec le gouvernement» puisse «se décliner ensuite ministère par ministère», a souhaité lundi le leader de FO Jean-Claude Mailly.

La question de la dépendance sur la table

Parmi les chantiers en tête du calendrier gouvernemental, deux promesses de François Hollande divisent particulièrement syndicats et patronat: le retour à la retraite à 60 ans pour les salariés ayant commencé à travailler tôt et un coup de pouce au Smic.
Les marges budgétaires du gouvernement sont étroites. La patronne du Medef, Laurence Parisot, s'est appuyée dimanche sur cet argument pour espérer le «convaincre d'amender» un certain nombre de projets, «trouver le meilleur consensus», a-t-elle espéré.
«François Hollande et son Premier ministre disent être ouverts à une méthode de travail très collaborative», le Medef va «leur montrer» que l'augmentation des prélèvements obligatoires induite par le programme de François Hollande serait «insupportable».
L'augmentation envisagée de 0,1% par an des cotisations de retraite pour financer la promesse du président serait «totalement déraisonnable», estime la patronne du Medef. Pour Jean-Claude Mailly, au contraire, le gouvernement doit faire un effort supplémentaire en intégrant dans le calcul de ces retraites les périodes de «chômage et les fins de droit».

Hausse du Smic?

S'agissant du Smic, deux syndicats, FO et la CGT, réclament un fort coup de pouce. Laurence Parisot juge qu'une hausse «ne serait pas une bonne nouvelle pour l'emploi».
Avec un chômage frôlant les 10%, l'emploi sera, avec la réforme des retraites, le sujet majeur de la future conférence sociale. La CGT apportera d'ailleurs mardi au Premier ministre et à M. Montebourg, qui annonce un «plan de reconquête industrielle» dans quelques semaines, une liste de 46 entreprises en redressement ou en liquidation, soit près de 45.000 emplois menacés.
La CGT réclamera d'urgence des moyens supplémentaires pour financer le chômage partiel. Mme Parisot expliquera, elle, que «lutter contre les licenciements, c'est d'abord favoriser l'embauche. Et donc éviter toute mesure économique et sociale qui freine les embauches».

La mort de Roland Moreno, génial inventeur de la carte à puce

Roland Moreno, l’inventeur de la carte à puce est mort dimanche à Paris. Il était âgé de 66 ans, génial innovateur et piètre gestionnaire, père d’une découverte qui a changé nos vies.
Lunettes carrées et moue boudeuse. Roland Moreno a 23 ans et vit dans un petit appartement à la déco foutraque ou s’exposent déjà plusieurs de ses inventions. Nous sommes en 1968, six ans avant sa création la plus célèbre.
« J’ai fait un peu de tout, comme tout le monde. J’ai balayé la rue, j’ai été un peu charcutier aussi. Et puis, j’ai fait du maquettisme publicitaire, j’ai distribué des prospectus.
Et puis, l’année dernière j’ai voulu être journaliste, parce que ça me plaisait et je suis entré dans un journal criminel. On m’a mis à la porte, je me suis retrouvé chômeur. Alors, comme j’aime ne rien faire, ça m’a plu... »
Roland Moreno, 23 ans
Difficile d’imaginer que le coursier de L’Express à l’air blasé sera l’inventeur d’un outil révolutionnaire comme la carte à puce. Mais ce touche-à-tout autodidacte a déjà conçu une « machine à tirer à pile ou face » et un orgue sans touche (« je l’ai fait parce qu’un copain m’avait dit : je veux que tu fasses un truc qui, pour une fois, serve à quelque chose »). Et il avoue un penchant pour l’électronique :
« Je suis arriviste. [...] En ce moment c’est l’électronique qui a la faveur publique, je donne dans l’électronique. »
C’est en 1974 qu’il dépose le brevet de la carte à puce et créer sa société : Innovatron. Quelques années plus tard, Roland Moreno explique à la première chaîne le fonctionnement du paiement électronique.
Roland Moreno, 1978
En 2007, il affirmait dans une interview au Point :
« La carte a un nombre d’applications limité. J’en vois cinq : la banque, le téléphone, les parkings, les décodeurs de télévision et la carte de santé (type Vitale). Au-delà, je suis un peu sceptique. »
Parmi les utilisations de la carte à puce, la carté bancaire donc et celle téléphonique, mais aussi le Piaf, parcmètre individuel à fente, lancé à la fin des années 80. Roland Moreno en présente un modèle dans une édition de France 3 Bretagne en 1988.
Le PIAF présenté par Roland Moreno
Mais le patron d’Innovatron a du mal à prendre le tournant des années 90 et à s’adapter à un marché en pleine expansion. Trente de ses brevets tombent dans le domaine public. Le pôle industriel de sa société compte 220 millions de pertes cumulées et il admet alors au magazine L’Expansion :
« C’est vrai, notre diversification dans l’industrie a été catastrophique. On a fait un boulot qui n’était pas le nôtre. »
Innovatron perd les bénéfices sur la carte à puce, mais l’entreprise survit tout de même, notamment grâce aux droits sur la carte « sans contact », autre invention de Roland Moreno, utilisée notamment par la RATP et la Ville de Paris pour le Vélib.
Gestionnaire médiocre mais inventeur génial et infatigable, Roland Moreno était aussi l’auteur de « Théorie du bordel ambiant », un livre publié en 1990. Celui qui, par sa création, a tellement fait progresser l’univers de la communication y écrivait pourtant :
« J’ai décidé que tant qu’on aurait pas inventé la télépathie, il faudrait renoncer à communiquer. »



Chine : l’incroyable évasion de Chen Guangcheng, le dissident aveugle


Chen Guangcheng
Selon le militant des droits de l’Homme Hu Jia, l’avocat dissident Chen Guangcheng, qui a réussi à fuir de son domicile il y a plus d’une semaine, serait bien à l’ambassade des Etats-Unis à Pékin. Washington n’a pas confirmé. Retour sur cette incroyable évasion qui sème la zizanie dans les relations sino-américaines.
C’est un véritable pied de nez au régime de Pékin. Il y a huit jours, Chen Guangcheng, le dissident le plus célèbre de Chine, est parvenu à s’échapper de chez lui où il vivait confiné avec sa famille depuis 18 mois.

Chen Guangcheng et Hu Jia (Zeng Jinyan via Twitter)
Depuis, on l’a vu dans une vidéo appelant le Premier Ministre Wen Jiabao à démocratiser la société, puis en photo ce week-end avec l’activiste Hu Jia depuis un lieu « tenu secret » mais visiblement chaleureux, au décor typiquement chinois.
Une évasion digne d’un roman d’espionnage, au scénario presque trop beau pour être vrai.
Comment l’avocat aveugle a-t-il pu s’évader en pleine nuit en escaladant seul le mur de sa maison, déjouant la garde d’une centaine de nervis ? Comment Hu Jia, le dissident le plus suivi de Chine, a-t-il pu rencontrer Chen Guangcheng sans attirer l’attention de la sécurité d’Etat ? Et cette « Perle », à la beauté hollywoodienne, qui l’a rejoint en rase campagne pour le conduire à Pékin en pleine nuit …
Sur les réseaux sociaux chinois, certains s’interrogent déjà sur un éventuel lien entre les services de renseignement américains et des responsables chinois au sein de l’appareil de sécurité ...

