vendredi 29 mars 2013

Intelligence économique et renseignement : dix réalités fondamentales pour un renouveau de la fonction renseignement

Il existe un lien fort entre intelligence économique et  renseignement dont nul ne peut ignorer la réalité. Le jeu de cache-cache sémantique sur lequel repose le concept d’intelligence économique en France occulte certaines réalités qu’un examen attentif de la fonction renseignement doit permettre d’éclairer. Les fondements théoriques de cette discipline mis à mal par des contraintes opérationnelles nouvelles et un environnement marqué par l’explosion des technologies de l’information doivent être entièrement révisés sur les nouvelles bases que nous imposent ces réalités retrouvées.
L’intelligence économique souffre d’une image déformée par le poids des mots que chacun voit se profiler derrière l’idée. Nul ne peut ignorer en effet que l’anglicisme intelligence masque en réalité le renseignement, lui-même soupçonné de camoufler l’espionnage auquel il est la plupart du temps assimilé. Ce double jeu de cache-cache sémantique, qui freine les développements pratiques dans l’entreprise du concept d’intelligence économique malgré l’indéfectible soutien des pouvoirs publics et de l’université, traduit en réalité un grave retard théorique et méthodologique dont souffre le renseignement. La grande mutation que vit ce dernier pour faire face au bouleversement des menaces et relever des défis sécuritaires nouveaux devrait pourtant nous inciter à travailler au renforcement d’un socle théorique dont aucune réforme d’envergure ne peut faire l’économie.
Dans Le Monde du 5 juillet 2008, Isabelle Mandraud[1] constate, à propos de l’arrivée prochaine au poste de directeur général international de la société Gallice Security d’un ancien patron du service action de la DGSE, que le secteur privé de l’intelligence économique, poursuivant son expansion, continue d’aspirer des responsables de la sécurité publique. Elle note à cette occasion que le secteur privé, petit à petit, grignote ainsi des missions jusqu’ici considérées du domaine régalien. Cette information, rapprochée de plusieurs affaires récentes qui ont amené les médias, comme le constate Christian Harbulot dans un éditorial récent[2], à se repencher sur les liaisons dangereuses entre le monde de l’intelligence économique et celui du renseignement privé, incite à s’intéresser à la nature du lien qui existe entre intelligence économique et renseignement. Son caractère équivoque, que l’ambiguïté du vocabulaire contribue à favoriser malgré les innombrables tentatives d’éclaircissement de la part des autorités, montre bien qu’un effort important est encore à faire en matière de définitions. Sans ce travail théorique fondamental sur le renseignement, aucune promotion à l’échelle nationale de l’intelligence économique, à la fois réaliste, efficace et responsable, n’est à mon avis envisageable.
L’article de Wikipédia concernant l’intelligence économique (IE) commence ainsi  : «  L’intelligence économique se distingue de l’espionnage économique car elle utilise exclusivement des moyens légaux  ». Ce faisant, l’encyclopédie en ligne reprend un leitmotiv des professionnels et des fondateurs de l’intelligence économique en France, qui à force d’être répété, ne réussit qu’à renforcer les suspicions à l’encontre d’une activité dont la respectabilité devrait être une évidence. S’agissant d’un métier que l’État cherche à promouvoir dans l’entreprise depuis une quinzaine d’années déjà, son caractère légal ne devrait plus en effet être mis en doute depuis bien longtemps. Or, les affaires récentes évoquées par Christian Harbulot le montrent bien, il se trouve que l’amalgame entre IE et "barbouzerie" est un thème qui revient indéfiniment sur le devant de la scène médiatique. Il n’est pas forcément inutile d’essayer d’en comprendre les raisons.
