dimanche 29 septembre 2013

Steve Ballmer's intense, tearful goodbye to Microsoft

ballmer exit speech 1020
Outgoing Microsoft CEO Steve Ballmer has always been a speaker and performer like no other — his absolute enthusiasm for his company is electric in person, turning ordinary corporate events into raw displays of emotion that are often criticized but never forgotten.
That energy was on full display earlier this week, as Ballmer led his last Microsoft employee meeting as CEO — he's announced his plan to step down within 12 months, and the search for a new chief executive is currently underway. And while earlier reports hinted at the intensity of Ballmer's feelings during his speech, The Verge has obtained exclusive video of Ballmer's final moments on stage. It is powerful and touching footage — one of the most influential men in the history of technology saying goodbye to the company he helped create. It is also vintage, perfect Steve Ballmer: intense, emotional, and set to the Dirty Dancing soundtrack. The tech industry will never again have anyone like him.

hypocentre

hypocentre -short film- from Claire&Max on Vimeo.

Imagine an empty worrying Paris.
Imagine that human action is more harmful to our fragile planet.
First, "hypocentre" was a technical exercise for us. Then we decided to focus the film on the environmental side.
It's new for us, more specialists in the travel video, to try to do a short film.
All the technical side of this film is explained on our website (with english translator) here: menilmonde.com/projet-hypocentre/

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Music: "Scathe" by Reid Willis, licensing through the Vimeo Music Store vimeo.com/musicstore/track/144244/scathe-by-reid-willis

And Reid Willis website : reidmwillis.wix.com/reid-willis-website#!home/mainPage
NASA last footage: Images courtesy of the Image Science & Analysis Laboratory, NASA Johnson Space Center, nasa.gov/multimedia/hd/

Old footage form archive.org/

Sounds from freesound.org/ ans specially Felix Blume freesound.org/people/felix.blume/

Stephen Hawking's quote from the voice of Google translator
Thanks to Vanguard (vanguardworld.fr/) for their support.

samedi 28 septembre 2013

Jardins st Adrien Servian le Jardin préféré des Français 2013

Lauréat de l'émission de France2 "Le jardin préféré des Français" présenté par Stéphane Bern.
Le jardin de Saint Adrien fait partie des sites les plus spectaculaires de notre région.
Rêve d'un enfant du pays, les anciennes carrières datant du Moyen Age se sont transformées peu à peu en un écrin de verdure, paradoxale oasis posée sur les roches volcaniques.
Dans ce lieu de contraste, le promeneur passe de la pierre naturelle aux fleurs libres et odorantes, à l'ombrage frais et intime des pins.
Quatre plans d'eau participent à l'effet saisissant de cet extraordinaire jardin paysager.
Un jardin de 4 hectares au palmarès prestigieux
* 1er de l'émission "Le jardin préféré des Français" 2013 sur France2
* « Jardin Remarquable » Classé par le Ministère de la culture
* prix Bonpland 2000 décerné par la « Société Nationale Horticulture de France »
* top cinq des parcs de France 2003 par l'« Association des Journalistes de Jardins et d'Horticulture »
* Guide Petit Futé 2009 de « Jardins de France ». Classé « jardin incontournable »
* Label « Sites d'exception en Languedoc » (www.sitesdexception.fr)

Adresse : 34290 Servian Hérault (A75 sortie 62)
GPS : long.3.326615 / lat.43.398574
Daniel et Françoise MALGOUYRES
34290 SERVIAN
Tel. 04 67 39 24 92
jardinstadrien@wanadoo.fr
www.stadrien.paysdepezenas.com