La grande évasion

D’après le récit livré par la fameuse Perle, alias He Peirong, à AP, « l’avocat aux pieds nus » préparait son coup depuis deux mois. Il serait resté couché pour habituer ses gardiens à ne plus le voir. Jusqu’au 22 avril …
En pleine nuit, le juriste autodidacte déjoue alors la garde d’une centaine d’hommes, des voyous payés 100 yuan par jour par les autorités locales, pour tabasser l’avocat dissident, ainsi que sa famille et empêcher quiconque d’approcher de leur domicile.
Il marche ensuite seul pendant des heures, traversant un fleuve, se blessant à la jambe avant de réussir à contacter la fameuse « Perle » qui le conduira en lieu sûr, à Pékin.
Ce n’est que 4 jours plus tard que les autorités locales découvriront qu’il s’est évadé. D’après l’ONG China Human Rights Defenders, citée par le Guardian, le chef du village, Zhang Jian, fait alors arrêter quatre membres de la famille de Chen, dont son frère et son neveu.
Les journalistes qui ont depuis essayé de se rendre à Dongshigu, son petit village du Shandong, se sont tous fait refouler. Des journalistes hongkongais ont vu leur voiture violemment caillassée.

Perle et Guo Yushan


He Peirong (Twitter)
Depuis huit jours, un mythe est né : Perle, alias He Peirong, cette enseignante de Nankin au sourire radieux, à la chevelure brune magnifique, sans laquelle Chen n’aurait pu s’enfuir.
Soutien de la première heure du juriste, c’est elle qui l’a mené en lieu sûr à Pékin. Elle a depuis été arrêtée.
Sur Weibo et Twitter, ses innombrables soutiens, dont Zeng Jinyan, la femme de Hu Jia - qui a elle aussi été interpellée samedi, tout comme son mari ; tous les deux ont été relachés depuis – twittent depuis lundi matin l’adresse, ainsi que le nom du commissariat dont Perle dépend à Nankin pour que des internautes aillent y jeter un oeil.
La toile s’inquiète également du sort de Guo Yushan, cet avocat qui s’est également chargé du transfert de Chen, dont on n’est aujourd’hui sans nouvelles.

Crise entre Pékin et Washington

Selon l’organisation ChinaAid, basée aux États-Unis et proche de Chen, le dissident serait « sous protection américaine » dans l’ambassade ou dans une autre enceinte relevant de la diplomatie américaine.
Ai Weiwei devant l’ambassade américaine à Pékin
Un diplomate américain de haut rang, le secrétaire d’État adjoint Kurt Campbell, est d’ailleurs arrivé ce dimanche à Pékin pour tenter, selon certaines analystes, de limiter l’impact de l’affaire Chen Guangcheng sur la session annuelle du dialogue stratégique et économique qui doit commencer ce jeudi en présence de la secrétaire d’Etat américain Hillary Clinton et du secrétaire au Trésor Timothy Geithner.
Ni les États-Unis ni la Chine n’ont intérêt à ce que cette affaire ne fasse trop de bruit. C’est un peu la crise de trop pour Pékin alors que l’affaire Bo Xilai secoue déjà le pays et le parti.

Tony Blair accusé de "crimes de guerre" en pleine audience


Photo AFP/LEON NEAL
Un manifestant a brièvement interrompu, lundi 28 mai à Londres, l'intervention de l'ancien premier ministre britannique Tony Blair devant une commission sur l'éthique des médias. "Cet homme devrait être arrêté pour crimes de guerre", a crié le militant pacifiste à l'adresse de M. Blair, comme en témoigne cette vidéo publiée sur le site du Guardian.
L'homme, vêtu d'une chemise blanche, a surgi de derrière un rideau, placé dans le dos du juge Brian Levenson, qui préside la commission d'enquête, à l'intérieur de la chambre 73 de la Cour de justice royale.
Le manifestant, David Lawley-Wakelin, 49 ans, a crié : "Excusez-moi, cet homme devrait être arrêté pour crimes de guerre. JP Morgan l'a payé pour la guerre en Irak, trois mois après avoir envahi ce pays. Il a volé 20 millions de livres sterling à la Banque d'Irak. Puis il a été payé 6 millions de dollars par la banque tous les ans, et c'est toujours le cas, six mois après qu'il a quitté sa charge. Cet homme est un criminel de guerre." Plusieurs vigiles ont saisi l'homme puis l'ont dirigé en dehors de la Cour.
Le juge Leveson, apparemment choqué, s'est levé de son siège pour regarder sortir l'homme. Il s'est excusé auprès de M. Blair et a déclaré qu'il engagerait une enquête pour savoir comment cet homme s'était introduit dans l'enceinte du tribunal.
M. Blair, au pouvoir de 1997 à 2007, qui avait engagé son pays dans la guerre en Irak aux côtés des Américains, a gardé son sang-froid et a simplement tenu à souligner que tout ce qu'avait dit l'intrus était "totalement faux", avant d'ajouter : "Ce qui est difficile avec la politique moderne – et ceci n'est pas une critique des médias – d'après mon expérience de la manière dont sont traités les événements, est que vous pouvez très bien avoir mille personnes dans une pièce, si seulement l'une d'entre elles se lève pour crier quelque chose, c'est la seule info qui ressortira. Les neuf cent quatre-vingt-dix-neuf autres auraient tout aussi bien fait de ne pas se déranger."
David Lawley-Wakelin n'en était pas à son premier coup d'éclat. Réalisateur du documentaire de quarante-cinq minutes intitulé The Alternative Iraq Enquiry ("L'Enquête alternative sur l'Irak"), il avait été sous la lumière des projecteurs dans l'émission "Question Time", de la BBC, où il avait déjà accusé Tony Blair d'être un menteur, prêt à tuer pour du pétrole.

mercredi 30 mai 2012

A l'UMP, Bayrou choisit Fillon contre Copé


François Bayrou le 10 mai 2012 à Paris Mehdi Fedouach afp.com

POLITIQUE - Il estime que «la sensibilité» entre les deux hommes est très différente...

François Bayrou a estimé lundi que la guerre de succession à la tête de l'UMP, loin de se réduire à un choc d'ambitions, relevait d'un antagonisme de valeurs entre une droite ouverte représentée par François Fillon, avec qui il pourrait travailler, et une autre jouant les rapports de force, désignant implicitement Jean-François Copé.
«C'est exactement la ligne de clivage sur laquelle j'ai mené les combats qui ont été les miens depuis cinq ans», a expliqué sur France Inter M. Bayrou à propos de la rivalité entre Jean-François Copé et François Fillon à la tête de l'UMP.
«Il y a une partie de la droite française, républicaine, dont les idées et les valeurs sont absolument ouvertes, à mes yeux profondément justes et avec qui, naturellement des gens comme moi peuvent travailler. C'est François Fillon, pour qui j'ai de l'estime, et ce n'est pas un secret de le dire», a-t-il résumé.