Concernant l’espionnage, l’encyclopédie libre en ligne "redirige" l’internaute vers l’article intitulé "Renseignement", dans lequel elle note que le public désigne généralement cette activité par le mot espionnage, un terme péjoratif et porteur de nombreux clichés, issus principalement des romans et du cinéma. Cette perception sulfureuse de la fonction renseignement par le public est très largement répandue en raison précisément de ce sens "chargé d’aventure" hérité de l’Histoire et d’un détournement sémantique qui a fait préférer l’usage plus policé du mot renseignement à celui d’espionnage beaucoup moins présentable. Le problème, c’est qu’à force d’utiliser un mot pour un autre afin d’en gommer l’image négative, le premier finit toujours par se charger de cette même image. Personne n’est dupe de la supercherie, et l’usage courant consacre la synonymie presque parfaite des deux termes renseignement et espionnage. Conscients de cette dérive sémantique, les concepteurs de l’intelligence économique en France ont reconduit le même subterfuge pour gommer cette image négative désormais bien peu présentable inoculée au terme renseignement par un usage fallacieux, en le remplaçant à son tour par son équivalent anglais intelligence qui paraissait incomparablement plus "noble". Cette double supercherie sémantique a tellement bien fonctionné que les concepteurs mêmes de l’intelligence économique "à la française" ont fini par en oublier le véritable sens du mot renseignement et le vrai visage de la fonction renseignement.
Pour preuve cette déclaration pour le moins surprenante de la part de l’auteur du premier rapport sur l’intelligence économique en France (1994), ancien délégué général pour l’armement, ancien PDG de la société Aérospatiale, ...  : «  Contrairement à ce que pensent certains, intelligence économique ne veut pas dire "renseignement", mais la mise en œuvre d’une méthodologie rigoureuse où se combinent la saisie des informations, leur évaluation, leur mise en perspective et la mesure de leur cohérence et, à partir de là, la compréhension des facteurs d’évolution et leur projection dans l’avenir.  »[3]. Ce que Henri Martre tente là de dissocier du renseignement est à peu près l’exacte description de la fonction renseignement  !
Si quatorze ans après la parution du rapport Martre, on en est toujours à essayer de convaincre l’opinion publique qu’intelligence économique n’est pas espionnage, c’est probablement que le discours manque de clarté face à des réalités que personne ne peut ignorer. Tentons de faire le tour de ces réalités et de proposer quelques définitions susceptibles de clarifier le discours.[4]
- Première réalité, un "renseignement" se distingue d’une information par le fait qu’il répond à un besoin de savoir pour mener une action déterminée.
 DÉFINITION  :  un "renseignement" est une information recherchée dans le but de répondre à un besoin de savoir nécessaire à la décision pour une action déterminée.
 Corollaire  : une information, dès l’instant où elle est recueillie, quel que soit son degré d’élaboration, qu’elle soit analysée ou non, recoupée ou non, validée ou non, est un "renseignement" dès lors qu’elle est recueillie dans le but de répondre à un besoin de savoir nécessaire à la décision pour une action déterminée.
- Deuxième réalité, "renseigner" c’est "exploiter" une information dans le but de fournir un savoir nécessaire à la décision pour une action déterminée  : l’action de renseigner est une fonction d’"exploitation" de l’information qui se distingue de l’action d’informer par sa finalité qui est d’éclairer la décision pour une action déterminée. 
 DÉFINITION  : la "fonction renseignement" est un "processus d’exploitation" de l’information qui, à partir de "renseignements" recueillis par des "sources" (mettant en œuvre des "capteurs"), a pour finalité de fournir à un "client"  les savoirs nécessaires à la décision pour une action déterminée.
 Corollaire 1  : la "fonction renseignement" transforme, au cours d’un processus baptisé "exploitation", des "renseignements" recueillis par des "sources" en "renseignements" fournis à des "clients".
 Corollaire 2  :  le processus décrit par la "fonction renseignement" est strictement borné (bornes exclues), en amont par le "recueil" de l’information réalisé par les "sources" qu’elle exploite, en aval par la décision dans l’action appartenant au "client" qu’elle sert.
 Corollaire 3  : le "recueil" d’information par les "capteurs" en amont, tout comme la décision dans l’action par le "client" en aval, échappent à la "fonction renseignement" stricto sensu.
Corollaire 4  : au sein d’une communauté, quel que soit son niveau d’organisation, le "processus d’exploitation" se pratique à tous les échelons des structures existantes, du niveau individuel au niveau collectif le plus abouti, mais la "fonction renseignement" ne désigne le processus d’exploitation que lorsqu’il est finalisé par la fourniture du renseignement au client pour la décision dans l’action.