Le plus grand incubateur numérique au monde sera français

Cela faisait au moins un an que dans les milieux informés, on savait que Xavier Niel avait dans son sac un projet très ambitieux de création d’un incubateur capable d’accueillir 1000 startups. Il restait à savoir quelle forme allait prendre le projet et son timing. Entre temps, il avait aussi occupé le terrain avec un autre projet ambitieux : la création de l’école de développeurs 42 en mars 2013.
On en sait un peu plus depuis l’annonce officielle qui en a été faite le mardi 24 septembre 2013 à la Mairie de Paris. L’annonce avait lieu avec Xavier Niel lui-même, Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo et Jean-Louis Missika de la Mairie de Paris, Jean-Pierre Jouyet de la Caisse des Dépôts, et l’architecte Jean-Michel Wilmotte.
Un site fournit plein d’information avec un dossier de presse riche : http://1000startups.fr/. Et je vais ici essayer de vous proposer un peu plus d’informations sur ce projet que ce que vous trouverez dans la presse.
La symbolique
Ce projet a démarré il y a environ deux ans et devrait aboutir dans deux ans et demi. C’est long mais c’est le temps qu’il faut compte-tenu du lieu qui a été choisi.
Après être devenu le plus grand business angel au monde, au moins en nombre de sociétés financées, puis avoir créé 42, la plus grande école de développeurs au monde qui soit gratuite à l’exception peut-être d’établissements équivalents en Chine, Xavier Niel s’attaque à une autre brique de l’’écosystème de l’innovation : l’incubation. Xavier Niel voit les choses en grand et on ne va pas s’en plaindre ! C’en est presque “gaullien” !
Le slide de présentation du projet a même quelque chose de surréaliste avec des institutions (Ville de Paris, CDC) et une personne physique (Xavier Niel). C’est plutôt rare !
Slide Xavier Niel
C’est une très bonne chose qu’un entrepreneur qui a réussi, en l’occurrence dans le numérique, utilise son patrimoine pour développer l’écosystème des startups et de l’innovation en France. Comme pour 42, c’est une opération qui relève dans une grande mesure du goodwill, une qualification qui pourrait être appliquée aux investissements de Xavier Niel dans les startups avec son fonds Kima Ventures (dans l’esprit, il s’agit surtout d’aider les innovateurs plutôt que d’en tirer profit). Même si Xavier Niel se débrouille pour que ses projets ne soient pas tant que cela à fonds perdus, notamment du fait du poids de l’immobilier dans ces investissements. On manque de milliardaires français avec des projets de ce genre qui dynamisent les entreprises !
Pour Xavier Niel, le manque d’espaces adaptés pour les startups a été identifié dans les années 1990. Les incubateurs créés par la Ville de Paris et par d’autres ont répondu à ce besoin. Mais Paris fait encore rêver. Selon Xavier Niel, de nombreux entrepreneurs dans le monde souhaitent créer leur startup à Paris. “Paris, c’est ma ville”. Il était d’ailleurs risible de voir un journaliste lui demander pourquoi il ne lançait pas ce projet à Berlin ou ailleurs. Pour probablement le lui reprocher s’il l’avait ainsi fait…
En avril 2012, après avoir identifié la Halle Freyssinet comme un lieu d’accueil de son incubateur mais qui est classé Monument Historique, il contacte Anne Hidalgo et Jean-Louis Missika de la Ville de Paris qui indiquent vouloir l’aider dans ce projet. Ce n’est pas une grande surprise, la Ville de Paris ayant lancé pas mal d’initiatives sous l’impulsion de ce dernier pour dynamiser l’écosystème de l’innovation parisien.
L’idée est de créer un écosystème complet et dense pour aider les startups : avec l’incubation, les salles de réunion, un centre de conférence, un avec un centre des impôts, des banques. Le tout pour permettre aux entrepreneurs de se concentrer sur la création de leur entreprise. Xavier Niel a étudié la question en visitant de nombreux incubateurs dans le monde. Il a constaté qu’aucun n’avait une taille critique, le plus grand faisant 3000 m2. D’où l’idée de lancer un projet en rupture avec ce qui se fait dans le monde.
Si 42 est un nombre fétiche des créateurs de l’école éponyme qui viennent de l’Epitech, l’autre nombre magique est 1000. Il y aura 1000 élèves par promo dans 42 et 1000 startups dans l’incubateur de la Halle Freyssinet ! Sans compter les 100 000 m2.
Le projet de Xavier Niel ne changera cependant pas directement la manière de faire grandir les entreprises en France. La complexité de la règlementation, le comportement des grands clients, les fonds d’investissement, les exits, la fragmentation du marché européen, etc. Mais l’augmentation de la masse critique des startups peut avoir des effets induits sur le long terme qui favoriseront la manière dont elles sont traitées en France. Cela aidera aussi en termes de communication et pour attirer toutes sortes de talents. Tout ne peut pas être résolu d’un coup de baguette magique et par une seule personne ! Il faut accepter d’y aller étape par étape et celle-ci est déjà symboliquement très importante et aura ses effets d’entrainement. Soyons optimistes !
L’architecture
Le projet architectural conçu par Jean-Michel Vilmotte est intéressant en soi. Il vise à rénover l’intérieur de la grande Halle Freyssinet, construite entre 1927 et 1929, sans toucher à la structure du bâtiment car c’est un monument classé.
Au passage, Xavier Niel a salué le créateur de cette halle, Eugène Freyssinet, X-Ponts, inventeur du béton précontraint  (qui me rappelle quelques cours d’école d’ingénieur…), présenté comme un “Steve Jobs de son époque”. Le bâtiment est en effet innovant avec des poutrelles précontraintes de 25 à 30 mètres de portée et des voutes de seulement 7 cm d’épaisseur. La halle fait 310m de long par 58m à 70m de large selon les endroits et environ 20 000 m2 de surface au sol et se situe dans un terrain qui fait 35 000 m2. Elle accueille actuellement des salons comme le SATIS ou des événements d’entreprises.
La surface au sol de l’ensemble fait 20 000 m2 et son aménagement se fera sur au moins deux niveaux ce qui donnera 30 000 m2 de surface utile. Le projet fait un total de 100 000 m2 en intégrant les logements sociaux alentours qui seront construits par la Ville de Paris ainsi que les commerces et les espaces verts extérieurs.
02 - Accueil
Le projet comprend tout un tas d’aménagements avec notamment 4000 m2 de lieux de rencontre publics, 4000 m2 de restaurants, un FabLab, un auditorium de 350 places permettant d’organiser de belles conférences et le nombre impressionnant de 124 salles de réunion.
1000 Startup Vue generale
Les startups seront logées au milieu du bâtiment. Pour ne pas toucher aux poutrelles et au bâtiment, elles seront hébergées dans des locaux bâtis avec des blocs préfabriqués, sortes de containers empilés les uns sur les autres avec, selon la maquette, deux niveaux superposés. Ci-dessous un close-up de la maquette.
Maquette projet (3)
Et une vue d’architecte de l’intérieur de la halle sur deux niveaux.
03 - Vue du silo compactus
Côté localisation, la Halle Freyssinet est située à deux pas des immeubles de la CDC, de Bercy et aussi de la Bibliothèque Mitterrand. D’autres espaces à proximité sont ou seront aménageables pour accueillir des entreprises avec en tête d’y faire venir un ou des laboratoires de recherche. L’ensemble fait partie d’un quartier dont la rénovation a déjà bien démarré (Tolbiac). Et Jussieu n’est pas très loin non plus.
Elle est desservie par la ligne 6 du métro avec deux stations avoisinantes : Chevaleret et Quai de la Gare.
Les travaux démarreront en juin 2014 et dureront 24 mois. Il n’y a d’ailleurs pas encore eu de “première pierre” de posée ! L’incubateur devrait donc en théorie être inauguré avant la fin 2016 / début 2017.
Le dimensionnement
Le projet architectural est dimensionné pour accueillir 1000 startups avec une moyenne de 2,5 personnes pour commencer sachant que les espaces sont construits pour s’adapter à la taille des entreprises. L’espace allouable à chaque startup semble donc assez exigu avec au nez, un maximum de 20 m2 par boite. Mais c’est compensé par le grand nombre d’espaces partagés prévus dans le projet architectural : que ce soit des espaces de travail collaboratifs et ouverts, les salles de réunion et la salle de conférence. Sans compter les espaces à l’extérieur du bâtiment. On peut imaginer un clivage opérationnel classique avec les développeurs dans les bureaux et les fonctions marketing et sales plutôt dans les espaces partagés.
Mais où trouver toutes ces startups ? Surtout au regard du gros millier de startups numériques qui étaient aidées chaque année par Oséo Innovation dans toute la France (données 2012 : 28,54% des volumes d’aide de la branche innovation sur environ 3700 sociétés innovantes). Il y a aujourd’hui environ 160 startups numériques dans les incubateurs à Paris sur un total d’environ 500, qu’ils dépendent directement ou pas de la Ville de Paris. Est-ce que ce projet ne risque pas de phagocyter tout l’écosystème français et parisien des startups ?
En creusant le dimensionnement, on se rend compte que … pas forcément !
