dimanche 1 février 2015

De l'Arche d'Alliance à Marie, la nouvelle Arche de l'apocalypse

L'Arche d'alliance, en hébreu אֲרוֹן הָעֵדוּת, Aron ha'Edout, « Arche du témoignage », est le coffre qui, selon la Bible, contient les tables de la Loi (Dix Commandements) données à Moïse sur le mont Sinaï1. C'est un coffre oblong de bois recouvert d'or. Le propitiatoire surmonté de deux chérubins, qui en forme le couvercle, est considéré comme le trône, la résidence terrestre de YHWH (Exode 25:22). Lorsque le tabernacle fut terminé, l'arche fut mise dans le saint des saints, la partie la plus centrale du Temple de Salomon. (1 Rois 8:1–8).

La description de l'arche se trouve dans la Bible : le récit de l'Exode, au chapitre 25 (parasha Terouma), versets 10 à 21


Ils feront donc une arche en bois d'acacia, longue de deux coudées et demie, large d'une coudée et demie, haute d'une coudée et demie.
Tu la plaqueras d'or pur ; tu la plaqueras au-dedans et au-dehors et tu l'entoureras d'une moulure en or.
Tu couleras pour elle quatre anneaux d'or et tu les placeras à ses quatre pieds : deux anneaux d'un côté et deux anneaux de l'autre.
Tu feras des barres en bois d'acacia, tu les plaqueras d'or
et tu introduiras dans les anneaux des côtés de l'arche les barres qui serviront à la porter.
Les barres resteront dans les anneaux de l'arche, elles n'en seront pas retirées.
Tu placeras dans l'arche la charte que je te donnerai.
Puis tu feras un propitiatoire en or pur, long de deux coudées et demie, large d'une coudée et demie.
Et tu feras deux chérubins en or ; tu les forgeras aux deux extrémités du propitiatoire.
Fais un chérubin à une extrémité, et l'autre chérubin à l'autre extrémité ; vous ferez les chérubins en saillie sur le propitiatoire, à ses deux extrémités.
Les chérubins déploieront leurs ailes vers le haut pour protéger le propitiatoire de leurs ailes ; ils seront face à face et ils regarderont vers le propitiatoire.
Tu placeras le propitiatoire au-dessus de l'arche et, dans l'arche, tu placeras la charte que je te donnerai. »







Arche d'Alliance

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Mystères de la Bible, l'Arche d'alliance perdu... par cocobrownlasectedupal


Marie, la nouvelle Arche de l'apocalypse

Nous lisons en Apocalypse 11, 19; 12, 1-2. 5 :
19  Et le temple de Dieu dans le ciel s’ouvrit, et l’arche de l’alliance apparut dans son temple. Alors il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre et une forte grêle. Un grand signe apparut dans le ciel: une femme, vêtue du soleil, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle était enceinte et criait dans le travail et les douleurs de l’enfantement. Elle mit au monde un fils, un enfant mâle; c’est lui qui doit mener paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé auprès de Dieu et de son trône.

v. 11, 19 : Nous devons savoir que Jean écrivit ce passage d'un seul jet, tel que nous le voyons ici entre le chapitre 11 et le 12. Les divisions en chapitres n'apparaissent qu'en 1227 avec Stephen Langton. Jean veut nous montrer que Marie était dès l'origine montré comme l'arche de la nouvelle alliance. L'apocalypse nous "révèle" ici la nouvelle arche qu'est Marie (voir : La visitation).  Il n'est pas question ici du temple de Dieu sur terre comme nous le montre le verset 11, 19. Mais de celui qui est dans le ciel ! Ce qui est donc à distinguer du temple de Jérusalem et nous renvoie à 2 Maccabée 2, 4-8 lorsque Jérémie cache les objets du culte dans une grotte :

Ayant appris cela, Jérémie les blâma en leur disant: «Ce lieu restera inconnu jusqu’ à ce que Dieu ait accompli le rassemblement de son peuple et lui ait manifesté sa miséricorde.
Alors le Seigneur montrera de nouveau ces objets, et la gloire du Seigneur apparaîtra avec la Nuée, comme elle se montra au temps de Moïse et lorsque Salomon pria pour que le saint lieu fût glorieusement consacré».