Copé visé sans être cité

«Et puis, il y a, depuis des années, une autre sensibilité qui est profondément différente. Cette sensibilité accepte qu'entrent dans le débat public des sujets de profondes divisions, de profonds antagonismes entre Français, des sujets qui mettent le feu parce que (ces représentants) estiment qu'électoralement, c'est plus payant. Et, ils voient dans la montée du FN la preuve de ce qu'il faut faire», a-t-il ajouté sans toutefois citer le nom de Jean-François Copé.
«Cette ligne-là s'accompagne en même temps d'une vision de rapports de forces de la société, sur l'argent, la condamnation des partenaires sociaux et des corps intermédiaires... tout cela fait une vision du pays qui est me semble-t-il en contradiction avec ce que la droite française a donné de meilleur depuis des décennies», a jugé le leader centriste.
«Ce n'était pas la vision du général de Gaulle, pas la vision de Valéry Giscard d'Estaing et pas celle de Jacques Chirac», a-t-il affirmé sans citer le nom de Nicolas Sarkozy, dont il a souvent dénoncé la politique. «C'est une vision profondément antagoniste qui ressemble à ce qu'une partie de la droite américaine, ce qu'on appelle les "Tea-party", veut faire entendre. C'est sur ce point qu'il y a une ligne de clivage», a-t-il résumé. «Et donc, je ne crois pas que ce qui se passe au sein de l'UMP soit uniquement un choc d'ambitions (...) mais c'est sur du fond que ce débat va avoir lieu et il est pour moi, très intéressant», a-t-il conclu.

«J'ai fait un choix sans précédent»

Le président du MoDem en difficulté pour les législatives face à des candidats UMP et PS, a églement estimé lundi que si le PS répondait à son vote pour François Hollande à la présidentielle par «du sectarisme et des intérêts d'appareil, la France se s'en sortira pas».
«J'ai fait un choix qui a été regardé par tout le monde comme un choix sans précédent. C'est la première fois qu'un responsable politique du centre dit: cette ligne que vous essayez de tracer entre les Français comme un mur infranchissable, cette ligne-là, nous devons la franchir», a expliqué sur France Inter François Bayrou, à propos de son vote pour François Hollande à la présidentielle.
«Et j'ai fait un pas, tendu la main au-dessus de cette ligne pour une raison certaine, c'est que nous n'arriverons pas à nous sortir de la crise si nous ne sommes pas en mesure de travailler ensemble entre Français. Si c'est une majorité coupée en deux avec en face, une opposition agressive décidée à la faire perdre, alors c'est le pays qui va s'enfoncer», a-t-il expliqué.

Choqué par les propos de Lagarde

Enfin, François Bayrou a également jugé «extrêmement choquants» les propos de Christine Lagarde sur la Grèce car, a-t-il dit, la patronne du FMI «a mis en accusation le peuple grec comme s'il était coupable» alors qu'il a été «entraîné dans un aveuglement» par ses dirigeants. «J'ai trouvé les propos de Christine Lagarde extrêmement choquants parce qu'elle a mis en accusation le peuple grec comme si il était coupable et responsable», a-t-il expliqué sur France Inter.
Christine Lagarde a mis le feu aux poudres en estimant dans une interview au Guardian que «les Grecs devraient commencer par s'entraider collectivement», et ce, en «payant tous leurs impôts». Elle s'est dite moins préoccupée par leur sort que par celui des enfants d'Afrique.
«Il y a, dans la société grecque, dans le pouvoir grec et son organisation, des responsabilités mais il n'est pas vrai que ce soit le peuple grec qui soit responsable de ce qui lui arrive. Il a été entraîné dans un aveuglement, il avait un bandeau sur les yeux et on lui a fait croire qu'on pouvait continuer vivre en empruntant», a estimé le patron du MoDem. «Mais, a-t-il souligné, il n'est pas le seul peuple en Europe a qui on ait mis un bandeau sur les yeux et à qui on ait raconté qu'on pouvait continuer à vivre en s'endettant».

Pourquoi mentons-nous ?


Modification de l'explication sur l'exercice de la matrice. Et changement du titre.
 

Un nez de Pinocchio (Juliana Coutinho/Flickr/CC)
Mentir un peu, c’est quand même mentir. Et selon Dan Ariely, professeur de psychologie et d’économie comportementale à l’université de Duke (Etats-Unis), l’humanité est très majoritairement encline à mentir... « juste un peu ».
Dans son livre « The Honest Truth About Dishonesty » (« L’honnête vérité sur la malhonnêteté », sous-titre : « Comment on ment à tout le monde – à commencer par soi-même »), il veut démontrer, sur la base de l’expérimentation, que l’individu n’agit pas vraiment en fonction d’un calcul coûts-bénéfices. Si c’était le cas, il suffirait de renforcer les sanctions pour que la délinquance baisse.

couverture du livre de Dan Ariely
Spécialiste de la remise en question de la rationalité économique, Dan Ariely avait déjà fait parler de lui avec son livre « C’est (vraiment ?) moi qui décide » (paru en 2008 chez Flammarion).
Cette fois, il explique que celui qui ment n’a pas peur du gendarme, il est mû par deux motivations contradictoires :
  • d’un côté, il cherche à accroître son intérêt (gloire, argent...) ;
  • de l’autre, il veut garder une image de lui même comme d’une personne honnête.
Celui qui ment, ce n’est pas seulement le voleur, le tricheur invétéré, c’est vous et moi.

Le test de la matrice

Les bonnes feuilles du livres, reproduites par le Wall Street Journal, font la part belles aux « expériences ».
Qu’il s’agisse de remplir une déclaration pour l’assurance, le travail ou le médecin, la grande majorité des gens mentent « juste un peu ». Très peu mentent éhontément. La preuve en est apportée par son expérience-phare, celle dite de la « matrice ».

L’expérience de la matrice (WSJ)
Prenons un groupe-test : les étudiants disposent de vingt « matrices », comme celle reproduite ici. Ils doivent, en cinq minutes, trouver dans chaque matrice les deux nombres dont la somme est égale à 10. Chaque bonne réponse est rémunérée.
Vérification de l’expérience : les cobayes doivent eux-même déclarer combien ils ont trouvé de bonnes combinaisons :
  • lorsque leurs résultats sont vérifiables, les scientifiques comptabilisent quatre bonnes réponses en moyenne ;
  • mais, « miraculeusement », note le chercheur, lorsque la feuille d’exercice a été détruite à la déchiqueteuse à papier (du moins c’est ce qu’on leur dit), les participants semblent « beaucoup plus intelligents » : ils prétendent alors avoir trouvé six bonnes réponses.

L’effet contagieux de la triche

Pour comprendre ce qui motive le mensonge, les chercheurs ont aussi testé l’impact de plusieurs facteurs :
  • l’argent : quand le montant de la rémunération varie entre 50 cents et 10 dollars, il n’y a pas davantage de mensonge. Il y en a même moins lorsque la prime est maximale, peut-être parce que passé un certain montant, les cobayes n’osent pas mentir, craignant que leur probité ne soit remise en cause. En revanche, quand des jetons (convertibles en argent) remplacent le vrai argent, les cobayes trichent deux fois plus ;
  • le mimétisme : si un acteur se dissimule dans le groupe et prétend qu’il a résolu toutes les combinaisons en un temps record – un mensonge qui saute aux yeux des autres – , cela dope la triche chez les autres, ce qui laisse penser que la triche est contagieuse.
En guise de comparaison, Ariely prétend que quand on porte des fausses lunettes Gucci, il est plus facile de repousser d’autres limites éthiques (version moderne de notre « qui vole un œuf, vole un bœuf »). De la même manière, quand on suit un régime draconien et qu’on fait une première entorse en mangeant une frite, on en vient rapidement à se dire : pourquoi pas une deuxième.
Rassurez-vous, la pratique est généralisée : les entreprises font comme vous quand elles mettent du temps à créditer vos chèques, ou qu’elles augmentent si peu les frais qu’elles pensent que vous ne vous en rendrez pas compte.