Premier point : Jean-Louis Missika répondait à cette question pendant la conférence de presse en indiquant que les projets d’incubateur de la Ville de Paris avaient généré le même scepticisme : l’incubateur de Paris Nord (PRINE) s’est rempli tout seul en six mois, celui de la rue Boucicaut est plein qu’il n’est pas encore ouvert et il en est de même pour celui du boulevard McDonald (16 000m2). En gros, si on met des ressources en place pour accueillir les startups, il s’en créé au moins autant que de places disponibles car l’appel d’air est très fort, surtout chez les jeunes. Après, il faut évidemment que la qualité des équipes et des projets suivent. Dans la pratique, ce n’est pas évident d’augmenter brutalement l’espace d’accueil tout en maintenant la qualité des projets. Tout doit monter en puissance de manière homothétique avec les formations entrepreneuriales, la mixité des équipes (tech + biz + design), les coaches/mentors et les financements. Et là, il y a encore des progrès à faire ! Xavier Niel est cependant quasiment autosuffisant avec 42 qui va former environ 1000 développeurs par an, un par startup de l’incubateur (même si c’est un peu une vue de l’esprit car tous ces développeurs ne vont pas forcément aller dans des startups, loin s’en faut).
Second point : le projet vise à héberger les startups dans la durée, sur plusieurs années. C’est très bien vu car les déménagements incessants coutent cher et font perdre du temps aux startups. Cette pratique existe déjà en région, comme au BIC de Montpellier que j’avais visité en mai dernier. Le BIC accueille les sociétés pendant environ quatre à cinq ans. Si on les conserve environ 5 ans, il ne faudra en ajouter que 200 par an. Peut-être qu’il faudra monter en puissance progressivement et n’ajouter que 200 boites par an pour en avoir 1000 au bout de cinq ans. Reste à moduler aussi le nombre de startups que l’incubateur pourra accueillir. La surface disponible semble indiquer qu’il s’agira peut-être de 1000 startups au départ mais qu’avec leur croissance, leur nombre diminuera car celles qui grandiront prendront plus de place.
Troisième point : le projet a une ambition internationale. Il vise à améliorer l’attractivité de Paris pour la création de startups. Au nez, on peut estimer que l’ambition serait d’avoir au moins une moitié des 1000 startups créées par des équipes provenant de l’étranger. Cela va commencer avec une société emblématique qui n’est plus une startup : Twitter, dont les bureaux parisiens pourraient s’installer dans la Halle Freyssinet une fois celle-ci rénovée. Evidemment, le lieu ne suffira pas à les attirer. D’ici deux à trois ans, l’image de la France devra aussi être améliorée côté ‘business friendliness’ car elle a été sérieusement écornée ces derniers temps. N’oublions pas également que Xavier Niel finance plusieurs centaines de startups par an via le fonds Kima Ventures qui est géré par Jérémie Berrebi. Cela constitue un bon “pipe” pour identifier des startups étrangères qui pourraient être encouragées à s’établir à Paris.
Le budget
Le budget “capex” comprend 70m€ d’immobilier, droits d’enregistrement compris, et 70m€ de travaux. C’est donc un investissement qui représente au nez trois fois celui de 42 pour Xavier Niel. Une journaliste lui demandait s’il avait les moyens de financer cela pendant la conférence de presse. Elle ne doit pas bien suivre l’actualité !
Ensuite, les “opex” devraient en théorie être couvertes par les loyers qui seront au prix de marché des incubateurs de Paris. L’opération est censée ne pas générer de pertes d’exploitation car la participation de la Caisse des Dépôts ne doit pas être assimilable à une subvention.
Il y avait aussi une crainte de certaines structures que cette opération ponctionne les sources d’aides privées aux initiatives diverses sur Paris. Comme Xavier Niel prend tout à sa charge avec la CDC, cela ne sera probablement pas le cas. Google pourra continuer à financier le GLII (Grand Lieu Intégré de l’Innovation qui va rassembler Le Camping, la Cantine et Silicon Sentier).
Les pouvoirs publics
Trois parties impliquées dans le projet :
  • La Ville de Paris : elle a soutenu le projet dès le début et facilité le montage côté urbanisme et architecture. Elle a aussi acheté la zone de la Halle Freyssinet à la SNCF (via la SEMAPA) à 70 m€ avant d’en revendre la halle pour le même prix à la structure qui va être montée par Xavier Niel et la SNCF. Sur le papier, la Ville de Paris fait donc une plus-value immobilière sur l’opération. Elle garde une partie des terrains pour mener un projet de construction de plus de 200 logements sociaux.
  • La Caisse des Dépôt : elle financera de 5% à 10% des capex de l’opération. Cela relève de la symbolique de l’engagement des pouvoirs publics. Ce n’était pas nécessaire dans l’absolu car Xavier Niel avait la capacité de financer la totalité du projet tout seul.
  • L’Etat : Bercy a prévu d’occuper 1200m2 de la Halle pour y installer des services publics comme des services des impôts dédiés aux startups pour leur faciliter les procédures administratives. On peut juste espérer qu’ils ne vont pas y installer les services qui font les contrôles fiscaux du Crédit Impôt Recherche, très agressifs en ce moment envers certaines startups ! La BPI pourrait aussi y installer une antenne (mais pas son intégralité contrairement à ce qui est sous-entendu dans cet article de Techcrunch qui me semble par ailleurs bien trop négatif). On notait cependant l’absence remarquable de Fleur Pellerin à la conférence de presse. Elle était prise par des obligations européennes ce jour-là. L’Etat va être aussi impliqué au titre de la validation du projet par l’Architecte des Monument Historiques du Ministère de la Culture. Le soutien de la Ville de Paris devrait accélérer le processus.
Le projet de cet incubateur a en fait été déjà pré-annoncé en partie en octobre 2012 par Fleur Pellerin qui voulait faire de Paris “la capitale du numérique”, agacée par la communication de la Tech City londonienne et les avancée de Berlin. Elle évoquait à l’époque le sud-est de la région parisienne et même de la Halle Freyssinet qui semblait être un bon projet (en mars 2013). A chaque fois, Xavier Niel n’était pas cité, mais des “investisseurs privés” sans plus de précisions.
Equipe Lancement Niel Jouyet Missika Hidalgo
Le projet de Xavier Niel posait probablement un problème au gouvernement : il lui était difficile de soutenir un projet lancé par celui qui dans le même temps était devenu la bête noire du reste de l’industrie des télécoms. Certains opérateurs ont été où sollicités ou intéressés par l’opération et pour y participer financièrement. Les discussions n’ont pas abouti. Qui pouvait suivre Xavier Niel sur un tel investissement et sur quel budget ? Pas grand monde voire personne ! De plus, cela aurait été assez difficile de faire cohabiter autant d’incompatibilités ! Ce projet est innovant par nature et le construire à la sauce collaborative à la française l’aurait probablement dénaturé. En minimisant le nombre d’acteurs impliqués et en laissant Xavier Niel piloter l’ensemble, on aura plus de chances de faire dans l’innovant et le non-conformisme.
Puis une mission a été confiée par Fleur Pellerin à la Caisse des Dépôts en février 2013 pour définir un cahier des charges des Quartiers Numériques puisque, bien entendu, il ne fallait pas oublier les régions. Le syndrome des Pôles de Compétitivité rattrape les politiques, de gauche comme de droite ! Résultat : Fleur Pellerin souhaite labelliser 15 quartiers numériques en France. Un rapport avec une proposition de cahier des charges de la CDC a été publié en juillet sous l’appellation “Mission de préfiguration”. Il définit huit recommandations pour développer l’écosystème entrepreneurial numérique en France. Sachant que d’autres pistes sérieuses avaient été identifiées à l’issue des assises de l’entrepreneuriat conclues en avril 2013 par le Président de la République et si elles se concrétisent toutes, cela sera un grand progrès.
Certaines des recommandations de la CDC relèvent du bon sens et de ce qu’il faudrait avoir en complément de l’initiative de Xavier Niel, notamment en termes de fiscalité et aussi, surtout, de développement international. Le marché intérieur français est tout rikiki et insuffisant pour permettre à des milliers de startups de se développer convenablement. La dimension mondiale est devenue incontournable pour les projets ambitieux. On ne créé pas des Critéo en restant en France !
La conséquence de cette histoire est une sortie logique : le projet est finalement soutenu principalement par la Mairie de Paris et elle aide Xavier Niel dans l’aspect architectural et urbanistique du projet. D’où cette annonce réalisée à la Mairie de Paris avec la bénédiction de Bertrand Delanoë et de Jean-Louis Missika, son adjoint en charge de l’innovation. Le tout avec l’implication directe des pouvoirs publics mais pas de l’Etat (nuance) par le biais de la Caisse des Dépôts représentée au moment de l’annonce par son président Jean-Pierre Jouyet. La contribution financière de la CDC reste symbolique. Du point de vue de la communication internationale, ce n’est cependant pas du meilleur effet.
Sur place lors de l’annonce presse de l’incubateur, Xavier Niel et Jean-Pierre Jouyet ont signé un contrat pour créer la structure de l’incubateur. Bertrand Delanoë y jouait le rôle de “témoin”. Le contenu du contrat n’est pour l’instant pas public.
Le processus
Là-dessus, on se demande évidemment : comment les startups vont-elles être sélectionnées ? Qui va s’en charger ? Quel sera le niveau de transparence du processus ? Comment les startups seront accompagnées ? Ce n’est pas encore précisé. A la fois parce que l’incubateur ne va ouvrir que dans deux ans et demi et qu’il est bien trop tôt pour statuer là-dessus. Et aussi, plus prosaïquement, parce l’équipe de supervision de cet incubateur n’a pas encore été constituée. Mais les consultations vont commencer ! Avis aux amateurs ! Euh… en fait, aux pros !
Et puis, Xavier Niel aime ménager les surprises avec un lancement qui se fera pas étapes. Il n’a pas encore tout révélé sur son projet et donné rendez-vous en 2016 pour en dire plus !