Troisième réalité, lorsqu’au sein d’une communauté, un "service" s’avère nécessaire entre la "source" et le "client" pour fournir un "renseignement", le "processus d’exploitation" est pratiqué à plusieurs niveaux, par la "source" puis par le "service", mais ce dernier est le seul à réaliser la "fonction renseignement".
 DÉFINITION  : un service ayant pour fonction de renseigner, c’est-à-dire dédié à l’exercice de la "fonction renseignement", est un "service de renseignement".
 Corollaire 1  : la structure dont relève la "source" au sein de la communauté n’est pas un "service de renseignement".  
 Corollaire 2  : un "service de renseignement" n’a pas vocation à réaliser le "recueil" d’information qu’il se borne à piloter en exploitant ses "sources"[5], pas plus qu’il n’a vocation à prendre des décisions stratégiques ou opérationnelles qu’il se borne à éclairer.
- Quatrième réalité, l’espionnage est un moyen de "recueil" d’information parmi d’autres[6], réalisé à l’aide de "capteurs" ayant la particularité d’opérer dans la clandestinité (on parlera de "sources secrètes").
 Corollaire 1  : comme tout autre moyen licite ou illicite de "recueil" d’information, l’espionnage échappe à la fonction renseignement stricto sensu.
 Corollaire 2  : un organisme pratiquant l’espionnage peut être piloté par un "service de renseignement", mais il n’est pas un "service de renseignement".
- Cinquième réalité, l’espionnage est illégal. Lorsqu’il est pratiqué par des États, il est l’œuvre de services gouvernementaux appelés "services secrets" ou "services spéciaux" dont la seule justification est d’assurer la sécurité nationale.
 Corollaire    : l’espionnage, lorsqu’il est pratiqué par un État, ne peut concerner que le recueil d’informations de nature à assurer sa sécurité.
- Sixième réalité, l’activité des "services spéciaux" ou "secrets" gouvernementaux ne se limite pas au "recueil" clandestin de "renseignement"  : ils couvrent tout le spectre des opérations spéciales que peuvent rendre nécessaires les impératifs de la sécurité.
Première conclusion
L’appellation "service de renseignement" pour désigner des "services secrets" ou "spéciaux", bien que consacrée par l’usage courant, est impropre  : l’usage professionnel doit lui préférer l’une ou l’autre des deux appellations précédentes.
- Septième réalité, tous les grands "services de renseignement" gouvernementaux mettent en œuvre des "services spéciaux" ou "secrets" qui sont intégrés dans leurs structures.
Deuxième conclusion
L’amalgame entre "services secrets" et "services de renseignement" gouvernementaux est inévitable et l’assimilation de la "fonction renseignement" gouvernementale à des activités clandestines ou secrètes en est la conséquence directe et inéluctable.
- Huitième réalité, les "services de renseignement" de l’État, qu’ils soient policiers ou militaires, ont pour seule raison d’être la sécurité.
 Corollaire  : les seuls "renseignements" de nature économique qu’ils peuvent être amenés à exploiter concernent des événements ou des acteurs susceptibles de menacer la sécurité de la nation et de son économie ou de ses entreprises et de leur industrie ou de leurs affaires.
- Neuvième réalité, l’"intelligence économique", quelle que soit la définition qu’on lui donne et le périmètre qu’on lui attribue, repose fondamentalement sur la "fonction renseignement".
 Corollaire  : les entreprises dont la raison d’être est économique recherchent des "renseignements" dans leur domaine d’activité économique dans le seul but de mieux connaître leur environnement (technologique, industriel, concurrentiel, commercial, financier, juridique...) afin d’être en mesure de prendre les bonnes décisions dans leur domaine d’action et de compétence qui est économique.
- Dixième réalité, l’"intelligence économique" se distingue, non pas seulement de l’espionnage (ce qui est ou devrait être une évidence), mais de la "fonction renseignement"[7] pratiquée par les services gouvernementaux, par le fait qu’elle ne peut pas exploiter de "sources" pratiquant des activités de "recueil" clandestines.
