vendredi 4 avril 2014

Maire de Grenoble


« M. Piolle s'impose avec 40,8 % % des voix face à M. Safar (27,6 %). Un petit exploit pour ce jeune politique qui devient le premier écologiste à diriger une ville de cette taille, près de 160 000 habitants.
Le candidat écologiste Éric Piolle, arrivé en tête du premier tour des municipales à Grenoble, a été frappé dans la rue vendredi soir par un homme qui l’a fait chuter à terre, a-t-on appris auprès de la police. Dans un tweet posté samedi matin, la ministre EELV de l’Égalité des territoires et du Logement Cécile Duflot s’est dite «bouleversée et scandalisée» par cette agression.
Eric Piolle était seul à vélo rue de Stalingrad à Grenoble vendredi vers 22H50 quand une camionnette blanche à ralenti à sa hauteur. Le passager de la camionnette lui a alors asséné un coup de pied, le faisant chuter à terre. Il n’a pas été blessé dans l’altercation.
Un passant a été témoin de la scène. Eric Piolle a déposé plainte au commissariat. Arrivé en tête du premier tour, Éric Piolle (29,41%), qui mène une liste d’union avec le Parti de gauche, avait appelé le candidat socialiste et adjoint au maire sortant Jérôme Safar (25,31%) à le rejoindre, ce que ce dernier a refusé.
Le second tour des municipales à Grenoble doit donner lieu dimanche à une quadrangulaire entre les listes Piolle, Safar et celles de l’UMP et du Front national.

Comment la victoire d'Eric Piolle à Grenoble s'est-elle jouée dès le premier tour ? L'analyse de Simon Labouret.

Retour sur la victoire d'Eric Piolle aux élections municipales à Grenoble. Une victoire qui s'explique en grande partie par la bascule à gauche en faveur d’Éric Piolle dès le premier tour. Explications et analyse du politologue Simon Labouret sur notre blog Municip'Alpes.
  • Par Yoann Etienne
  • Publié le 02/04/2014 | 17:38, mis à jour le 03/04/2014 | 10:13
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L'élection municipale à Grenoble s’est jouée au premier tour. En devançant de plus de 4 points (29,4 % contre 25,3 %) la liste de la majorité sortante PS-PCF menée par Jérôme Safar, les écologistes et leurs alliés du PG et du réseau citoyen ont pris un avantage décisif dès le 23 mars. Imprévu par les sondages (voir épisode 1), cette bascule à gauche en faveur d’Éric Piolle trouve sa source dans une quadruple dynamique.
En raison d'une dynamique nationale de vote sanction, d'une dynamique locale d’usure du pouvoir, d'une dynamique de rassemblement et de mobilisation et d'une dynamique de crédibilité autour d’Éric Piolle.

Le politologue de Sciences-Pô qui a accompagné France 3 Alpes tout au long de la couverture des élections livre son analyse complète en trois étapes dans notre blog Municip'Alpes.

>>> A lire : Comprendre la victoire d’Eric Piolle à Grenoble (2) : la bascule du premier tour
 
A 41 ans, ancien cadre dirigeant chez Hewlett Packard, il a été licencié en février 2011 pour avoir refusé de mettre en place un plan de délocalisation. Le plan heurtait les « valeurs humanistes » de M. Piolle mais c'est surtout « son efficacité économique » qu'il dénonçait. « On avait des résultats fabuleux depuis trois ans, le plan n'avait aucun sens, on aurait gagné des broutilles », explique-t-il. Une prise de position rare chez un cadre qui lui vaudra de pointer au chômage avant de rejoindre une coopérative ».
Il est intéressant de noter que les salariés de Grenoble s’étaient mobilisés lors de son licenciement et qu’il avait choisi la CFTC HP pour l’assister. Voici le témoignage envoyé à Guy Benoist (Délégué Syndical Central CFTC HPCCF) le 2 mars 2012 :

« J’ai été frappé par le professionnalisme, sur le fond et sur la forme. Mais aussi par la capacité à être à l’écoute de mon histoire et de mes choix. Savoir nourrir la dynamique collective pour la défense des intérêts des salariés (et d’HP) – avec le succès que l’on sait – et rester un contact attentif après mon départ pour la suite des évènements : je recommande ce choix à ceux qui pourraient rencontrer des difficultés ! ».
 

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