samedi 15 février 2014

Peut-on être honnête et réussir ?

© Eloïse Oddos pour PM
Les scandales dans les sphères financières ou au plus niveau de l’État ne sont plus perçus comme de simples aléas de la vie publique. Ils viennent accentuer un peu plus notre soupçon sur la marche du monde : la voie de la réussite serait-elle pavée de malhonnêteté ? Le constat de l’apparition d’une élite qui, forte d’un mode de vie nomade, s’émancipe de la morale commune, est de plus en plus partagé. Mais il serait faux d’y voir une situation inédite. Il suffit de relire le dialogue platonicien du Gorgias où, face à Socrate, Calliclès justifie le droit du plus fort à commettre l’injustice, pour comprendre que le problème agite les hommes depuis la naissance de la Cité. Ainsi, nous naviguons entre les deux pôles du dilemme éthique : nous ne voulons être ni un imbécile aux mains pures, ni un cynique au cœur dur. Face à la complexité du réel, il faut donc négocier. Selon quels termes ? Et avec quelles limites ?


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