Onora O'Neill: What we don't understand about trust

How to trust intelligently



Onora_ONeill
“The aim [in society] is to have more trust. Well frankly, I think that’s a stupid aim,” says Baroness Onora O’Neill in today’s talk, What we don’t understand about trust. She argues that the aim to build more trust is a cliché, and instead what we need is more trustworthiness. Below O’Neill gives a more nuanced picture of how to trust more intelligently, based on her criteria for trustworthiness.

By Onora O’Neill
Onora O'Neill: What we don't understand about trust 

Onora O'Neill: What we don't understand about trust Nobody sensible simply wants more trust. Sensible people want to place their trust where it is deserved. They also want to place their mistrust where it is deserved. They want well-directed trust and mistrust.
Trust is well placed if it’s directed to matters in which the other party is reliable, competent and honest — so, trustworthy. Can you trust the corner shop to sell fresh bread? Can you trust your postman to deliver letters? Can you trust your colleagues not to gossip about confidential matters? Can you trust the tax man to calculate what you owe accurately? Trust is badly placed if it’s directed to matters in which others are dishonest or incompetent or unreliable.
So the key to placing trust well is to distinguish cases. It’s a matter of trusting some people for some tasks, and of mistrusting others for those same tasks; of trusting some companies, office holders or professionals for some activities, but not for other activities. That is why looking at opinion polls, which for the most part ask only about generic attitudes to types of professional or institution, so don’t distinguish cases, are a pointless (if depressingly popular) way of approaching questions of trust.
If we want others to trust us, the first step is to be trustworthy: it remains true that you can’t fool all of the people all of the time. The second step is to show that we are trustworthy: we have to provide enough intelligible evidence of competence, honesty and reliability in the relevant matters for others to reach an intelligent judgement. This is not best done by showing that we have ticked all the prescribed boxes, kept perfect records or excelled in some league table. Complex forms of accountability may be useful for third parties, but what matters for most people in judging where to place their trust is generally simpler. Most of us look for evidence of trustworthiness — of competence, honesty and reliability — in the relevant matters.
We trust doctors who take the trouble to ask and answer questions with care, and show that they understand what the problem is and that they can explain the limits of available treatments. We trust journalists who take trouble to provide evidence and sources for their claims, and who publish prompt corrections if they get things wrong. We trust businesses that make accurate claims about their products, and offer usable complaints procedures when something goes wrong. We trust retailers that take unwanted purchases back, no questions asked. We trust teachers who explain what they are doing, listen to comments from parents and pupils, and provide intelligible feedback to them. We trust politicians who speak straightforwardly, don’t promise what they can’t deliver, explain their policies and their difficulties with reasonable caution, and visibly try to deliver what they promise. We trust retail banks that reliably look after our savings, and don’t short-change customers by rewarding loyalty with unattractive interest rates.
Trusting intelligently gets harder when tasks are more complex. Most of us cannot judge the products marketed by the financial services industry, or by insurers. Most of us cannot assess scientific claims or new technologies. In these complex cases we can place and refuse trust intelligently only by finding proxy evidence of trustworthiness, since the complete evidence is too complicated for the less expert. We can all think of examples of useful proxy evidence provided by experts. In the best cases, auditors, examiners, regulators, evaluators, peer reviewers and experts of other sorts can judge trustworthiness, and then offer an intelligible summary that serves as proxy evidence for the less expert. Most of us can unfortunately also think of cases in which the proxy evidence provided by experts was too complex, irrelevant or unusable, so could not support the intelligent placing and refusal of trust.
Trust requires an intelligent judgement of trustworthiness. So those who want others’ trust have to do two things. First, they have to be trustworthy, which requires competence, honesty and reliability. Second, they have to provide intelligible evidence that they are trustworthy, enabling others to judge intelligently where they should place or refuse their trust.

James Flynn: Why our IQ levels are higher than our grandparents


Speakers James Flynn: Moral philosopher

James Flynn
James Flynn challenges our fundamental assumptions about intelligence.

Why you should listen to him:

Year over year, people fare better on standardized tests, a global phenomenon known as the Flynn Effect. James Flynn, the New Zealand-based researcher who discovered this, believes that environmental factors play a greater role in intelligence than genetics does.
His latest findings, discussed in his 2012 book Are We Getting Smarter?, also suggest that women are not only as intelligent as men, but superior when it comes to executive function. “Women, when exposed to modernity, do equal men for IQ,” Flynn said to TV ONE’s Greg Boyed. “But in the formal educational setting where they apply their intelligence, they’re outperforming men all hollow.”
Flynn, a retired university professor, has written extensively about the connection between ongoing equality and IQ gains, democracy and human rights. He also wrote a compelling book about books, The Torchlight List, in which he lists 200 must-reads.
Read more about James Flynn on the TED Blog »

Kevin Breel: Confessions of a depressed comic



As a teenager, Kevin Breel almost took his own life. His story, so powerfully told in his viral TEDxYouth Talk, gives voice to an often silent struggle and offers a message of hope.

As Jack Knox writes in the Times Colonist :

His story, abbreviated, is this: He grew up in Cadboro Bay, a popular kid, fun at parties, English and drama awards, always on the honour roll, captain of the Lambrick Park basketball team when it was ranked No. 1 in the province. Under it all was the other him, the kid who plunged into depression at age 13 when his best friend died in a car crash.

Breel now speaks out about his own depression, with a mission of helping kids his age realize they're not alone.

How I Hire: Corporate Moneyball



"We'll find value in players that nobody else can see. People are overlooked for a variety of biased reasons and perceived flaws. Age, appearance, personality." My Moneyball approach to hiring cuts straight through this problem...
You may have heard of Moneyball, the movie where coach Brad Pitt and economics nerd Jonah Hill use baseball stats to lead mid-tier team Oakland Athletics to an unprecedented 20-game winning streak. When finances were stretched, they believed that, of the 20,000 notable players in the baseball market, “there is a championship team of 25 people that we could afford, because everyone else in baseball undervalues them. Like an island of misfit toys.”
When his unconventional approach was questioned, Pitt hit back:
This is the new direction of the Oakland A’s. We are card counters, at the blackjack table, and we are going to turn the odds on the casino.”
Now I’m no statistician, and I have only a rather vague likeness to Brad Pitt, yet during my career I’ve developed my own ‘Moneyball’ approach to building teams of massive value. In these Moneyball teams, every player – maybe not the full package on their own – had a unique value-add, and, supported by a set of characters able to work together, was able to bring out their own special magic.

Meet Miguel...


I’d like to tell you a story from earlier on in my career. I was working for a blue-chip global consultancy firm in London. My remit, within a reasonably tight budget, was “to beat McKinsey”, and build a team that could operate at the CEO level.
Normally, this firm would recruit candidates with top academic qualifications, from leading Ivy League schools. I wanted to try a more diverse approach, so instead we went to second-tier academic institutions, but looked for first-tier characters.
His name has been changed to protect his innocence, but I’d like to introduce you to Miguel, a small, stocky, eccentric and rather erratic Greek guy. He couldn’t communicate well. When you’d speak to him, he’d talk so fast, with no gap in his sentences, that you could barely make out what he was saying. Miguel had good qualifications – and I don’t want to cast any aspersions on the Greek education system – but he went to a school that we’d never heard of. He was unshaven, overweight, and shouted a lot.
Yet Miguel had a unique magic and a unique passion. He had an ability to analyze a company at a speed and depth that nobody else could even anticipate. Give him a company to look at, and a day and a night later, he’d have a 120-page report on company on my desk 8am next day that was fantastic.
Now he couldn’t present it. He wasn’t presentable in a corporate environment. We didn't care that he was a bit unconventional, as what he brought to the table was a key part of our value model. Miguel had a detailed analytical mind, a magic passion to find the killer insight, and frankly we were lucky to have him.

Hire For Exceptional Value & Character, Not Generic Skills

The lesson here is that we should recruit on exceptional talent. Seek out those unconventional characters who haven’t quite made it or have had a setback; who are high quality but want to get back on the horse.
Why? Because in the long-term, failure can make you a much better leader. As Archie Norman, chairman at ITV and successful turnaround CEO at UK supermarket Asda (since acquired by Walmart) told me, Archie Norman:
“By the time it comes to 35, if it’s all gone swimmingly and it’s all pulled through and they have been mentored by the CEO and been on programs, that’s fine, but it’s a bit of case unproven.”