Elle apparait ici dans le Saint des Saints du Sanctuaire celèste accompagné des manifestation de Dieu concernant les temps de la fin. Des éclairs (cf. v. 4, 5); Des secousses (cf. v. 8, 5); Et une forte grêle (cf. v. 16, 21; 8, 7)

Nous avons affaire ici à une révélation, un dévoilement, et comme disait l'apôtre Paul : "Oui, jusqu’à ce jour, chaque fois qu’ils lisent Moïse, un voile est sur leur cœur." (2 Corinthiens 3, 15) et ce dévoilement nous révèle cette femme qui est la Mère du Fils du Très Haut (v. 12, 5). Certains disent qu'il s'agirait d'Israël, cette interprétation n'est pas entièrement fausse mais l'application à Marie la vierge semble plus approprié au vu des nombreuses prostitution d'Israël (cf. Jérémie 13, 27; 3, 6-8...) Or, Jésus est né d'une vierge ! (cf. Matthieu 1, 23). D'autres pensent qu'il s'agit de l'Église, mais l'église ne met pas le Christ au monde ! Il semble que la chose soit clair dans l'esprit de Jean, Jean dépeint ici la Mère de Jésus Roi des rois , Seigneur des seigneur (cf. v. 12, 5 qui se réfère à 19, 15-16).

La Tradition est hésitante à voir ici la Mère de notre Seigneur à cause des "douleurs de l'enfantement" qui nous ramènent à l'idée du péché originel et de la sanction du Seigneur à toute les déscendantes d'Eve (Genèse 3, 16). Mais il peut s'agir de la maternité spirituelle de Marie qui est la Mère de tout les croyants (cf. Jean 19, 27; Romains 8, 29) au regard du reste de sa descendance (cf. Apocalypse 12, 17). Douleurs qui n'ont donc pas vraiment quelque chose à voir avec un accouchement physique. Marie est néanmoins noté dans cet article comme la Mère des croyants et l'Eve nouvelle que nous développerons prochainement.Paul lui même qui pourtant n'était pas une femme parlait des douleurs de l'enfantement qu'il éprouvait en Galates 4, 19, il voulait dire par là qu'il souffrait de les voir encore "petits enfants" si prompts à croire en un "autre évangile" (Galates 1, 6) Mais ceci est une autre histoire.


Psaumes 45, 9-17 Des filles de rois sont là avec tes bijoux, et debout à ta droite, la dame avec de l'or d'Ofir. Ecoute, ma fille ! regarde et tends l'oreille : oublie ton peuple et ta famille ; que le roi s'éprenne de ta beauté ! C'est lui ton seigneur, prosterne–toi devant lui. Alors, fille de Tyr, les plus riches du peuple te flatteront avec des présents. Majestueuse, la fille de roi est à l'intérieur en robe brochée d'or. Parée de mille couleurs, elle est menée vers le roi ; les demoiselles de sa suite, ses compagnes, sont introduites auprès de toi. En un joyeux cortège, elles entrent dans le palais royal. Tes fils remplaceront tes pères, tu en feras des princes sur toute la terre. Je rappellerai ton nom dans tous les âges ; aussi les peuples te célébreront à tout jamais.

Cantique des cantiques 6, 10  « Qui est Celle qui toise comme l’Aurore, belle comme la Lune, brillante comme le Soleil, terrible comme ces choses insignes ? »


La Femme de l'Apocalypse peut faire référence à Marie mais également à l'Église, Israël et Ève2.