Des athées jurent sur la Bible... et ça marche

Inspiré par cette pensée, Dan Ariely a mené une expérience avec des collègues de l’université de Californie. Il a testé la valeur du rappel des dix commandements en comparaison avec d’autres codes éthiques. La Bible aurait un puissant effet anti-mensonge (dans le pays de Dan), y compris chez des athées. Le rappel des codes d’honneur d’école ferait le même effet sur les cobayes.
Une autre expérience menée avec des formulaires d’assurance va dans le même sens : s’il est demandé de certifier a priori « l’exactitude des renseignements » et de signer en haut du formulaire, alors les gens mentent moins que s’ils doivent signer en bas et a posteriori.
Un rappel à la morale, qu’elle soit religieuse ou pas, juste au moment de prendre une décision inciterait à suivre le droit chemin.

« Tu ne commettras point l’adultère »

Dès lors, la sévérité des punitions ne joue que faiblement à côté de la puissance psychologique du « je ne triche qu’un petit peu », « tout le monde le fait », ou « c’est pour le plus grand bien ». Un effet « à quoi bon », en quelque sorte.
Se demandant ce qui peut pousser les gens à être plus honnêtes, Dan Ariely, qui a aussi la nationalité israélienne, livre alors la blague que voici :
« Un homme ne retrouve pas son vélo à la sortie de la synagogue et va voir le rabbin, qui lui dit :
– “La semaine prochaine, asseyez-vous dans les premiers rangs. Quand on récite les dix commandements, au moment de dire ‘Tu ne voleras point’, retournez-vous et voyez qui ne peut pas soutenir votre regard. C’est lui.”
A l’issue du service suivant, le rabbin, curieux de savoir si son conseil avait fonctionné, demande :
– Ça a marché ?
L’homme lui répond :
– Comme un charme. Au moment où nous avons scandé “Tu ne commettras pas l’adultère”, je me suis rappelé où j’avais laissé mon vélo. »

lundi 28 mai 2012

Les Grecs se disent "humiliés" par les propos de Christine Lagarde

"Je pense plus à ces jeunes enfants dans un petit village du Niger qui vont deux heures par jour à l'école, partageant une chaise pour trois, et qui rêvent d'avoir une bonne éducation", a expliqué la directrice générale du FMI Christine Lagarde à propos de la Grèce.
"Je pense plus à ces jeunes enfants dans un petit village du Niger qui vont deux heures par jour à l'école, partageant une chaise pour trois, et qui rêvent d'avoir une bonne éducation", a expliqué la directrice générale du FMI Christine Lagarde à propos de la Grèce. | REUTERS/DOMINICK REUTER

La directrice du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, s'est attiré les foudres des Grecs, qui se disent "humiliés" par ses propos sur le paiement des impôts, mais aussi les critiques de Paris. Mme Lagarde a mis le feu aux poudres en estimant dans une interview au quotidien britannique The Guardian que "les Grecs devraient commencer par s'entraider mutuellement", et ce en "payant tous leurs impôts".
La directrice du FMI, évoquant "tous ces gens qui tentent en permanence d'échapper à l'impôt", s'est ensuite dit moins préoccupée par leur sort que par celui des enfants d'Afrique. "Je pense davantage à ces enfants d'une école d'un petit village du Niger qui n'ont que deux heures de cours par jour, qui partagent une chaise pour trois et qui cherchent passionnément à avoir accès à l'éducation, poursuit-elle. Je pense à eux en permanence, parce que je pense qu'ils ont davantage besoin d'aide que la population d'Athènes."
"PERSONNE NE PEUT HUMILIER LE PEUPLE GREC"
Les propos de la directrice française du FMI lui ont valu des milliers de commentaires - plus de 9 800 dimanche - souvent acerbes, sur sa page Facebook. Un internaute grec l'interpelle ainsi : "Avez-vous simplement songé que nous étions à court d'argent ?" 
En Grèce, où les partis politiques sont de nouveau en campagne en vue des élections législatives du 17 juin, attendues avec fébrilité à l'international, le chef de file du Parti socialiste (Pasok), Evangelos Venizélos, l'a accusée samedi soir d'avoir "humilié" le peuple. "Personne ne peut humilier le peuple grec en cette période de crise et je dis ça tout particulièrement à l'adresse de Mme Lagarde, a-t-il dit dans un discours notamment repris dimanche par France Info. Je l'appelle à reconsidérer ses déclarations."
Alexis Tsipras, chef du parti de la gauche radicale Syriza propulsé en deuxième position lors des législatives du 6 mai, a quant à lui lancé à Mme Lagarde que les Grecs ne cherchaient pas sa "sympathie" et que "les travailleurs grecs paient leurs impôts", qui sont très lourds et même "insupportables". Le parti, donné selon les derniers sondages en seconde position derrière les conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND) le 17 juin, prône l'annulation des mesures de rigueur prévues par le plan de redressement imposé par l'UE et le FMI en échange des prêts accordés à Athènes jusqu'en 2014.