Where To Find Your Moneyball Talent

You could try placing a recruitment ad on LinkedIn or The New York Times with the headline “Talented Misfits Wanted”, but I wouldn’t recommend it. When you place a job ad, people still have the expectation that you will include some kind of job titles and role descriptions, so don’t veer completely away from the norm. Instead, consider advertising a number of positions at once, with a very broad salary range that would encompass both entry-level and much more senior roles.
Then, as the applications come in and you decide who to interview, positively discriminate for character over pure competence.
Here are some areas where we’ve consistently found color and character:
  • People who’ve had challenges in their upbringingMany of the people who end up as the top CEOs have had tragedy in their early years that makes them more determined and more resilient. For instance, the mother of Sir Stuart Rose, former CEO of Marks & Spencer, committed suicide when he was 26; the brother of Sir Martin Sorrell, died at birth; and the mother of Lord John Browne, former CEO of BP, survived Auschwitz during the Second World War.
    Harriet Green, CEO of Thomas Cook, believes that the loss of her father to brain cancer when she was just 14 has increased her courage, perspective and her appetite for taking on risky corporate “turnaround” challenges: “When you're a child and your family's quite dominated by cancer, the worst that could happen has kind of happened. What's the worst that could happen [in my career]? I fail. But is that lymphoma or leukemia? No.”
  • Either recruit the first-born or the last-born in a family
    The first-born normally is used to taking on responsibility, and the last-born usually has something to prove.
  • People who’ve been divorced once, but once only
    Jon Moulton, managing partner of private equity group Better Capital, actually prefers investing in companies where the CEO has been divorced once, arguing that they are better motivated to succeed: “I take a lot of interest in the CEO’s martial status. One divorce is slightly better than none, because managers are motivated and challenged and sometimes they need to rebuild their wealth. Two is more worrying and three is a catastrophe. I don’t generally make private investments when I see three divorces.”

The Moneyball Interview

The conventional approach is that you find you’ve got a job gap in your team or your company, so you recruit on skills to do the job and try and interview for fit.
What this approach fails to do is to try to find what’s unique about a candidate, what their special magic is as a person.
So once you’ve got you’ve got your intriguing Moneyball candidate in front of you, get them to tell you their life story. You’re not trying to test on general competencies, rather to mine for core beliefs, talents, their magic. Then match that special talent and magic and see if you can find a role or focus area where they can add unique value within your company.
Daniel Dworkin, a consultant at Schaffer Consulting, in Stamford, Connecticut, agrees, arguing that cultural fit is more important than a box-ticking exercise against a narrowly-defined job spec: “Many companies don’t take competencies up a notch to include how an employee fits into the corporate culture… some companies haven’t even taken the time to figure out what makes their own enterprise unique.” He adds that, “a company can snag unique hires for less money, simply because those candidates – previously deemed to be corporate misfits – feel that they might feel more appreciated within your culture than elsewhere. Some workers are willing to take a hit in salary in exchange for working for a company that ‘gets’ their worth.”
Dworkin also agrees that diversity of skills matters, and that not every hire has to fit the perfect cookie-cutter approach:
“Just like in baseball, you need amazing fielders, relief pitchers and people who are good at stealing bases. You don’t need everyone to hit homeruns.”
At a late-stage interview for someone like the example of Miguel above, I like the “impossible job simulation test”. For example, to test his magic ability to take apart a company and his character. Pick a random company, hand him PC or an iPad with internet access, and give him 90 minutes to do as much research as he can on the company, before giving you a 15-min minute presentation on where the company is and where it should go. Here, you’re looking for resilience, determination and creativity more than the “right” answer.

The Moneyball Onboarding Process

Rather than offering “successful” candidates a full-time position immediately, I prefer a more incremental approach that builds trust and confidence on both sides.
Test a potential new hire’s commitment to the process by inviting them to put some “skin in the game”. This might be an unpaid or modestly paid small initial project that will quickly enable them to prove their worth. Those who are serious about joining your team will rise to the challenge and possibly show themselves capable of a bigger role than you had first envisaged.
As you hone in on a more realistic ongoing compensation package, be sure to include a significant performance-related bonus element that offers a upside for the new hire’s value and commitment – if they are able to make good on their early promise.
If you’re making a more experienced hire – perhaps somebody who’s had some time out of the labor market – or is making an active choice to switch from a more corporate path to a more entrepreneurial startup environment – have an honest conversation with them around compensation, gauging whether they have the character required to play the longer game. You could borrow some words from Brad Pitt:
I'm not paying you for the player you used to be. I'm paying you for the player you are right now. You're smart, you get what we're trying to do here. Make an example for the younger guys. Be a leader. You can do that?”

The Moneyball Marathon

The approach to hiring that I’m advocating above unquestionably takes more commitment from you, the employer: more time, more raised eyebrows and the possibility that some unconventional candidates will not work out.
It may also take you longer to build your true dream team, you might grow it more slowly, and you may come to the realization that actually you prefer a smaller but tight-knit “Moneyball fellowship”.
Am I saying that you should pass up all A+, perfectly qualified Ivy League candidates, through some kind of distorted reverse elitism? Am I saying that you should hire completely incompetent people? No, of course not, but I am saying that you should look beyond academics and the obvious competencies to seek out that added grit, life experience and unique magic. Because that’s when you’ll hire truly exceptional people who will grow with you and join the adventure of your company.
In the modern war for talent, I really do believe that it’s a Moneyball marathon and not a sprint. So make a long-term commitment to hiring the best people and the real characters, then take a deep breath and be patient as you naturally evolve into a talent magnet.
In Moneyball, it took a while for Brad Pitt to get the new team to gel together, people said he was crazy, and he nearly got fired before he went on to his triumphant 20-match homerun. So to leave you with a final piece of his wisdom:
Everyone wants to attack. Quit trying to attack. Let the game come to you man. There's no clock on this thing. This is a war of attrition.”

Photos: Getty Images (top); 'The Turbans' by Suchi Kedia, Emaho Magazine (middle)

Google search Timeline


It is always fun/surprising to have a vast expanse of evolution put together into one easy to see picture, as in the case of Google's evolution above.

Reflecting on the picture, two key lessons came to mind for me.

1. It is hard to believe Google is just 15 years old. From domain registration to evolving search to DoubleClick to YouTube to Android to automated cars to Glass to balloons beaming down the internet in just 15 years. 15.

As an employee, as a user, and a deep lover of disruptive innovation, it has been amazing to see all this hyper-speed evolution and see its benefits.

Predicting the future is always a career-limiting move, so I won't. I do believe that to ensure it stays relevant and useful for the next 15 years, Google will figure out how to keep delivering on its innovation agenda. The company will learn a lot of lessons from those efforts, and so will the rest of us.

2. My biggest surprise from this timeline was how quickly we all become spoiled/take things for granted. Two quick examples...

I dislike any search (web search, intranet search, Windows file search) that does not have instant results as I type. I dislike the fact that the right answer is not instantly there after I type two characters. :) But that has only been around on Google since 2010, less than three years!

I open my phone when I land in Santiago, Chile, and the Google Now widget on my phone’s home screen has the local currency conversion, it has the key phrases I can use (depending on time of day), it has maps to my appointments, and based on my past behavior it recommends the local spots I would love (hikes, museums). Without me telling it anything. All I did was unlock my phone. I’ve only had it for a year, and yet it feels like I’ve had it for 900 million years!

There is a lesson in that for companies. People like me, crazy consumers, love your latest innovation and a couple months later take it for granted and are ready for the next one. Nay, demand the next one! Your challenge is… are you structured to deliver against this speeded up cycle of expectations, are your people incentivized to help you be a perpetual innovation machine?

My favorite companies that do both of the above things, some for longer than Google, are Life Technologies (sciences), GoPro (products), RedBull (media), Amazon (digital and beyond), Patagonia (marketing), and Siemens (engineering).

The mantra innovate or die was never more true.

Happy birthday Google.