« 1 Un signe grandiose apparut au ciel : une Femme ! le soleil l'enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête ; 2 elle est enceinte et crie dans les douleurs et le travail de l'enfantement. 3 Puis un second signe apparut au ciel : un énorme Dragon rouge feu, à sept têtes et dix cornes, chaque tête surmontée d'un diadème. 4 Sa queue balaie le tiers des étoiles du ciel et les précipite sur la terre. En arrêt devant la Femme en travail, le Dragon s'apprête à dévorer son enfant aussitôt né. 5 Or la Femme mit au monde un enfant mâle, celui qui doit mener toutes les nations avec un sceptre de fer ; et son enfant fut enlevé jusqu'auprès de Dieu et de son trône, 6 tandis que la Femme s'enfuyait au désert, où Dieu lui a ménagé un refuge pour qu'elle y soit nourrie mille deux cent soixante jours. 7 Alors, il y eut une bataille dans le ciel : Michel et ses Anges combattirent le Dragon. Et le Dragon riposta, avec ses Anges, 8 mais ils eurent le dessous et furent chassés du ciel. [...] 13 Se voyant rejeté sur la terre, le Dragon se lança à la poursuite de la Femme, la mère de l'Enfant mâle. 14 Mais elle reçut les deux ailes du grand aigle pour voler au désert jusqu'au refuge où, loin du Serpent, elle doit être nourrie un temps et des temps et la moitié d'un temps. 15 Le Serpent vomit alors de sa gueule comme un fleuve d'eau derrière la Femme pour l'entraîner dans ses flots. 16 Mais la terre vint au secours de la Femme : ouvrant la bouche, elle engloutit le fleuve vomi par la gueule du Dragon. 17 Alors, furieux contre la Femme, le Dragon s'en alla guerroyer contre le reste de ses enfants, ceux qui gardent les commandements de Dieu et possèdent le témoignage de Jésus. 18 Et je me tins sur la grève de la mer. »
— Chapitre 12 de l'Apocalypse, Bible de Jérusalem, Les Éditions du Cerf, 1997

Dans la tradition catholique, cette femme se réfère parfois à Marie après son assomption. Ce point de vue est notamment repris par Pie X3, Paul VI4 et Jean-Paul II5. Selon cette interprétation, l'« enfant mâle » est une référence à Jésus (Ap 12:5), puisqu'il est destiné à « mener toutes les nations avec un sceptre de fer » (id.). Le dragon essayant de dévorer le nouveau-né au moment de sa naissance pourrait être une allusion à la tentative d'Hérode le Grand pour assassiner Jésus6 ; sa fuite dans le désert un écho de la fuite en Égypte. Par sa mort et sa résurrection, Jésus « fut enlevé jusqu'auprès de Dieu et de son trône » (Ap 12:5).
Dans certaines représentations artistiques de l'Immaculée Conception7 et de l'Assomption8, Marie est parfois représentée avec les symboles liés à la femme de l'Apocalypse : enveloppée par le soleil, couronnée d'étoiles et la lune sous ses pieds.
Néanmoins, selon le commentateur biblique Louis-Claude Fillion, si au premier abord la femme de l'Apocalypse semble être la Vierge Marie et que de nombreux interprètes ont adopté cette position, il s'agit là « d'une figure allégorique, d'une mère mystique », qui représenterait en vérité l'Église9.

Selon certaines dénominations protestantes, la femme de l'Apocalypse représente l'Église du Christ et son enfant les saints et « ceux qui gardent les commandements de Dieu et possèdent le témoignage de Jésus » (Ap 12:17)10.

L'Église catholique romaine reconnaît également cette interprétation :
Le rapport réciproque entre le mystère de l'Église et Marie apparaît clairement dans le « signe grandiose » décrit dans l'Apocalypse : « Un signe grandiose apparut au ciel: une Femme enveloppée de soleil, la lune sous ses pieds et douze étoiles couronnant sa tête » (12, 1). L'Église reconnaît dans ce signe une image de son propre mystère [...].1

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