 Troisième conclusion et conséquences à en tirer
Afin d’éviter toute ambiguïté, la séparation entre "intelligence économique" et "Renseignement" gouvernemental doit être très clairement établie.
- Première conséquence - Toute pratique qui pourrait être associée de près ou de loin à celle des services gouvernementaux doit être exclue du périmètre de l’intelligence économique. En particulier, toutes les activités liées à la protection ou à la sécurité, qui impliquent des dispositions individuelles de la part des entreprises et donc privées, mais également des mesures collectives donc publiques relevant des missions régaliennes de l’État, devraient être strictement exclues du périmètre de l’intelligence économique.
- Deuxième conséquence - L’intelligence économique doit être une affaire privée pratiquée par les entreprises et ne peut pas être une activité publique pratiquée par des services de l’État.
Pour toutes ces raisons, il faut s’interroger sur l’intérêt de poursuivre la promotion laborieuse de ce concept d’intelligence économique si controversé et de ses trois volets - information, protection et influence - pourtant tellement nécessaires à nos économies dans notre monde globalisé. À cette démarche beaucoup trop ambiguë pour entraîner l’adhésion de toutes les parties concernées, il faudrait à mon sens préférer  :
- l’affirmation par les pouvoirs publics d’une politique économique doublée d’une politique de sécurité économique, d’une politique industrielle et d’une politique d’influence au sein des instances internationales impliquant les entreprises dans le cadre d’un véritable partenariat public-privé  ;
- la création au sein de l’université d’une discipline relative à la "fonction Renseignement", relevant des sciences de l’information, avec pour objectif de développer, sur la base des réalités énoncées précédemment, des programmes de recherche et les formations correspondantes destinées à créer un vivier de professionnels de la "fonction Renseignement" pour les missions régaliennes de l’État en matière de sécurité, pour le partenariat public-privé en matière d’influence et pour les entreprises  ;
- la réhabilitation, sur ces nouvelles bases, de la "fonction Renseignement" au sein des entreprises dans le cadre d’une activité qui serait mieux caractérisée par l’appellation "Renseignement d’entreprise" et dont toute participation de l’État serait clairement exclue afin d’éviter tout risque de confusion avec le "Renseignement" d’État à vocation sécuritaire et de ses à-côtés "discrets", voire clandestins.
Le "Renseignement d’entreprise" est une affaire privée et doit le rester pour ne pas fausser les règles de la concurrence[8]. Le "Renseignement" d’État est à vocation strictement sécuritaire et doit le rester pour ne pas tomber dans des dérives fréquemment dénoncées par la presse[9] et assez naturellement réprouvées par l’opinion publique. Le partenariat public-privé souhaité par Bernard Carayon ne peut en aucun cas être défendu en dehors de ce cadre très strict qu’il ne serait pas inutile de formaliser par un peu de ménage dans le vocabulaire.
Les confusions qui affectent la définition même du "Renseignement" montrent à quel point son incorporation dans cette discipline plus vaste aux limites encore trop incertaines, qu’est l’intelligence économique "à la française", forme un amalgame complexe à manipuler et rend indispensable cet effort de clarification. Il est en particulier nécessaire de marquer des frontières nettes entre la "fonction Renseignement" et les activités opérationnelles qu’elle a vocation d’éclairer, de distinguer "l’exploitation des sources", facette essentielle de la "fonction Renseignement", du recueil pratiqué par des capteurs opérationnels qu’elle exploite, afin de redonner à la "fonction Renseignement" toute la respectabilité qu’elle mérite. Le seul moyen d’y parvenir passe par une clarification des définitions et la consolidation des bases théoriques de cette fonction essentielle tant dans le domaine militaire que policier.