L’homme qui avait un nez sur le front

 
Un jeune homme répondant au nom de Xiaolian fait actuellement la une des journaux. Pour cause : un nez lui a poussé sur le front !
Victime d’un violent accident de la route en 2012, Xiaolian a subit de lourds dommages au niveau de son nez. S’en est suivie une infection de cette partie, ayant mené à la destruction du cartilage la composant. A la vue de ce cas, les médecins de Fuzhou (Fujian, une province de Chine) ont décidé de lui sculpter un nouveau nez, à partir de ses côtes et d’un expandeur. Sans rentrer dans les détails, les professionnels ont jugé que la meilleure partie du corps pour faire « pousser » un nez était… le front. Et voilà comment Xiaolian se retrouve actuellement avec 2 nez sur le visage.
Mais ce cas n’est pas une exception. Plus tôt dans l’année, un britannique avait perdu son nez à la suite d’un cancer. Cette fois, les médecins avaient décider de lui faire pousser un nez directement sur le bras, en passant par un procédé différent, mais aussi plus complexe.

vendredi 27 septembre 2013

Bill Gates admits Control-Alt-Delete was a mistake, blames IBM

Video supercut Xbox Microsoft
Microsoft co-founder Bill Gates has finally admitted that forcing users to press the Control-Alt-Delete key combination to log into a PC was a mistake. In an interview at a Harvard fundraising campaign, Gates discusses his early days building Microsoft and the all-important Control-Alt-Delete decision. If you've used an old version of the software or use Windows at work then you will have experienced the odd requirement. Gates explains the key combination is designed to prevent other apps from faking the login prompt and stealing a password.
"It was a mistake," Gates admits to an audience left laughing at his honesty. "We could have had a single button, but the guy who did the IBM keyboard design didn't wanna give us our single button." David Bradley, an engineer who worked on the original IBM PC, invented the combination which was originally designed to reboot a PC. "I may have invented it, but Bill made it famous," Bradley said in an interview previously, leaving Bill Gates looking rather awkward. To this day the combination still exists in Windows 8, allowing users to lock a machine or access the task manager. While Windows 8 defaults to a new login screen, it's still possible to use the traditional Control-Alt-Delete requirement and a number of businesses running on Windows XP and Windows 7 will still use it every day.
Gates has admitted other mistakes too
Control-Alt-Delete isn't the only recent mistake admission by Bill Gates. Earlier this year the Microsoft chairman admitted that the software maker didn't nail the mobile market when it had the opportunity. "We didn't miss cellphones, but the way that we went about it didn't allow us to get the leadership," said Gates at the time, before admitting the strategy was "clearly a mistake." Current CEO Steve Ballmer, who plans to retire shortly, has also been admitting his mistakes recently. "I regret there was a period in the early 2000s when we were so focused on what we had to do around Windows [Vista] that we weren't able to redeploy talent to the new device called the phone," explained Ballmer at a recent Microsoft financial analysts meeting. Microsoft is now searching for a new CEO who can help with the company's fresh devices and services plan to regain some mobile market share and move away from its PC and Control-Alt-Delete legacies.

1000 pionniers qui changent le monde


jeudi 26 septembre 2013

Dada

Le Dadaïsme est un mouvement intellectuel, littéraire et artistique qui, pendant la Première Guerre mondiale, se caractérisa par une remise en cause, à la manière de table rase, de toutes les conventions et contraintes idéologiques, esthétiques et politiques.
Le Dadaïsme connait notamment une rapide diffusion internationale.
Ce mouvement met en avant un esprit mutin et caustique, un jeu avec les convenances et les conventions, son rejet de la raison et de la logique, et marque avec son extravagance notoire sa dérision des traditions et son art très engagé. Les artistes se voulaient irrespectueux, extravagants en affichant un mépris total envers les « vieilleries » du passé. Ils recherchaient à atteindre la plus grande liberté d'expression, en utilisant tout matériaux et supports possible. Ils avaient pour but de provoquer, et d'amener le spectateur à réfléchir sur les fondements de la société. Ils recherchaient également cette liberté dans le langage, qu'ils aimaient lyrique et hétéroclite.

Création de "Dada"

Le terme Dada est inventé en février 1916 à Zurich (Suisse) par les poètes Hugo Ball, Tristan Tzara et les peintres Jean Arp, Marcel Janco et Sophie Taeuber-Arp. Ils investissent une grande taverne, celle de la Spiegelgasse 1 dans le quartier du Niederdorf, la transforment en café littéraire et artistique et la rebaptisent « Cabaret Voltaire ».
L’explication la plus courante de l'origine du mot est celle du hasard ludique : un dictionnaire ouvert et un coupe-papier qui tombe sur le mot « dada ». En réaction à l'absurdité et à la tragédie de la Première Guerre mondiale et en opposition avec tous les mouvements se finissant en -isme, ils baptisent le mouvement qu'ils viennent de créer de ce nom. Dada n'est « ni un dogme, ni une école, mais plutôt une constellation d'individus et de facettes libres », précisait à l'époque Tristan Tzara[réf. souhaitée]. Hétéroclite et spontané, Dada s'est aussi imposé comme un mouvement sans véritable chef de file. Tous les dadaïstes étaient présidents[réf. souhaitée].
Marc Dachy a donné de nombreuses versions de l'origine du mot, jusqu'à citer le peintre Paul Gauguin qui avait déclaré : « Quant à moi, j'ai reculé dans mon enfance jusqu'à mon dada » ; ainsi, selon Giovanni Lista, il y aurait une volonté délibérée d'ancrer le mouvement dans un retour aux valeurs de l'enfance : Hugo Ball, le fondateur du mouvement déclara, avant la guerre, qu'il devait « sauver le petit cheval de bois ». Il note dans son journal à la date du 18 avril 1916 : « Dada signifie « oui, oui » en roumain, « cheval à bascule » et « marotte » en français. Pour les Allemands, c'est un signe de naïveté un peu folle, de lien très étroit entre la joie de la procréation et la préoccupation pour la voiture d'enfant. »1

Développement de Dada

Un peu avant la fin de la guerre, des mouvements Dadas sont créés dans les grandes villes allemandes Berlin, Hanovre et Cologne. Les différents « Manifestes » parviennent à Paris, malgré la censure et le « bourrage de crâne » contre tout « germanisme ».
Succédant à des révoltes individuelles et solitaires contre la civilisation occidentale — Arthur Rimbaud a « assis la beauté sur ses genoux et l'a trouvée amère » —, cristallisée par l'épreuve du conflit de 1914-1918, la contestation culturelle de Dada se manifeste par la truculence provocatrice et la dérision, souvent au cours de manifestations publiques. Hannah Höch qui dessinait des patrons de couturier pour une revue, les utilisait en découpage sauvage pour en faire des collages politiques.[réf. nécessaire]
Pour la première fois, les femmes sont acceptées comme artistes à part entière, camarades de jeu et complices des manifestations, « traitées comme des collègues »[réf. nécessaire] et non plus seulement comme des amantes, des « amatrices douées » ou des « objets de sublimation dans l'art ».[réf. nécessaire]