"DE QUEL DROIT PARLE-T-ELLE DE CETTE FAÇON AUX GRECS ?"
Pour sa part, le gouvernement français, dont beaucoup de Grecs attendent qu'il fasse fléchir la politique de rigueur allemande, a critiqué la vision "un peu caricaturale et schématique" de la directrice générale du FMI. "J'estime qu'aujourd'hui, il n'y a pas de leçon à donner", a ajouté la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, dimanche sur Canal+.
Sur RTL lundi matin, François Bayrou a jugé les propos de Christine Lagarde "extrêmement choquants". Il a dénoncé la "mis[e] en accusation [du] peuple grec" alors que celui-ci a été "entraîné dans un aveuglement" par "le bandeau" que ses dirigeants lui avaient mis sur les yeux. Il a estimé que le peuple grec n'était pas le seul à qui "on ait raconté qu'on pouvait continuer à vivre en s'endettant", avant de conclure que "les gouvernements grecs de gauche et de droite sont éminemment responsables de la situation qui a été créée".
Dès dimanche, le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, avait lui dénoncé "des propos indignes". "De quel droit parle-t-elle de cette façon aux Grecs ?", s'est-il interrogé sur France 3. "Ce sont des propos indignes, s'il y avait une morale politique, Mme Lagarde devrait s'en aller du poste qu'elle occupe. [...] Pourquoi ne dit-elle pas : ce sont les armateurs, c'est-à-dire les capitalistes, qui doivent payer leurs impôts, alors qu'ils ne les paient pas ?", a ajouté M. Mélenchon, qui a reçu mardi à Paris Alexis Tsipras, favori des élections en Grèce le 17 juin.
"C'est l'Eglise orthodoxe qui devrait payer [des impôts]. Les braves gens du commun paient leurs impôts parce que c'est prélevé à la source. Les fonctionnaires n'ont aucun moyen d'échapper à l'impôt", a encore affirmé M. Mélenchon.
"DES EFFETS TRÈS DANGEREUX"
La présidente du Medef, Laurence Parisot, a quant à elle estimé qu'il était dangereux de s'adresser aux Grecs comme l'a fait la patronne du FMI, alors que le pays est "tenté par les extrémismes". "Je crois qu'il ne faut pas s'adresser aux peuples comme ça, et notamment en ce moment au peuple grec, qui est victime d'une situation effroyable", a déclaré la présidente du patronat français au "Grand Jury" RTL-Le Figaro-LCI.
"Ce qui compte aujourd'hui, c'est de les aider, ce n'est certainement pas de les humilier encore plus, de les culpabiliser encore plus, de les enfoncer d'une manière ou d'une autre, a souligné Mme Parisot. Non seulement cela ne sert à rien de s'adresser comme Christine Lagarde l'a fait, je pense même que ça peut avoir des effets très dangereux. [...] Il y a des choses qu'on ne dit pas dans un pays qui est tenté par les extrémismes en ce moment, et notamment par une extrême droite très dangereuse."
LAGARDE NUANCE LÉGÈREMENT
Samedi soir, devant le tollé généré par ses propos, Mme Lagarde s'est montrée plus conciliante, se disant "très compatissante à l'égard des Grecs et les défis qu'ils relèvent". Sur sa page Facebook, elle a expliqué qu'elle "éprouvait beaucoup de sympathie pour le peuple grec pour les défis auxquels il est confronté [...] Une part importante de cet effort réside dans le fait que chacun assume sa part du fardeau." Sans pour autant convaincre tout le monde.
"De la sympathie pour le peuple grec, Mme Lagarde ? D'une manière ou d'une autre, les programmes d'austérité dont le FMI demande l'application en Grèce ne le confirment pas : ces directives d'austérité ont mené à un chômage de masse, à la pauvreté et à la destruction du tissu social de la Grèce", écrit ainsi un internaute, Costas Tourlos.
 RISQUE DE REJET DU PLAN D'AUSTÉRITÉ
Face au risque d'un rejet du plan d'austérité qui conduirait in fine à une probable sortie de l'euro, les bailleurs de fonds internationaux restent fermes, à l'image du ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, qui martèle à l'envi qu'Athènes doit "tenir ses engagements" pour rester dans l'euro.
En Grèce, les mêmes arguments sont utilisés pour discréditer Syriza, alors que le pays risque d'être à court de liquidités d'ici fin juin si les aides financières sont coupées en cas de rejet du plan d'aide international par les électeurs.
Mi-mars, la "task force" européenne pour la Grèce notait que le pays avait fait des progrès "prometteurs" sur la perception de 8 milliards d'arriérés d'impôts recensés, avec 946 millions collectés en 2011. Mais elle soulignait qu'en matière de fiscalité des progrès devaient encore être faits, notamment dans la lutte contre l'évasion fiscale des riches contribuables et des grandes entreprises.

Pour le "Guardian", Mme Lagarde est mal placée pour critiquer
Pour l'éditorialiste du quotidien britannique, Christine Lagarde véhicule un cliché : les Européens du Sud, irresponsables, qui ont profité de l'euro pendant dix ans, doivent désormais payer.
Pour le Guardian, la directrice du FMI feint néanmoins d'oublier que les emprunteurs ne sont imprudents que s'ils trouvent... des prêteurs imprudents. Et de rappeler qu'à l'été 2010, aux prémices de la crise de l'euro, alors que Christine Lagarde était ministre de l'économie et des finances, les banques françaises étaient les plus exposées en Grèce.

Fuites au Vatican : "Aucun cardinal n'est suspect"

Lundi, plusieurs médias italiens ont affirmé qu'un cardinal pourrait être à l'origine des "VatiLeaks".
Lundi, plusieurs médias italiens ont affirmé qu'un cardinal pourrait être à l'origine des "VatiLeaks". | AP/GREGORIO BORGIA

Le porte-parole du Vatican a infirmé, lundi 28 mai, les rumeurs selon lesquelles un cardinal figure parmi les taupes à l'origine des fuites de documents secrets du Saint-Siège. "Je démens de façon catégorique. Aucun cardinal n'est suspecté (...), ni italien ni étranger", a déclaré le père Federico Lombardi lors d'une déclaration à la presse.
Lundi matin, le quotidien romain Il Messaggero titrait : "Un cardinal a guidé le corbeau" tandis que le grand journal milanais Corriere della Sera a fait sa manchette avec le titre "Un cardinal parmi les corbeaux".


Le pape est "bien évidemment informé" des développements de cette affaire qui a conduit à l'arrestation de son majordome Paolo Gabriele. Benoît XVI reste par ailleurs "conscient qu'il s'agit d'une situation délicate que traverse la Curie", selon le porte-parole. Le souverain pontife souhaite "la transparence" dans ce dossier.

UNE VINGTAINE DE PERSONNES
La commission de cardinaux mise en place par le pape pour enquêter sur cette affaire "continue ses travaux, mène ses entretiens dans les temps requis par l'enquête et n'a pas l'intention de se laisser conditionner par la pression médiatique", a encore affirmé le père Lombardi.
La gendarmerie vaticane avait arrêté M. Gabriele et trouvé des documents confidentiels à son domicile, un mois environ après la création de la commission d'enquête chargée d'élucider l'affaire des fuites qui secouent le petit Etat depuis le mois de janvier.
Il n'aurait pas agi seul et plusieurs médias vont jusqu'à affirmer qu'une vingtaine de personnes pourraient avoir passé des documents hors du Vatican.
Un livre du journaliste Gianluigi Nuzzi, publié il y a huit jours en Italie, contient un nombre sans précédent de documents confidentiels illustrant de nombreux débats internes, par exemple sur la situation fiscale de l'Eglise et divers scandales.

