dimanche 9 février 2014

Les P’tites Michu










LES P'TITES MICHU 
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André Messager   (1853-1929)
 
Odette Dulac et Alice Bonheur
    Le Chevalier d’Harmental, d’après Alexandre Dumas, est créé à l’Opéra-Comique le 5 mai 1896. Dans " Musica " (septembre 1908), le compositeur écrit :
    " Ce dernier ouvrage, auquel j’avais travaillé longuement, l’ayant commencé trois ans auparavant, tomba lamentablement, et sa chute me fut d’autant plus pénible que j’y attachais une grande importance et pensais avoir donné là toute la mesure de ce que je pouvais faire. J’étais tellement découragé par cet insuccès que je ne voulais plus écrire du tout et tentai de me retirer en Angleterre… ".

    Messager est d’ailleurs à Londres lorsqu’il reçoit le livret des P’tites Michu. Le sujet, dû à Albert Vanloo et Georges Duval, le séduit et il oublie vite sa récente déconvenue. Il se met au travail et en trois mois termine l’ouvrage qui est créé sur la scène des Bouffes-Parisiens, le 16 novembre 1897 avec un énorme succès qui se prolonge pendant 150 représentations.

   On ne change pas une équipe qui gagne, c’est bien connu. L’année suivante, sur la même scène, nos auteurs donnent l’ouvrage le plus célèbre de Messager : Véronique . Mais ceci est une autre histoire ...

    Il en est des P’tites Michu comme bien d’autres chefs d’œuvres : la postérité les a oubliées et bien oubliées.

 L'argument 
    En 1793, au moment où les autorités révolutionnaires s’apprêtent à arrêter le marquis des Ifs, l’épouse de ce dernier perd la vie en donnant le jour à une petite fille. Le marquis confie l’enfant aux époux Michu, dont la femme vient également d'accoucher d'une fille, avant de disparaître pour échapper à ses poursuivants.

    À quelque temps de là, le père Michu se charge de baigner les enfants. Il les met ensemble dans la baignoire, puis, au moment de les rhabiller, est incapable de les distinguer l’une de l’autre.

    Acte I : 
Le jardin de l’institution Herpin en 1810

    Avec l’argent du marquis, les Michu se sont installés aux Halles où leur commerce a prospéré. Leurs deux filles – car Blanche-Marie et Marie-Blanche passent pour les sœurs jumelles qu’elles croient être – poursuivent leur éducation au pensionnat tenu militairement par Mlle Herpin.

    Aristide, le commis des Michu, est amoureux de l’une d’elles, mais sans savoir exactement de laquelle !
   
Retour du marquis, devenu général d’Empire. Il fait rechercher sa fille Irène par son ordonnance Bagnolet pour la marier au lieutenant Gaston Rigaud, l’officier qui lui a sauvé la vie au siège de Saragosse.

    Par le plus grand des hasards, Gaston est le neveu de Mlle Herpin. En venant rendre visite à sa tante, l’officier fait la connaissance des petites Michu. Le cœur des deux jeunes filles se met aussitôt à battre pour le beau militaire.

    Bagnolet retrouve enfin les Michu. C’est l’instant de vérité. Bien embarrassé, le brave maraîcher s’en va trouver le général, accompagné de sa femme et de ses deux filles, qui ne comprennent tout d’abord rien à cette visite précipitée.

    Acte II :
Chez le général des Ifs

    Les invités du général attendent d'être présentés à Irène des Ifs, dont l’arrivée prochaine est annoncée. Mis en présence des Michu, le général ne veut rien savoir de leurs explications : Gaston ne peut épouser deux femmes. Il exige qu’on lui désigne sa fille. Malgré son amour pour Gaston, Blanche-Marie décide de se sacrifier pour sa sœur qu'elle croit éprise de l’officier. C'est donc Marie-Blanche qui sera Irène des Ifs !

    Acte III :
La boutique des Michu

    Blanche-Marie s'est résignée, la mort dans l'âme, à épouser Aristide, mais son fiancé ne l’attire pas plus que le commerce des fromages. De son côté, Marie-Blanche désole son père et son fiancé par son langage et ses allures populaires. Ils ne peuvent comprendre qu'elle se rende à chaque instant aux Halles où elle n'hésite pas à servir la pratique.