La "fonction Renseignement" répond à un besoin de savoir pour agir. Elle exploite des "sources", dont elle anime, dans un processus cyclique d’orientation, le "recueil" par des "capteurs" qui appartiennent à la communauté opérationnelle au profit de laquelle elle s’exerce et sont donc également ses clients. Les "renseignements" ainsi reçus de ces différentes "sources" sont ensuite "capitalisés" sous forme de "données", puis corrélés afin de constituer un réservoir de "connaissances" destiné à "communiquer" en temps utile à la communauté les "savoirs" argumentés qui lui sont nécessaires pour décider dans l’action. Sa mise en œuvre ne présume en rien du caractère licite ou illicite des moyens de recueil qu’elle pilote, mais dont la pratique lui échappe, ni du caractère "ouvert" ou secret de l’information recueillie. Elle est indépendante de toute notion de clandestinité et ne peut en aucun cas être confondue avec l’espionnage, fonction de recueil pratiquée par des capteurs en situation de clandestinité.
A l’heure où le Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale érige en priorité une nouvelle fonction stratégique baptisée "connaissance et anticipation", et entend présenter une réforme complète du "Renseignement", ces considérations théoriques et les dispositions pratiques qu’elles impliquent, ainsi que les développements méthodologiques qui devraient suivre, sont plus que jamais nécessaires[10]. Les premières réalités énoncées plus haut et leurs conséquences pourraient servir de base à la véritable refonte théorique dont la discipline a besoin pour faire face aux nouveaux défis stratégiques auxquels elle est confrontée dans un environnement fortement marqué par l’extraordinaire développement des technologies de l’information.  La récente réorganisation des services de renseignement du ministère de l’Intérieur, qui consacre l’assimilation de la "fonction Renseignement" à des activités "spéciales" en regroupant au sein d’une même direction du "Renseignement" toutes les missions dites "en milieu fermé"[11], mêlant activités de "Renseignement" et activités de police judiciaire, pour laisser à une autre direction le "Renseignement" "en milieu ouvert" rebaptisé "information générale", ne paraît malheureusement pas aller dans le bon sens.


[1]    Isabelle Mandraud, Gilles Maréchal, du service action de la DGSE au privé, Le Monde du 5 juillet 2008.
[2]    Christian Harbulot,  L’Intelligence économique sur la sellette, Infoguerre.fr, 02 juillet 2008.
[3]    Henri Martre, Les Trois Erreurs stratégiques d’Airbus , Les echos.fr, Le blog de l’intelligence économique, 23 octobre 2007.
[4]    Les définitions sont la base de la théorie  : les guillemets indiquent, dans les paragraphes qui suivent, les mots dont le sens doit être fixé par la théorie.
[5]    Cette observation est primordiale  : une bonne organisation du renseignement implique que le recueil d’informations soit l’œuvre de tous les acteurs opérationnels qui sont "au contact avec l’ennemi" et sont autant de sources d’informations essentielles qui doivent être sans cesse sollicitées à cette fin.
[6]    Enquête judiciaire, interrogatoire de suspect, observation spatiale, enquête journalistique, interview, moteurs de recherche sur internet, par exemple.
[7]    Par un raccourci du langage courant, le terme "renseignement", qui désigne l’information recherchée dans le but de répondre à un besoin de savoir pour agir, est utilisé également pour désigner la "fonction renseignement". Afin de distinguer les deux sens dans la suite du propos, le "Renseignement" désignant la "fonction renseignement" prendra une majuscule.
[8]    Cf. le différend qui oppose la Fédération des professionnels de l’intelligence économique (FEPIE) à l’Assemblée des Chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI) relaté par Mael Le Hir sur son blog VEDOCCI.
[9]    Cf. Ecoutes clandestines, enquêtes illégales, Clearstream… - La République des officines, Le Point n° 1 760, à propos des liaisons dangereuses dans le monde du renseignement et mon article du 4 juillet 2008 sur Agoravox (Renseignement et intelligence économique sur la sellette)
[10] A ce propos, le projet de mémoire sur le renseignement, provisoirement intitulé Le Renseignement comme objet de recherche scientifique, annoncé récemment par Franck Bulinge (université de Toulon), et se proposant de définir un projet national de recherche sur le sujet, paraît extrêmement intéressant.
[11] Plutôt que "Direction centrale du renseignement intérieur" (DCRI), celle-ci aurait dû être baptisée "Direction des services secrets de l’intérieur" ou "Direction du secret intérieur".

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