Les humains sont apparentés aux virus

Un entretien avec Clément Gilbert

Clément Gilbert est chercheur au laboratoire Ecologie et Biologie des interactions (CNRS / université de Poitiers). Avec Cédric Feschotte, professeur à l’université du Texas à Arlington, il a récemment publié un article dans Nature Reviews Genetics consacré aux virus endogènes, ces virus dont le génome est intégré pour tout ou partie dans le génome des espèces-hôtes (dont l'espèce humaine) et qui ouvrent une fascinante fenêtre sur l'évolution du monde viral.
Des films comme Contagion ou des alertes médiatiques comme celle entourant la grippe aviaire ou la grippe A (H1N1) donnent au public la même image du virus pathogène et dangereux. Pourtant l'image que s'en est faite la science n'est-elle pas bien différente de ce cliché ?
En effet notre compréhension du monde des virus et de leurs interactions avec le reste du vivant a beaucoup évolué ces dernières années. Tout d’abord il faut bien réaliser que la mauvaise réputation des virus s’est construite autour des effets – certes parfois dévastateurs – causés chez l’homme par une infime proportion de la totalité des virus présents sur notre planète. Moins d’une dizaine sont responsables des maladies virales les plus fréquentes dans nos régions, comme le rhume, la grippe, la varicelle, la rougeole. S’il est bien normal que ce petit nombre de virus nous préoccupe particulièrement, il faut savoir que l’écrasante majorité des virus non seulement ne peut pas infecter l’homme mais joue un rôle crucial dans son « écosystème » interne. Le corps d'un homme adulte sain abrite plus de trois mille milliards de virus, pour la plupart des bactériophages infectant les bactéries présentes dans le tractus intestinal et sur les muqueuses. L’impact de ces virus n’est pas encore complètement compris, mais on peut déjà parier qu’ils jouent un rôle important dans la régulation de la composition des communautés bactériennes vivant en symbiose avec l’homme.
Les virus sont non seulement très nombreux mais on sait désormais qu'ils présentent une très grande diversité génétique...
Nos connaissances sur la diversité génétique et l’écologie des virus sont restées très limitées jusqu’au milieu des années 2000, où de nouvelles technologies de séquençage d’ADN ont été mises sur le marché. Aujourd’hui, les machines produisent jusqu’à 120 milliards de paires de bases (l’équivalent de 40 génomes humains) en 24 heures à un coût dix mille fois plus bas que la méthode utilisée dans les années 1990 pour séquencer le premier génome humain. Les génomes viraux étant entre trois mille et trois millions de fois plus petits que le nôtre, je vous laisse calculer la quantité de nouveaux génomes viraux que l’on peut théoriquement séquencer par an. Ces méthodes sont à présent régulièrement utilisées afin de séquencer ce qu’on appelle des métagénomes, c’est-à-dire les génomes de tous les microorganismes présents à un moment donné dans un environnement donné, tel qu’un litre d’eau de mer, un kilogramme de sol ou même quelques grammes de fèces humaines.
Un des résultats majeur de la métagénomique a été de révéler l’incroyable diversité génétique des virus. Une étude a par exemple montré qu’un kilogramme de sédiments marins prélevé sur le littoral californien pouvait contenir jusqu’à 1 million de génotypes viraux. De plus, entre 75 et 90 % des séquences produites dans toutes les études de métagénomique virale publiées depuis 2002 n’ont pas d’homologues dans les banques de données de génomes déjà séquencés. Autrement dit, ces séquences correspondent à des gènes qui ne ressemblent à aucun gène connu jusqu’alors. Les virus forment donc un réservoir presque infini de gènes et certains pensent que ce réservoir a constitué et constitue toujours une source majeure de nouveauté génétique sans laquelle les formes de vie telles qu’on les connaît aujourd’hui (y compris notre propre espèce) n’auraient jamais existé.
L'article que vous avez récemment publié traite des virus endogènes. Que sont-ils ?
On parle de virus endogènes pour décrire des génomes ou fragments de génomes viraux intégrés dans le génome de leurs espèces hôtes et transmis de manière héréditaire de génération en génération. On sait désormais que, depuis l’origine des vertébrés il y a environ 500 millions d’années, de nombreuses insertions de rétrovirus se sont produites dans le génome des gamètes (spermatozoïdes et ovules) de leurs espèces hôtes. Certaines de ces insertions impliquant des génomes viraux incapables de continuer de se répliquer ou suffisamment atténués pour ne pas affecter la fertilité de leur hôte, elles ont pu être transmises de manière héréditaire à tous les descendants des espèces chez lesquelles elles se sont originellement produites. Le résultat de ce long processus d’accumulation de séquences d’origine rétrovirale dans le génome des vertébrés est assez surprenant, voire troublant, puisqu’il apparaît que plus de 8 % du génome humain dérivent de rétrovirus. Autrement dit, étant donné que sur les 3,5 milliards de paires de base constituant notre génome, environ 300 millions sont d’origine virale, on peut dire que nous sommes d’une certaine manière apparentés aux virus !
Les rétrovirus sont restés pendant près de quarante ans les seuls virus connus ayant la capacité de devenir endogènes. Et ce n’est en fait qu’au cours des trois dernières années que l’on a réalisé qu’à peu près n’importe quel type de virus pouvait devenir endogène chez à peu près n’importe quel organisme eucaryote, même si ces virus endogènes sont bien moins nombreux que les rétrovirus endogènes. Cependant, leur analyse a déjà révélé des trésors d’information concernant la co-évolution à long-terme entre les virus et leurs hôtes.
Tout comme il y a une paléoanthropologie, il existe désormais une paléovirologie. A quoi cette fenêtre sur l'histoire passée des virus peut-elle nous être utile ?
A l’instar des paléoanthropologues qui étudient les fossiles de primates et l’environnement dans lequel ceux-ci vivaient, les paléovirologues étudient les fossiles moléculaires de virus afin de retracer les vagues d’infections virales passées et de comprendre comment les organismes ont su combattre ces attaques répétées. Ces connaissances contribuent non seulement à combler un vide dans notre compréhension de l’évolution des virus à moyen-long terme, mais de plus elles fournissent un cadre conceptuel important pour le développement de nouvelles stratégies médicales de lutte contre certains virus. Concernant les avancées en matière de compréhension de l’évolution des virus, il a par exemple été montré que des virus endogènes appartenant à la famille des Hepadnaviridae (qui inclut le virus de l’hépatite B, en photo ci-contre) s’étaient intégrés dans le génome de l’ancêtre d’un groupe de passereaux il y a plus de 19 millions d’années. Cette découverte a complètement changé notre façon d’appréhender l’évolution de cette famille virale puisque jusqu’en 2010, on pensait que les virus d’hépatite B avaient... moins de 30 000 ans. On ne sait pas si le virus de l’hépatite B circule toujours aujourd’hui chez les passereaux, mais cette étude montre qu’il serait judicieux de conduire des tests de dépistage chez plusieurs espèces de ces oiseaux. En effet, cela pourrait permettre d’identifier un nouveau modèle animal facile à élever et à manipuler pour l’étude du virus.
Par ailleurs, plusieurs travaux publiés par Sara Sawyer (université d’Austin au Texas) et Harmit Malik (Fred Hutchinson Cancer Research à Seattle) se sont attachés à disséquer les forces évolutives gouvernant les gènes de résistance aux virus, notamment chez les primates. Leur résultats montrent que la séquence de ces gènes a changé bien plus vite que celle tous les autres gènes encodés par le génome humain et que cette évolution rapide témoigne de la course aux armements dans laquelle les primates sont engagés contre les virus depuis des millions d’années. Autrement dit, ces gènes se sont adaptés sans relâche afin de contrer les stratégies sans cesse renouvelées par certains virus pour entrer dans nos cellules et accomplir leur cycle de réplication, souvent à notre détriment. D’un point de vue plus appliqué, ces études ont aussi caractérisé avec précision les interfaces de contact, autrement dit le champ de bataille moléculaire, entre certains virus et certains domaines de protéines antivirales humaines. Ces découvertes ont offert des pistes intéressantes pour développer de nouveaux médicaments antiviraux, dont certaines font aujourd’hui l’objet de recherches poussées.
Ne pourrait-on pas considérer les virus pathogènes comme des virus qui ont raté leur carrière ?
Peut-être conviendrait-il mieux de dire que de tels virus sont en période d’apprentissage... Mais c’est une image intéressante car elle illustre que le propre d’un virus n’est pas d’être pathogène, ou en conflit permanent avec ses hôtes. C’est en tout cas l’idée que semblent soutenir certains résultats de l’analyse de séquence des virus endogènes. Dans le cas des Hepadnaviridae par exemple, le calcul de l’âge de ces virus reposait jusqu’à 2010 sur un taux de mutation estimé à partir de comparaisons de séquences d’hépatite B pathogène extraites d’hommes infectés. Comme je l’ai dit plus haut, l’âge obtenu par cette méthode est bien inférieur (30 000 ans) à l’âge obtenu par les datations d’hépatites B endogènes trouvés chez les passereaux (19 millions d’années). Aussi, le taux de mutation des hepadnaviridae calculé sur 19 millions d’années est mille fois plus lent que celui des virus circulant actuellement dans les populations humaines. Bien que plusieurs éventuels problèmes d’ordre méthodologique aient été proposés pour expliquer cette différence, ceux-ci ne semblent pas suffisants pour expliquer un tel écart de trois ordres de grandeur.
Avec Cédric Feschotte, nous avons proposé en 2010 que cette différence pouvait refléter une réalité biologique. L’hypothèse serait que les virus d’hépatite B actuels trouvés chez l’homme sont pathogènes car ils circuleraient chez lui depuis relativement peu de temps. Ils seraient donc « mal adaptés », incapables de se maintenir sans causer trop de dégâts. Le système immunitaire de l’homme, également mal adapté au virus, est incapable de le tolérer, ce qui génère un conflit évolutif, une course aux armements. La réponse immunitaire de l’homme pousse le virus à se répliquer, muter et évoluer très rapidement, d’où le taux de substitution très rapide obtenu à partir des séquences pathogènes actuelles. Nous proposons que ce type de situation en déséquilibre ne reflète pas l’évolution à long terme des Hepadnaviridae et que, la plupart du temps depuis 19 millions d’années, ces virus ont évolué en paix avec leur hôte, sans induire de pathologie et en étant bien tolérés par leur système immunitaire. Plus généralement, ce cas d’étude nous a amenés à penser que nos connaissances sur la dynamique évolutive des virus sont probablement biaisées car jusqu’à présent nous avons surtout étudié des virus pathogènes.
Porter dans notre ADN des génomes de virus nous a-t-il été profitable ou pas ?
L’intégration de génomes viraux dans les chromosomes de leur hôte n’est bien sûr pas sans risque pour l’hôte. Cela peut mener à l’inactivation complète d’un gène, à la réduction, ou à l’augmentation de son activité. Ces trois types d’effets risquent d'engendrer des dysfonctionnements importants du tissu affecté pouvant aboutir au développement de cancers. Chez le chat domestique par exemple, plusieurs études ont montré que l’insertion du virus de la leucose féline de type B à l’intérieur ou aux environs de six gènes pouvait conduire au développement de lymphomes, de leucémie ou d’anémie. Les rétrovirus insérés dans notre génome depuis des millions d’années et complètement inactifs sont aussi capables de causer des problèmes de manière plus indirecte, en provoquant des réarrangements chromosomiques à l’origine de diverses pathologies. Par exemple, la recombinaison entre deux copies d’un rétrovirus endogène humain appelé HERV15 situées sur le chromosome Y peut provoquer la disparition d’une longue région génomique de 800 000 paires de bases. Cette délétion entraîne la perte d’un gène appelé « azoospermia factor 1 » et les hommes porteurs de ce réarrangement sont stériles.
On peut tout de même penser que les problèmes, somme toute assez rares, causés par les virus endogènes sont un maigre tribut à payer comparé aux énormes bénéfices évolutifs que ces séquences ont apportés à leurs hôtes durant des millions d’années. La grande quantité d’ADN ajoutée au génome humain par l’intégration des rétrovirus endogènes a fourni un terreau très fertile de matériel brut, recyclé de nombreuses fois en séquences remplissant désormais des fonctions cellulaires capitales. Prenons par exemple le cas de deux gènes humains appelés syncytine 1 et 2, qui sont impliqués dans la formation du placenta. Ils dérivent d’un gène rétroviral codant une protéine permettant normalement aux virus de fusionner avec la membrane des cellules de l’hôte et de pénétrer à l’intérieur du compartiment cellulaire. Les syncytines ont retenu leur capacité fusogénique d’origine mais elles sont désormais impliquées dans la fusion de cellules du placenta pour former une couche qui permet les échanges de nutriments entre la mère et le fœtus. L’équipe de Thierry Heidmann (Institut Gustave Roussy à Villejuif) a montré que ces deux gènes humains dérivaient de deux rétrovirus endogènes différents intégrés dans le génome des primates il y a environ 40 millions d’années. Il est assez intrigant et fascinant de réaliser que le nid dans lequel nous avons tous baigné pendant les neuf premiers mois de notre vie n’aurait certainement pas été aussi douillet si les virus n’existaient pas… Cet exemple et bien d'autres montrent qu'il serait très réducteur de ne considérer les virus que comme des parasites dangereux et inutiles.
Propos recueillis par Pierre Barthélémy (@PasseurSciences sur Twitter)