    Marie-Blanche s'aperçoit de l'erreur commise. Elle comprend que sa sœur aime Gaston. De son côté, elle préfère la boutique et Aristide à la vie mondaine qu'on lui promet.

    Le jour de la double noce, elle fait chercher le portrait de la marquise des Ifs. Elle imagine d'habiller sa sœur avec le costume de la marquise, de la poudrer et de la coiffer comme elle : la ressemblance est étonnante. Le marquis croit retrouver sa femme. Blanche-Marie est donc bien sa fille !

    Marie-Blanche épousera Aristide et Blanche-Marie sera heureuse avec Gaston.

 La partition 
    Acte I :  Ouverture ; Chœur et couplets "Le tambour résonne" ; Duetto (Blanche-Marie et Marie-Blanche) ; Madrigal "Quoi, vous tremblez ma belle enfant" (Gaston) ; " C'est nous les p’tites Michu (Blanche-Marie, Marie-Blanche, Gaston) ; Oui, ma chère, pour me plaire (Marie-Blanche) ; Trio et couplets (Mme Michu, Michu, Aristide) ; " Voici maman, papa gâteau " (Blanche-Marie et Marie-Blanche) ; " Cell que j'veux " (Aristide) ; Final I

    Acte II : Introduction et couplets (le général) ; " Quel malheur, quel malheur ", " Je ne suis plus ta sœur " (Blanche-Marie et Marie-Blanche) ; Il m'en faut une (le général) ; Prière à St-Nicolas (Blanche-Marie et Marie-Blanche) ; " C'est la fille du général (Blanche-Marie, Marie-Blanche, Gaston) et reprise de la prière à St-Nicolas ; Final II

    Acte III : Chœur et ensemble ; " Je suis un fiancé fixé " (Aristide) ; Romance "Ah ! sœurette" (Blanche-Marie) ; Chœur et ronde des Halles ; " Sachons lui cacher mes alarmes " (Blanche-Marie et Gaston) ; Sextuor " Une poudre à frimas " ; Final III

 Fiche technique 
Les P'tites Michu

   Opérette en 3 actes d’Albert Vanloo et Georges Duval, musique de André Messager. Création à Paris, théâtre des Bouffes-Parisiens, le 16 novembre 1897. Avec :
    Alice Bonheur (Marie-Blanche), Odette Dulac (Blanche-Marie), L.Laporte (Mlle Herpin), Mme Vigouroux (Mme Michu), Barral (des Ifs), Regnard (Michu), Maurice Lamy (Aristide), Marchand (Gaston), Brunais (Bagnolet)

Editions Choudens

 Discographie 
Sélections

Claudine Collart, Christiane Harbell, Camille Maurane, Claude Devos. Direction musicale, Roger Ellis
Extraits (27mn) à la suite de " Passionnément " sur le double CD Musidisc 201352

Liliane Berton, Nadine Renaux, Camille Maurane, Claude Devos. Direction musicale, Jules Gressier
EPM/Emi 767 512 2 (2CD) (+ Monsieur Beaucaire + Véronique)

Liliane Berton, Nadine Renaux, Camille Maurane, Claude Devos. Direction musicale, Jules Gressier
EMI 151 53 332/36 (coffret 5 disques 30cm, comprenant également La Basoche, Fortunio, Monsieur Beaucaire et Véronique).

Liliane Berton, Nadine Renaux, Camille Maurane, Claude Devos. Orch. Jules Gressier
Sélection du Reader's Digest CD 3159.12 (réédition 33t  EMI) (3 CD) (+  Une Education Manquée [Chabrier] +  Mam'zelle Nitouche [Hervé]+ L'Ile de Tulipatan [Offenbach] + divers)

 Références 
Vous retrouverez Les P'tites Michu dans " Opérette " n° 78, 110, 127 & 155.
Si vous ne possédez pas ces numéros, vous pouvez les commander à l'ANAO (voir Grands dossiers et publications - Anciens numéros)

