dimanche 9 février 2014

14 personnalités racontent leur vision de la réussite quand ils avaient 20 ans (et comment elle a changé depuis)

Le HuffPost  |  Publication:
REUSSIR - Comment la notion de succès diffère-t-elle à travers le monde et selon les générations? Plus important, comment notre regard sur le succès change-t-il avec l’âge? Depuis le lancement de The Third Metric (Réussir autrement) en 2013, nous avons posé ces questions aux lecteurs et blogueurs du Huffington Post à travers le globe.
Elles semblaient toutes aussi importantes lors du lancement du WorldPost début 2014. Nous avons donc demandé à des leaders de différents pays et aux expériences différentes ce que signifiait, selon eux, avoir du succès quand ils avaient 20 ans et ce qui avait changé depuis. C’est un sujet qui donne beaucoup à réfléchir, et nous aimerions connaître votre opinion dans la section des commentaires ci-dessous.

Yannick Alleno, chef cuisinier français, trois étoiles au Guide Michelin, fondateur du groupe Yannick Alleno
yannick alleno
"A 20 ans, je travaillais déjà depuis cinq ans. Pour moi, la réussite c'était le travail… Aujourd’hui, cela a changé. A mes yeux, le succès est d’avoir atteint un certain degré de maturité dans mon art. J’ai appris à m’émanciper des standards de la Nouvelle cuisine qu’on m’avait enseignés et à m’exprimer différemment. Désormais, je me sens libre et c’est fantastique. Quand vous pouvez proposer une expérience culinaire incroyable à votre client, rien ne vaut le retour immédiat que nous en obtenons. Lorsque quelqu’un s’exclame que ce que vous venez de faire est formidable, ça vous fait votre journée. Même s’il y a beaucoup de travail derrière."