dimanche 27 mai 2012

Vogalonga 2012

La Vogalonga à Venise




La Vogalonga est une régate de bateaux à rames qui a lieu à Venise tous les ans.

Description

Elle se déroule à l'occasion de la fête de la Sensa (l'Ascension) et est ouverte à toutes les embarcations à rames : aviron, kayak, canoë, gondoles, caorline, barques tous modèles ... Le départ est donné par un coup de canon le dimanche à 9 h devant le palais ducal au cri « Per Venezia e per San Marco ! » ; les rameurs vénitiens lèvent leurs rames pour saluer. Le parcours fait environ 30 km passant sur la lagune par les îles Burano et Murano, puis retour à Venise par le Cannareggio et descente finale du Grand Canal. Le trafic des vaporetti est suspendu pendant la matinée sur tout le parcours de la Régate.
Cette manifestation festive est très populaire chez les vénitiens et rassemble des rameurs de toute l'Europe : plusieurs milliers d'embarcations sont au départ chaque année. Elle est financée seulement par les organisateurs et les participants ; il n'y a pas de sponsors car c'est une manifestation particulière sans but lucratif.
La première édition a eu lieu en 1975 : les organisateurs voulaient protester contre la multiplication des bateaux à moteurs à Venise.

32 km de marathon à la rame sur la Lagune de Venise

Vogalonga Venise
Le Site Officiel de la Vogalonga de Venise : www.Vogalonga.com et www.Vogalonga.it
La Vogalonga sur Wikipedia : fr.wikipedia.org/wiki/Vogalonga

- Notre Vidéo de la Vogalonga 2011 (à bord de notre sandolo)
- Nos Photos de la Vogalonga 2011 (261 photos)
- Notre Vidéo de la Vogalonga 2010 (à bord de notre sandolo)
- Nos Photos de la Vogalonga 2010 (597 photos)
- Nos Photos de la Vogalonga 2009 (1368 photos)
- Nos Photos de la Vogalonga 2008 (174 photos)

Dates de la Vogalonga 2012

La Vogalonga 2012 se déroulera le Dimanche 27 Mai 2012

Dates de la Vogalonga 2011

La Vogalonga 2011 s'est déroulée le Dimanche 12 Juin 2011

La Vogalonga de Venise a commencé en 1974, pour la fête de Saint Martin. Ce n'était alors qu'une course entre amis mais, dès 1975, la Vogalonga telle qu'elle existe aujourd'hui, avec ses 30 à 32 kilomètres (selon les années) était née.