Les p'tites Michu is an opérette in three acts, composed by André Messager. The libretto was by Albert Vanloo and Georges Duval. It has been produced in English under the title The Little Michus.
Dismayed by the Paris reception for his 1896 piece, Le Chevalier d’Harmental, Messager retreated to London vowing to write no more. But when he received the libretto for Les p'tites Michu in 1897 from Vanloo and Duval, he was inspired to finish the new operetta in three months. Encouraged by this success, the same team produced Messager's most successful operetta, Véronique, in 1898.[1]


Performance history


Mariette Sully in Les p'tites Michu in Paris in 1899
The first performance was at the Théâtre des Bouffes Parisiens, Paris, on 16 November 1897, starring Odette Dulac in one of the title roles, with the production running for over 150 performances. A revival at the same theatre in 1899 starred Mariette Sully and Jean Périer.[2]
Vienna first saw the operetta on 16 September 1899 at the Carltheater.[3]
The piece enjoyed a long run in London under the title The Little Michus. The English adaptation was by Henry Hamilton, with lyrics by Percy Greenbank, and was produced at Daly's Theatre, opening on 29 April 1905 and running for 401 performances. The London production starred Adrienne Augarde and Mabel Green, with Robert Evett, Willie Edouin, Huntley Wright, Amy Augarde, Willie Warde, Ambrose Manning, Louis Bradfield, Lily Elsie, and the dancer Adeline Genée.[4] Later, Henry Lytton joined the cast, replacing Bradfield.[5] A bit of comic business introduced during the London run of the show involved a fictional animal called the Gazeka, which became a London fad.
The Little Michus had a Broadway run in 1907 and was an international hit, continuing to be revived thereafter.

Synopsis

In 1793, the wife of the Marquis des Ifs dies in childbirth. The Marquis, before disappearing to evade arrest, entrusts the infant girl to the Michus, paying the family a sum of money that allows them to open a prosperous shop. The Michus have a daughter of their own. While bathing the two babies, Mr. Michu mixes them up and cannot tell which is which.

Adrienne Augarde, c. 1908

Act I
By 1810, the girls, Blanche-Marie and Marie-Blanche have grown up together, believing themselves to be twins, and have gone to school under the military Miss Herpin. Aristide, the Michu's clerk, is in love with one of the girls but is not sure which. The Marquis des Ifs, now a general, sends Bagnolet to find his daughter, whose hand he has promised to lieutenant Gaston Rigaud, the officer who saved his life. It turns out that Gaston is Miss Herpin's nephew, and while visiting his aunt, the girls meet the handsome lieutenant, and both are enchanted. Bagnolet finds the Michus. Embarrassed at being unable to name the general's daughter, they agree to meet the general.

Act II
The general and his guests await the arrival of his daughter. When the Michus arrive, the general is impatient with their explanation: he wants to know which girl is his daughter and will marry the lieutenant. Knowing that her sister is enamored of Gaston, Blanche-Marie decides to make a sacrifice and identifies her sister as the general's daughter.

Act III
With a sad heart, Blanche-Marie resigns herself to marry Aristede, whom she finds exceedingly uninteresting. On the other hand, and to the astonishment of her fiancé and the Marquis, Marie-Blanche goes to help at the shop at every opportunity. She realizes that she has made a mistake: her sister loves Gaston, and she herself would prefer the common life of the shop and marriage to Aristide. The day of the double wedding, Marie-Blanche looks for a portrait of the Marquis' wife. Her idea is to dress Blanche-Marie as the late Marchionesse. The resemblance is astonishing. The Marquis believes that he sees his wife: Blanche-Marie must be his daughter.
The two couples are sorted out and all ends happily.