La fin de Dada

En France, à partir de 1920, Dada s'essouffle, André Breton trouve que « Dada tourne en rond ». Louis Aragon, dans son Projet d'histoire littéraire contemporaine, fait mourir dada dès 1921-1922. Il dit aussi que les « Vingt-cinq poèmes » de Tristan Tzara « l'avaient saoûlé toute sa vie ». En novembre 1921, la revue belge Ça Ira !, dans un numéro dirigé par Clément Pansaers, proclame que Dada est mort.
Selon l'historien Marc Dachy, le procès contre Maurice Barrès marque la décomposition véritable des dadaïstes. La « Mise en accusation et jugement de Maurice Barrès pour crime contre la sûreté de l'esprit » n'était pas sans déplaire à Tzara, Francis Picabia, Georges Ribemont-Dessaignes, Erik Satie, ou Clément Pansaers, qui s'opposaient à l'idée d'un tribunal, et plus particulièrement d'un tribunal révolutionnaire. Tzara n'intervient que comme témoin, laissant à Breton le soin de diriger le procès. Le procès tourne rapidement en plaisanterie, ce qui n'était pas le souhait de Breton.
  • Tzara s'exclame : « Je n'ai aucune confiance dans la justice, même si cette justice est faite par Dada. Vous conviendrez avec moi, monsieur le Président, que nous ne sommes tous qu'une bande de salauds et que par conséquent les petites différences, salauds plus grands ou salauds plus petits, n'ont aucune importance. »
  • Breton intervient : « Le témoin tient-il à passer pour un parfait imbécile ou cherche-t-il à se faire interner ? »
  • Tzara répond : « Oui, je tiens à me faire passer pour un parfait imbécile et je ne cherche pas à m'échapper de l'asile dans lequel je passe ma vie. »
Le fondateur du mouvement quitte violemment la salle, aussitôt suivi par Picabia, et ses amis, au moment où Aragon commence son plaidoyer, plus contre le tribunal que contre Barrès, qui fut d'ailleurs condamné à vingt années de travaux forcés.
Au mois de juin suivant, le salon Dada organisé par Tzara à Paris est dédaigné par André Breton, et Marcel Duchamp refuse tout envoi pour cette exposition, à l'exception d'un télégramme avec les deux mots : « Pode Balle ».
La soirée Dada2 du 6 juillet 1923 organisée par Tristan Tzara au théâtre Michel3 marque la rupture définitive entre Dadaïstes et surréalistes (André Breton, Robert Desnos, Paul Éluard et Benjamin Péret). Face aux violentes interruptions des surréalistes : Breton, d'un coup de sa canne, casse le bras de Pierre de Massot, un journaliste (et non Tzara) appelle la police qui intervient. La soirée prévue le lendemain est annulée4.

L'art Dada

Artistes Dadas

Article détaillé : Artistes Dada.

Écrivains, peintres, plasticiens, cinéastes, danseurs, photographes et même quelques musiciens, Dada a traversé toutes les expressions artistiques de son temps5.

Jean (ou Hans) Arp
  • Symétrie pathétique broderie d'après un dessin de Jean Arp.
  • Fleur-marteau
Beatrice Wood et Marcel Duchamp en 1917
Alfred Stieglitz, photographie6 de la Fountain de Marcel Duchamp, 1917.
Marcel Duchamp
  • Roue de bicyclette (1915), première œuvre du ready-made, il s'agit d'une roue de bicyclette fixée sur un tabouret.
  • Fontaine (1917), l'urinoir qui a ouvert la voie de la théorie du ready-made, concernant des objets du quotidien qui ne sont pas fondamentalement de l'art, mais le deviennent si on le décide.
  • L.H.O.O.Q. (elle a chaud au cul) (1919), désacralisant la Joconde, avec moustache, barbiche...
  • Tu m' (1920) voir.
  • Rotative plaques verre (1920), art pré-psychédélique voir.
  • Marcel Duchamp as Belle Haleine (1921), photographie en collaboration avec Man Ray voir.
  • Disques avec spirales (1923), art pré-psychédélique voir.
  • La Mariée mise à nu par ses célibataires, même (1923) voir.
  • Flacon de parfum Belle Haleine avec Rrose Sélavy (Éros c'est la vie) sur l'étiquette.
  • La Chute d'eau
  • Le Gaz d'éclairage
Suzanne Duchamp
  • Ariette. D'oubli de la chapelle étourdie (1920).
  • Ready-made malheureux de Marcel (1919), traité de géométrie à suspendre à son balcon.
Max Ernst
  • La bicyclette graminée garnie de grelots, les grisons grivelés et les échinodermes courbants l'échine pour quêter des caresses (1920-1921).
George Grosz
  • Remember Uncle August, the Unhappy Inventor (1919).
Raoul Hausmann
  • L'Esprit de notre temps, (Der Geist unserer Zeit), tête mécanique (1919).
Hannah Höch
  • Paire de mariés bourgeois (1927), huile sur toile représentant un mannequin en bois habillé de voile blanc aux côtés d'un marié en frac.
  • Da-Dandy, collage.
Richard Huelsenbeck
  • Almanach Dada, traduit de l'allemand par Sabine Wolf, notes de Sabine Wolf et Michel Giroud, édition bilingue, Paris, Champ Libre, 1980.
Clément Pansaers
Francis Picabia
  • Jeune fille (1920), une encre sur papier.
  • Volucelle II (1922).
  • Dresseur de chien (1923) qui annonce le Dresseur d'animaux (1937).
  • Lettres à Christine (1945-1951), suivi de Ennazus, édition établie par Jean Sireuil, présentation de Marc Dachy, Paris, éditions Gérard Lebovici, 1988.
Man Ray, Rrose Sélavy, 1921
Man Ray
  • Lautgedicht (1924).
Georges Ribemont-Dessaignes
  • Dada, Manifestes, poèmes, nouvelles, articles, projets, théâtre, cinéma, chroniques (1915-1929), nouvelle édition revue et présentée par Jean-Pierre Begot, Paris, éditions Champ Libre, 1978.
Kurt Schwitters
  • Merz Picture 46 A (The Skittle Picture) (1921), un cadre et des petits objets fixés.
Sophie Taeuber-Arp
  • Gardes (1918), une sculpture articulée évoquant l'univers des marionnettes.
  • Triptyque abstrait (1918), une huile sur toile avec application de feuilles d'or.
  • Masque de Janco (1918), masque.
  • Tête dada (1918).
  • Composition abstraite (1919), un collage
Beatrice Wood
  • Un peu d'eau dans du savon (1917), collage loufoque avec un dessin de femme nue dont le sexe est caché sous un vrai savon.
Otto Dix
  • Pragerstrasse (1920).
Tzara, Janco et Huelsenbeck
  • L'amiral cherche une maison à louer (1916), poème simultané en français, anglais et allemand caractéristique et très fidèle à la philosophie Dada.

Principaux foyers Dadas

La culture Dada

Dada et l'humour

Après la Première Guerre mondiale, les jeunes ont besoin d'exprimer leur jubilation d'être en vie, la guerre finie et la paix retrouvée. La vie a vaincu la mort, la paix a vaincu la guerre, l'enfance et l'insouciance sont de retour et vont pouvoir s'exprimer. En 1963, Tristan Tzara a dit : « Dada n'était pas seulement l'absurde, pas seulement une blague, dada était l'expression d'une très forte douleur des adolescents, née pendant la guerre de 1914. Ce que nous voulions c'était faire table rase des valeurs en cours, mais, au profit, justement des valeurs humaines les plus hautes. »

Dada et l'érotisme

En 1920, Tristan Tzara nomme des « présidentes dada », les plus anticonformistes possibles et à l'originalité débridée. Les « jeunes filles dada », les « Dada's girls » dansent en solo avec ou sans masque, comme Sophie Taeuber. Elles font tourner les têtes et suscitent l'enthousiasme, mais aussi les huées. Une "Dada dance" bien connue consiste à mettre ses bras en l'air (épaule perpendiculaire au tronc et avant-bras perpendiculaire au corps) et à sauter en même temps. Emmy Hennings, compagne de Hugo Ball, fonda avec lui, le cabaret Voltaire à Zurich, dont elle devint l'âme en animant ses soirées, par la danse, le chant et la poésie.
L'américaine Clara Tice, peintre caricaturiste et poète, horrifie la prude société américaine avec ses dessins de femmes nues accompagnées d'animaux, illustrant de manière érotique les Fables de La Fontaine. Ses œuvres seront confisquées par la police. Une autre américaine, Beatrice Wood réalise aussi des œuvres à forte connotation érotique.
Valeska Gert crée ses « danses » lors de certaines soirées berlinoises. Bien loin du classique Lac des cygnes, elles ouvrent la voie à la libération du corps des femmes et au nudisme. Renée Dunan, élevée au couvent, mais grande admiratrice du marquis de Sade, se libère, se proclame « dadaïste de la première heure », et défraie la chronique, sous divers pseudonymes, dont « Marcelle La Pompe » et « M. de Steinthal », en hommage à Stendhal et à l'écrivain aventurier Casanova de Seingalt.