Tyra Banks, animatrice de télévision et ancien mannequin
tyra banks
"Quand j’avais 20 ans, je pensais que le succès signifiait remporter un maximum de contrats de publicités, de faire le plus de couvertures et de défilés possible. Maintenant, je sais qu’il s’agit plutôt de créer du travail pour d’autres personnes. C’est plutôt étendre mon entreprise pour que cela permette à d’autres femmes de gagner leur indépendance financière et de devenir plus fortes."
Arianna Huffington, présidente et rédactrice en chef de The Huffington Post Media Group
arianna huffington
"Quand j’avais 20 ans, je pensais que le succès était synonyme de gravir les échelons – une définition qui impliquait le fait d’être stressée, de manquer de sommeil et d’être en burnout la plupart du temps. Désormais, je connais l’importance de mesurer le succès autrement, au-delà de l’argent et du pouvoir: un succès qui comprend le bien-être, la sagesse, et la capacité à s’interroger et à donner."
Tamara Mellon, co-fondatrice de Jimmy Choo
tamara mellon
"Quand j’avais 20 ans, je pensais que le succès matériel m’assurerait le bonheur. Mais après des années passées entre les deux, me sentant piégée même avec un certain succès matériel, je sais désormais que le bonheur ne peut venir que de l’intérieur, et qu’il ne peut être que gagné, pas acheté. "
Sir Richard Branson, fondateur du groupe Virgin
"Quand j’avais 20 ans, je croyais que le succès voulait dire créer des entreprises auxquelles les employés et les clients étaient ravis d’appartenir – et surtout, de s’amuser pendant tout le processus. Aujourd’hui, j’ai réalisé que cela signifie la même chose qu’avant, mais en ce concentrant aussi sur le bien-être des gens et de la planète, en plus du profit. A 20 ans, je n’avais pas d’enfants et je n’avais pas épousé ma femme, Joan. A la naissance d’Holly et Sam, j’ai réalisé l’importance de leur laisser une planète en meilleure état que lorsque nous l’avons trouvée, pour nos enfants et les enfants de nos enfants."
Philippe Starck, créateur et architecte
philippe starck
"Réussir sa vie c'est très personnel, c'est avant tout, comme le dirait monsieur Monod, le résultat du hasard et de la nécessité qui vous donne à un moment donné une vision qui peut accoucher d'une éthique et, cette éthique, l'important est de ne jamais la compromettre. On doit faire ce que l'on doit faire sans trop écouter les autres, pour certains en synergie avec les autres – c'est là où la ville est vitale – mais l'important c'est de ne pas faire de concessions, de ne pas faire de compromissions. C'est ça la vie, la vie c'est mériter d'exister et il y a de multiples façons de le mériter. J'ai grandi dans un environnement chrétien (même si j'en suis revenu parce que je suis un militant athée et que je me bats contre toute forme de croyance en général), on m'a élevé dans l'idée que mériter d'exister, c'est servir. Donc moi je me sers de ce que j'ai pour servir. Je ne suis qu'un passage entre ce qu'on m'a donné et ce que je donne. Il s'agit de se regarder le matin dans le miroir et de se demander, est-ce que je sers ma communauté, ma ville, ma société, ma civilisation?"
Joanna Coles, rédactrice en chef de Cosmopolitan USA
"Quand j’avais 20 ans, je croyais que le succès voulait dire que j’avais besoin que tout m’arrive tout de suite, maintenant. J’ignorais complètement que la vie est pleine d’aléas et que tout – chaque petite chose – contribue à un ensemble plus grand. J’étais très impatiente de vivre une grande aventure tant dans le travail qu’en amour et dans la vie, et j’avais l’impression que rien n’arrivait assez vite ! Maintenant je sais que tout était en train de se produire. Chaque emploi me conduisait au suivant, chaque personne que je rencontrais me menait à la suivante. Chaque voyage me conduisait au suivant. Chaque défi me menait à un autre encore plus grand. Et chaque opportunité conduisait à la prochaine, encore meilleure. Aujourd’hui, le succès signifie que je connais la valeur de chaque rencontre et j’adore savoir que ces nouveaux défis n’ont pas de fin."
Sallie Krawcheck, propriétaire de 85 Broads ancienne PDG de la banque d’investissement Merrill Lynch
"Quand j’avais 20 ans, je pensais que le succès voulait dire que je n’aurais pas besoin de travailler si dur, mais maintenant je sais que cela signifie avoir la chance de pouvoir travailler encore plus dur sur les choses qui comptent véritablement. L’idée de "réussir", puis de se mettre en retrait pour laisser des gens plus juniors faire le gros du travail me semble tout à fait dépassée. Bien au contraire, la vraie récompense du succès est d’avoir la capacité et la liberté de diriger les efforts de quelqu’un là où ils auront le plus d’impact. Les personnes que je connais qui ont le mieux réussi sont aussi celles qui travaillent le plus dur… Et très souvent, ce sont également celles qui sont les plus satisfaites de leur travail."
Janice Marturano, PDG de l’Institute for Mindful Leadership
" Quand j’avais 20 ans, je croyais que le succès voulait dire réussir, gravir les échelons, finir mon école de droit à l’université de New York et m’impliquer dans le monde de l’entreprise. C’était plutôt : ‘Quelle est la prochaine chose que je peux apprendre ?’ Je me suis désormais engagée à aider les gens à développer des projets à leur tour, et je pense que c’est l’une des façons de mesurer le succès. Transmettre ce que je peux."
Padmasree Warrior, directeur technique & stratégie chez Cisco
"Quand j’avais 20 ans, je pensais que le succès signifiait la renommée, mais je sais maintenant que cela signifie en réalité l’impact."
Andy Puddicombe, co-fondateur de Headspace
" Quand j’avais 20 ans, je pensais que le succès était défini par les autres, mais maintenant, je sais qu’il se définit au regard de ce que nous faisons pour les autres. Etre devenu un moine bouddhiste pendant ce temps m’a donné l’opportunité d’apprécier la façon dont nous sommes tous connectés. Cela m’a permis de voir comment notre perception de nous-mêmes et des autres définit notre expérience de la vie. Cela m’a appris qu’avec une juste motivation, tout est possible… même la gentillesse et la compassion dans l’adversité. "
Adrienne Clarkson, journaliste canadienne et ancienne Gouverneure générale du Canada.
adrienne clarkson
"Quand j’avais 20 ans, le succès me semblait être un but en soi. Mais j’ai appris avec les années qu’il n’y a pas de ligne d’arrivée que vous franchissez pouvant être considérée comme une réussite. Mon but a toujours été d’avoir une vie intéressante et maintenant, je sais que le succès est de simplement continuer à pouvoir vivre cette vie-là. "

Carla Buzasi, rédactrice en chef du HuffPost UK
"A 20 ans, j’estimais que le succès signifiait avoir le travail parfait, le mariage parfait, et la famille parfaite, et j’imaginais que j’aurais obtenu tout ça d’ici mes 30 ans. A la place, j’ai découvert que c’est dans les imperfections que se niche le bonheur. Il existe une citation de Steinbeck que j’adore : ‘Maintenant que vous n’avez plus besoin d’être parfait, vous pouvez être bien.’ Je pense qu’elle résume parfaitement ce que j’ai compris ces dernières années."
Angie Hicks, fondatrice et directrice marketing du site de services Angie's List
"Quand j’avais 20 ans, je croyais que le succès signifiait avoir une belle carrière et pouvoir dire qu’on avait réussi tout seul. Mais maintenant je sais que cela signifie passer du temps sur des choses qui me tiennent à cœur, avec des gens qui font ressortir le meilleur de chacun et de moi-même, et avec qui je peux partager les hauts et les bas de ma vie professionnelle, personnelle, et tout ce qu’il y a entre les deux."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.