Roles


Robert Evett as Gaston and Willie Edouin as General des If in the London premiere
Role Voice type Premiere Cast, 16 November 1897
(Conductor:)
Général des Ifs bass Barral
Michu baritone Paul Regnard
Aristide tenor Maurice Lamy
Bagnolet tenor Brunais
Gaston Rigaud baritone Henri Marchand
Marie-Blanche soprano Alice Bonheur
Blanche-Marie soprano Odette Dulac
Mlle Herpin mezzo-soprano Léonie Laporte
Madame Michu soprano Vigouroux
Madame Rousselin soprano Lérys
Madame Saint-Phar soprano Yrven

Musical numbers (English adaptation)

  • Overture
Act I - The Playground of Mlle. Herpin's School in Paris - circa 1810
  • No. 1 - Chorus - "We are little schoolgirls, and of course we have to do ev'ry single thing that our headmistress..."
  • No. 2 - Marie-Blanche & Blanche-Marie - "Two little maids so very devoted you seldom are likely to see"
  • No. 3 - Irma - "Father had three horses of his very, very own, a black one and a white one and a grey"
  • No. 4 - Gaston - "If I were King and you were Queen, and this our first and formal meeting"
  • No. 5 - Marie-Blanche, Blanche-Marie & Gaston - "Michu! Michu! Michu! It's the family surname"
  • No. 5a - Entrance of Soldiers
  • No. 6 - Gaston and Chorus - "Oh! many a gallant corps today is fighting for our glorious France"

Adeline Genée in the original London production, 1905
  • No. 7 - Marie-Blanche - "When I meet a man like that, with a fascinating way"
  • No. 8 - Michu, Mme. Michu & Aristide - "So elegantly dress'd in all our Sunday best"
  • No. 9 - Blanche-Marie, Marie-Blanche, Mme. & M. Michu, & Pupils - "Our fairy god-mamma is here"
  • No. 10 - Aristide - "Oh, Marie-Blanche is so petite, she's just the very girl for me"
  • No. 11 - Bagnolet - "Now, little girls, attention please, we will at once begin"
  • No. 12 - Finale Act I - "Your mistress we would like, my dears, to see; we've news that will surprise her"
Act II - Salon at General Des Ifs
  • No. 13 - Chorus and Mme. du Tertre - "We have come from far and near" & "Once there was a tiny baby"
  • No. 14 - Gaston - "How very like children we all of us are, whom no one seems able to teach"
  • No. 15 - Blanche-Marie, Marie-Blanche, Michu, Mme. Michu, & Bagnolet - "Hop o' my Thumb."
  • No. 16 - Marie-Blanche & Blanche-Marie - "Oh dear, oh dear! Oh dear, oh dear! We have made a mistake somehow"
  • No. 17 - Marie-Blanche & Blanche-Marie - "Saint Valentine, we know you are clever"
  • Nos. 18 & 18a - Marie-Blanche, Blanche-Marie & Gaston - "So you'll wed the General's daughter!"
  • No. 19 - Finale Act II - "Captain, come here! and I now will present you, so look after your P's and Q's!"
Act III - Michu's Shop, Les Halles
  • No. 20 - Chorus - "Customers we, who want to buy! If you can sell us what we need"
  • No. 21 - Aristide - "Strange how the unexpected should always come to pass"
  • No. 22 - Bagnolet - "A woman and a soldier are the same, if you take the trouble to compare"
  • No. 23 - Blanche-Marie - "Little Sister, I am getting discontented"
  • No. 24 - Chorus and Mme. Michu - "Good luck to both the little brides; health, wealth and happiness besides"
  • No. 25 - Blanche-Marie & Gaston - "Monsieur Gaston, believe me pray, I'm full of joyful expectation"
  • No. 26 - Marie-Blanche, Blanche-Marie, Mme. Michu, Gaston, Aristide & Michu - "Now please sit down!"
  • No. 27 - Finale Act III - "Two little maids will soon be united to husbands they love and adore"

The Gazeka

George Graves replaced Willie Edouin as General des Ifs, and in 1905 he introduced a bit of by-play involving a fictional and comical-looking cryptid called the Gazeka, also known as Monckton's Gazeka or the Papuan Devil-Pig, an animal said to have been seen on Papua New Guinea.
The Gazeka became a fad of the season, and a competition was mounted to encourage artists to make sketches of what the beast might look like. Charles Folkard won the competition, and the Gazeka appeared in the form of items like novelty jewellery and was taken up by Perrier, the sparkling water makers, for a series of advertisements. The Gazeka also featured in a special song and dance in the entertainment Akezag, at the London Hippodrome at Christmas, 1905.[6]

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