Et le succès fut tel que ce sont désormais plus de 1 600 bateaux et plus de 6 000 participants qui se retrouvent chaque année sur la Lagune Nord de Venise pour participer à cette course devenue mythique.

Une Course Mythique et Internationale

L'une des raisons du grand succès de la Vogalonga est que cette course et ouverte à tous les pays mais aussi à tous les types d'embarcations à rame.

Ce qui signifie que ce sont autant les bateaux de Voga alla Veneta (nage à la vénitienne, debout et face à la proue) que la nage à l'anglaise (aviron, assis et dos à la proue), que le canoe, le kayak et désormais tant d'autres sortes de bateaux, type dragonboat par exemple, qui participent chaque année à la Vogalonga de Venise.

Voir ces milliers de participants partir tous ensemble depuis le bassin de Saint Marc est un spectacle impressionnant et mangnifique. On peut aussi voir la joie de tous ces rameurs sur leurs visages, la joie de participer à ce grand évènement.

Sachez qu'il n'y a pas de classement à la Vogalonga, il faut seulement franchir la ligne d'arrivée !

Le Parcours

Le départ de la course des 32 kilomètres de la Vogalonga est donné par un coup de canon, tiré depuis l'île de San Giorgio Maggiore, face au Bassin de Saint Marc et au Palais des Doges.

De là, les embarcations se dirigent vers la “queue du poisson Venise”, à savoir Sant'Elena, qu'elles longent pour passer entre l'Arsenal de Venise et l'île de la Certosa.

Les bateaux passent ensuite le long de îles de le Vignole, de l'île de Sant'Erasmo et l'île de San Francesco del Deserto. Le retour vers Venise se fait en contournant l'île de Burano à l'Est de celle-ci.

De là, toutes les embarcations s'engagent dans le canal qui traverse l'île de Mazzorbo. S'engagent... en partie... car beaucoup s'y arrêtent, nous sommes ici à mi-parcours, pour faire une pause repos et casse-croute, boissons aussi pour certains bon vivants...

On quitte alors Mazzorbo en direction de l'île de Murano.

A Murano nous empruntons son grand canal pour arriver ensuite à Venise, sur le canal de Cannaregio où la foule attend les participants aux cris de bravo et viva !

Ensuite les concurrents tourent à gauche dans le Grand Canal de Venise et passent sous les ponts du Rialto et de l'Accademia. L'arrivée est située à la Dogana da Mar, la pointe de la Douane, face au Palais des Doges.

Le Site Officiel de la Vogalonga de Venise : www.Vogalonga.com et www.Vogalonga.it

La Vogalonga sur Wikipedia : fr.wikipedia.org/wiki/Vogalonga

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Dates de la Vogalonga 2012

La Vogalonga 2012 se déroulera le Dimanche 27 Mai 2012

jeudi 24 mai 2012

Combien y a t il d'eau sur terre ?


Combien y a t il d'eau sur terre ? La réponse en image. il y a trois 'billes bleu'. Repérez la tête d'épingle elle mesure moins de 60 km de diamètre. Elle contient toute l'eau douce aisément disponible pour la vie terrestre. La perle intermédiaire représente, l'ensemble de l'eau douce de la terre, mais une bonne partie est inaccessible. La plus grosse bille elle représente toute l'eau (douce ou non) disponible sur terre. Si vous voulez tous les détails : http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2012/05/20/combien-y-a-t-il-d-eau-sur-terre/#xtor=AL-32280270

Comment Photoshop nous sauverait la vie !



Il est possible de tout faire grâce à Photoshop sous couvert d’un brin d’expérience et d’une once de talent. Seulement tout cela reste virtuel, que diriez-vous de transposer tous ces miracles dans la vie réelle ?
Nous nous amusions hier du détournement de la dernière campagne H&M, continuons dans la même veine. Photoshop, c’est un peu comme une baguette magique, certaines situations de la vie courante seraient tellement plus simples avec quelques outils made in Adobe.
TechEblog a recensé le top 5 des situations quotidiennes où Photoshop nous sauverait littéralement la vie. Second degré non optionnel !

Caroline Pearsall, Alto


 

Caroline Pearsall est née à Southampton en Angleterre, de parents musiciens.
Elle étudie au Birmingham Conservatoire avec Philippe Graffin, Peter Thomas (CBSO), David Angel (Quatuor à cordes Maggini) et Rohan de Sarum (Quatuor à cordes Arditti). Elle obtient sa licence avec les honneurs et le Master 1. Sa curiosité qui tend à la fascination pour les timbres nouveaux au violon la mène sur le chemin de l’Ensemble Multilaterale, Ensemble Alma Viva (avec Pablo Marquez) et Ars Nova.
Ayant étudié avec Juan José Mosalini et Gustavo Beytelmann, Caroline évolue depuis 2003 dans le milieu du tango argentin avec des groupes divers comme Daniel Melingo (Nice Jazz Festival, Le Printemps de Bourges, Oslo World Music Festival, Radio Latina, France Inter), Mala Pinta (Classic FM, Royal Albert Hall, Paradiso Rock Palace), Septeto La Academia (Festival Ile de France, Zurich Tango Festival), le Grand Orchestre de Juan Jose Mosalini, Ensemble Montreal Tango, Quinteto El Despues, Gustavo Gancedo, William Sabatier, Tango Orquesta Imperial, La Chicana, Linea Tigre, Amelitar Baltar. C’est avec ces différentes formations qu’elle est amenée à se produire dans de multiples pays : Maroc, Algerie, Allemagne, Espagne, France, Belgique, Suisse, Pays Bas, Suède…
En 2006 elle gagne une bourse du Stephen Arlen Memorial Award pour aller à Buenos Aires au Festival International du Tango, où elle prend des cours avec de célèbres violonistes de tango comme Pablo Agri, Ramiro Gallo, Leonardo Ferreira et Mauricio Marcelli. Elle est très inspirée par leurs idées musicales et le rythme de la vie dans la grande capitale.
Ayant toujours un amour profond pour le quatuor à cordes, elle crée le groupe Firebyrd String Quartet en 2008, afin de rechercher des sonorités plus rythmiques et des arrangements possibles entre percussions et cordes. Avec ce quatuor elle joue du tango, du folk et du funk, et réalise un enregistrement de Mike Ibrahim pour Polydor Records. Elle fonde également The London Tango Orchestra en 2009, le premier orchestre typique de tango en Angleterre.
En 2011 elle obtient un Master en Musique (Ethnomusicologie) de la Royal Holloway University de Londres.
Elle poursuit son intérêt dans la musique du monde avec Laurent Boutros (musique arménienne), Les Fleurs Noires (tango contemporain) et la Orquesta Típica Silbando.

Caroline Pearsall