Citations Dadas

  • Jean Arp : « Vous aussi, bel homme, jolie femme, vous êtes dada, seulement vous ne le savez pas. Demain dada aura un visage différent d'aujourd'hui et pour cette raison sera dada. Dada, c'est la vie. »
  • « Dada est un cri, c'est le vide érigé en art de vivre. »
  • Hugo Ball : « Ce que nous appelons dada est une bouffonnerie issue du néant. »
  • Hannah Höch a développé, avec son compagnon Raoul Hausmann, le photomontage « en voulant suggérer, avec des éléments empruntés au monde des machines, un monde onirique, nouveau et parfois terrifiant. » né de l'envie de « faire une chose belle et une joie pour toujours, d'éléments dont on n'attendait plus ni beauté ni joie. »
  • Francis Picabia : « Rien pour demain, rien pour hier, tout pour aujourd'hui. »
  • Kurt Schwitters :
    • « Il n’y a pas d’art relevant d’une classe déterminée d'hommes et y en aurait-il qu’il serait sans importance pour la vie. A ceux qui veulent créer un art prolétarien, nous posons la question : « Qu'est-ce que l'art prolétarien ? » Est-ce l'art fait par les prolétaires eux-mêmes ? Ou un art au seul service du prolétariat ? Ou un art destiné à éveiller les instincts prolétariens (révolutionnaires) ? Il n'y a pas d'art fait par les prolétaires parce qu'un prolétaire qui crée de l'art n'est plus un prolétaire mais un artiste. Un artiste n'est ni prolétaire ni bourgeois et ce qu'il crée n'appartient ni au prolétariat ni à la bourgeoisie mais à tous. L'art est une fonction spirituelle de l'homme et vise à le délivrer du chaos de la vie (du tragique). L'art est libre dans l'utilisation de ses moyens et relève de ses lois propres et de ses lois propres seulement ; dès l'instant où une œuvre est une œuvre d'art, elle est largement au-dessus des différences de classes prolétariat-bourgeoisie. Si l'art devait servir exclusivement le prolétariat, nonobstant le fait que le prolétariat est contaminé par les goûts de la bourgeoisie, cet art serait aussi limité qu'un art spécifiquement bourgeois. Un tel art ne serait pas universel, ne prendrait pas ses racines dans le sentiment national universel mais dans des considérations individuelles, sociales, limitées dans le temps et dans l'espace. Si l'art devait éveiller des instincts à tendance prolétarienne, il se servirait en somme des mêmes moyens que l'art religieux ou nationaliste. Aussi banal que cela paraisse, en vérité il revient au même de peindre une Armée rouge avec Trotsky à sa tête ou une armée impériale avec Napoléon à sa tête. Pour la valeur d'un tableau en tant qu'œuvre d'art, il n'y a pas lieu d'éveiller des instincts prolétariens ou des sentiments patriotiques. L'un comme l'autre sont, du point de vue de l'art, une escroquerie. L'art a pour seul devoir d'éveiller par ses propres moyens les forces créatrices de l'homme, son but est la maturité de l'homme, non pas du prolétaire ou du bourgeois. Seuls des talents limités sont amenés, par manque de culture et par étroitesse de vue, à produire de manière bornée quelque chose comme de l'art prolétarien (de la politique en peinture). L'artiste, lui, renonce au champ spécifique des organisations sociales. L'art que nous voulons, cet art n'est ni prolétarien ni bourgeois parce qu'il doit déployer des énergies assez fortes pour influer sur l'ensemble de la culture au lieu de se laisser influencer par les rapports sociaux. » Trad. Marc Dachy
  • Tristan Tzara :
    • « Dada reste dans le cadre européen des faiblesses, c'est tout de même de la merde, mais nous voulons dorénavant chier en couleurs diverses, pour orner le jardin zoologique de l'art de tous les drapeaux des consulats do do bong hiho aho hiho aho. », (Premier manifeste Dada).
    • « Dada ne signifie rien. »
    • « Dada est un microbe vierge. »
    • En 1922, lors d'une conférence à Weimar et Iéna, il dit : « Dada met une douceur artificielle sur les choses, une neige de papillons sortis du crâne d'un prestidigitateur. »
  • Plus tard, il dira :
    • « Dada est la danse des impuissances de la création. »
    • « Les débuts de dada n'étaient pas les débuts d'un art mais ceux d'un dégoût. »
    • En 1963, il dit : « Dada n'était pas seulement l'absurde, pas seulement une blague, dada était l'expression d'une très forte douleur des adolescents, née pendant la guerre de 1914. Ce que nous voulions c'était faire table rase des valeurs en cours, mais, au profit, justement des valeurs humaines les plus hautes. »

Bibliographie

Publications par les Dadas
Fac-similés
Publications critiques
  • François Buot, Tristan Tzara, Paris, Grasset.
  • Marc Dachy, Journal du mouvement Dada 1915-1923, Genève, Albert Skira, 1989 (Grand Prix du Livre d'Art, 1990)
  • Marc Dachy. Tristan Tzara Dompteur des Acrobates, Dada Zurich. Textes de Richard Huelsenbeck & Emil Szittya. Lettres de Guillaume Apollinaire & Hugo Ball, Paris, L'Echoppe, 1992.
  • Marc Dachy, Dada & les dadaïsmes, Paris, Gallimard, "Folio Essais", 1994. Réédité augmenté en 2011.
  • Marc Dachy, Dada au Japon, Paris, PUF, "Perspectives critiques", 2002.
  • Marc Dachy, Dada, la révolte de l'art, Paris, Gallimard / Centre Pompidou, "Découvertes" n° 476 , 2005.
  • Marc Dachy, Archives Dada / Chronique, Paris, Hazan, 2005.
  • Gérard Durozoi, Dada et les arts rebelles, Paris, Hazan, "Guide des Arts", 2005
  • Laurent Lebon (sous la direction de), Dada, catalogue d'exposition, Centre Pompidou, 2005.
  • Maurice Lemaître, Le Lettrisme devant dada et les nécrophages de dada, Centre de Créativité, Paris 1967.
  • Maurice Lemaître, Le Théâtre dadaïste et surréaliste, Centre de Créativité, Paris 1967. Fondation Bismuth-Lemaître, 13, rue de Mulhouse, 75002 Paris.
  • Serge Lemoine, Dada, Paris, Hazan, coll. L'Essentiel.
  • Giovanni Lista, Dada libertin & libertaire, Paris, L'insolite, 2005.
  • Christian Niquaise, Tristan Tzara : les livres, Rouen, L'Instant perpétuel, Rouen, 2005.
  • Michel Sanouillet, Dada à Paris, Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1965, Flammarion, 1993, CNRS, 2005.
  • Michel Sanouillet, Dada in Paris, Cambridge, Massachusetts, The MIT Press, 2009.
  • Aurélie Verdier, L'ABCdaire de Dada, Paris, Flammarion, 2005.

Chanson

Bernard Lavilliers a composé la musique de Chanson Dada présente sur l'album-concert Escale au Grand Rex dont le texte est de Tristan Tzara. Il s'y affirme lui-même comme "dadaïste".

Autre article

Notes et références

  1. Laurent Lebon, op. cité, p. 220.
  2. Dite du « Cœur à barbe » pour la postérité.
  3. L'affiche de la manifestation est conçue par Ilia Zdanevitch. Au programme : projection du film de Charles Scheeler « Fumées de New York », représentation du « Cœur à barbe » de Tzara dont les costumes sont de Sonia Delaunay.
  4. Marguerite Bonnet « André Breton, œuvres complètes, tome 1 », Gallimard, La Pléiade, Paris, 1988, page XLVI, Le Bon, op. cité, p. 269 & Michel Sanouillet « Dada à Paris », éd CNRS 1965-2005, p. 333
  5. L'exposition 2005 du Centre Georges-Pompidou a présenté plus de deux mille pièces
  6. Image publiée dans The Blind Man, 2, New York, mai 1917, p. 4. Voir une reproduction d'un tirage au gélatino-bromure d’argent original ici [archive].